Office des lectures

Les lectures affichées ci-dessous sont celles du calendrier romain. Pour ce jour, il existe des lectures spécifiques pour : Suisse

Introduction

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne : Mendiant du jour

D. Rimaud — CNPL

Mendiant du jour,
je te prends dans mes mains,
comme on prend dans sa main
la lampe
pour la nuit
et tu deviens
la Nuée qui dissout les ténèbres.

Mendiant du feu,
je te prends dans mes mains,
comme on prend dans sa main
la flamme
pour l'hiver ;
et tu deviens
l'Incendie qui embrase le monde.

Mendiant d'espoir,
je te prends dans mes mains,
comme on prend dans sa main
la source
pour l'été ;
et tu deviens
le Torrent d'une vie éternelle.

Mendiant de toi,
je te prends dans mes mains,
comme on prend dans sa main
la perle
d'un amour ;
et tu deviens
le Trésor pour la joie du prodigue.

Mendiant de Dieu,
je te prends dans mes mains ;
mais tu prends dans ta main
la mienne
pour ce jour ;
et je deviens
l'Envoyé aux mendiants de la terre.

Antienne

Grâce et bonheur tous les jours de ma vie à la table du Seigneur, alléluia.

Psaume : 22

1 Le Seigneur est mon berger :
je ne manque de rien. *
2 Sur des prés d'herbe fraîche,
il me fait reposer.

Il me mène vers les eaux tranquilles
3 et me fait revivre ; *
il me conduit par le juste chemin
pour l'honneur de son nom.

4 Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal, *
car tu es avec moi :
ton bâton me guide et me rassure.

5 Tu prépares la table pour moi
devant mes ennemