Office des lectures

Revenir aux lectures du calendrier romain.

Introduction

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne : Le Seigneur vit ! Plus de larmes

tr. J.F. Frié — Desclée

Le Seigneur vit ! Plus de larmes,
plus de plaintes, plus de peurs !
Ni la mort, ni le sépulcre,
de lui n'ont été vainqueurs !
Il n'est pas entre les morts,
celui qui pour toujours vivra !
Jésus vit, et la nouvelle
par le monde s'en ira !

Si le Christ ne ressuscite,
vaine alors est notre foi !
Mais il tient cette promesse :
Vous vivrez tous comme moi !
Par Adam nous vient la mort.
La vie, Jésus nous l'a donnée !
Plus de peur ! C'est la victoire
du Seigneur ressuscité !

La mort tient de notre faute,
du péché, son aiguillon.
N'ayez crainte, Jésus donne
et la vie et le pardon.
Rendons grâces ! Dieu le Père
nous veut en sécurité.
En Jésus, si l'homme espère,
il vivra l'éternité !

Antienne

Ensevelis dans la mort avec le Christ, vivons avec lui d'une vie nouvelle, alléluia.

Psaume : 37 - I

2 Seigneur, corrige-moi sans colère
et reprends-moi sans violence.

3 Tes flèches m'ont frappé,
ta main s'est abattue sur moi.
4 Rien n'est sain dans ma chair sous ta fureur,
rien d'intact en mes os depuis ma faute.

5 Oui, mes péchés me submergent,
leur poids trop pesant m'écrase.
6 Mes plaies sont puanteur et pourriture :
c'est là le prix de ma folie.

7 Accablé, prostré, à bout de forces,
tout le jour j'avance dans le noir.
8 La fièvre m'envahit jusqu'aux moelles,
plus rien n'est sain dans ma chair.

Psaume : 37 - II

9 Brisé, écrasé, à bout de forces,
mon cœur gronde et rugit.
10 Seigneur, tout mon désir est devant toi,
et rien de ma plainte ne t'échappe.

11 Le cœur me bat, ma force m'abandonne,
et même la lumière de mes yeux.
12 Amis et compagnons se tiennent à distance,
et mes proches, à l'écart de mon mal.

13 Ceux qui veulent ma perte me talonnent,
ces gens qui cherchent mon malheur ;
ils prononcent des paroles maléfiques,
tout le jour ils ruminent leur traîtrise.

Psaume : 37 - III

14 Moi, comme un sourd, je n'entends rien,
comme un muet, je n'ouvre pas la bouche,
15 pareil à celui qui n'entend pas,
qui n'a pas de réplique à la bouche.

16 C'est toi que j'espère, Seigneur :
Seigneur mon Dieu, toi, tu répondras.
17 J'ai dit : « Qu'ils ne triomphent pas,
ceux qui rient de moi quand je trébuche ! »

18 Et maintenant, je suis près de tomber,
ma douleur est toujours devant moi.
19 Oui, j'avoue mon péché,
je m'effraie de ma faute.

20 Mes ennemis sont forts et vigoureux,
ils sont nombreux à m'en vouloir injustement.
21 Ils me rendent le mal pour le bien ;
quand je cherche le bien, ils m'accusent.

22 Ne m'abandonne jamais, Seigneur,
mon Dieu, ne sois pas loin de moi.
23 Viens vite à mon aide,
Seigneur, mon salut !

Verset

V/ En ta résurrection, ô Christ, alléluia,
le ciel et la terre se réjouissent, alléluia.

Lecture : Dieu, le Vivant (Ap 4, 1-11)

01 Moi, Jean, j’ai vu : et voici qu’il y avait une porte ouverte dans le ciel. Et la voix que j’avais entendue, pareille au son d’une trompette, me parlait en disant : « Monte jusqu’ici, et je te ferai voir ce qui doit ensuite advenir. »
02 Aussitôt je fus saisi en esprit. Voici qu’un trône était là dans le ciel, et sur le Trône siégeait quelqu’un.
03 Celui qui siège a l’aspect d’une pierre de jaspe ou de cornaline ; il y a, tout autour du Trône, un halo de lumière, avec des reflets d’émeraude.
04 Tout autour de ce Trône, vingt-quatre trônes, où siègent vingt-quatre Anciens portant des vêtements blancs et, sur leurs têtes, des couronnes d’or.
05 Et du Trône sortent des éclairs, des fracas, des coups de tonnerre, et sept torches enflammées brûlent devant le Trône : ce sont les sept esprits de Dieu.
06 Devant le Trône, il y a comme une mer, aussi transparente que du cristal. Au milieu, autour du Trône, quatre Vivants, ayant des yeux innombrables en avant et en arrière.
07 Le premier Vivant ressemble à un lion, le deuxième Vivant ressemble à un jeune taureau, le troisième Vivant a comme un visage d’homme, le quatrième Vivant ressemble à un aigle en plein vol.
08 Les quatre Vivants ont chacun six ailes, avec des yeux innombrables tout autour et au-dedans. Jour et nuit, ils ne cessent de dire : « Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur Dieu, le Souverain de l’univers, Celui qui était, qui est et qui vient. »
09 Lorsque les Vivants rendent gloire, honneur et action de grâce à celui qui siège sur le Trône, lui qui vit pour les siècles des siècles,
10 les vingt-quatre Anciens se jettent devant Celui qui siège sur le Trône, ils se prosternent face à celui qui vit pour les siècles des siècles ; ils lancent leur couronne devant le Trône en disant :
11 « Tu es digne, Seigneur notre Dieu, de recevoir la gloire, l’honneur et la puissance. C’est toi qui créas l’univers ; tu as voulu qu’il soit : il fut créé. »

Répons

R/ Saint, le Seigneur, le Dieu tout-puissant,
celui qui était, qui est et qui vient !

Tu es digne, Seigneur notre Dieu,
de recevoir l'honneur, la gloire et la puissance.

C'est toi qui créas toutes choses :
tu as voulu qu'elles soient, elles furent créées.

 

DES DIALOGUES DE STE CATHERINE DE SIENNE

Ô Divinité éternelle, ô éternelle Trinité, par l’union de la divine nature tu as donné un si grand prix au sang de ton Fils unique ! Toi, éternelle Trinité, tu es comme un océan profond : plus j’y cherche et plus je te trouve ; plus je trouve et plus je te cherche. Tu rassasies insatiablement notre âme car, dans ton abîme, tu rassasies l’âme de telle sorte qu’elle demeure indigente et affamée, parce qu’elle continue à souhaiter et à désirer te voir dans ta lumière, ô lumière, éternelle Trinité. ~

J’ai goûté et j’ai vu avec la lumière de mon intelligence et dans ta lumière, éternelle Trinité, et l’immensité de ton abîme et la beauté de ta créature. Alors, j’ai vu qu’en me revêtant de toi, je deviendrais ton image, parce que tu me donnes, Père éternel, quelque chose de ta puissance et de ta sagesse. Cette sagesse est l’attribut de ton Fils unique. Quant au Saint-Esprit, qui procède de toi, Père, et de ton Fils, il m’a donné la volonté qui me rend capable d’aimer. Car toi, éternelle Trinité, tu es le Créateur, et moi la créature ; aussi ai-je connu, éclairée par toi, dans la nouvelle création que tu as faite de moi par le sang de ton Fils unique, que tu as été saisie d’amour pour la beauté de ta créature.

Abîme ! Éternelle Trinité ! Divinité ! Océan profond ! Et que pourrais-tu me donner de plus grand que toi-même ? Tu es le feu qui brûle toujours et ne s’éteint jamais ; tu consumes par ton ardeur tout amour égoïste de l’âme. Tu es le feu qui dissipe toute froideur, et tu éclaires les esprits de ta lumière, cette lumière par laquelle tu m’as fait connaître ta vérité. ~

C’est dans la foi, ce miroir de la lumière, que je te connais : tu es le souverain bien, bien qui surpasse tout bien, bien qui donne le bonheur, bien qui dépasse toute idée et tout jugement ; beauté au-dessus de toute beauté, sagesse au-dessus de toute sagesse : car tu es la sagesse elle-même, tu es l’aliment des anges qui, dans l’ardeur de ton amour, s’est donné aux hommes.

Tu es le vêtement qui couvre ma nudité, tu nourris les affamés de ta douceur, car tu es douce, sans nulle amertume, ô éternelle Trinité.

Répons

R/ Ô abîme de la sagesse
et de la science de Dieu,
incompréhensibles ses voies !

Mystère de Dieu, mystère du Christ,
où se trouvent cachés tous les trésors
de la sagesse et de la connaissance.

Dieu a voulu nous faire connaître
la gloire de ce mystère au milieu des nations :
le Christ parmi nous, l’espérance de la gloire.

Oraison

Seigneur, tu as enflammé de ton amour sainte Catherine de Sienne en lui faisant contempler la passion de Jésus et en l'appelant à servir l'Église ; par son intercession, accorde à ton peuple d'être uni au mystère du Christ, pour exulter dans la découverte de sa gloire.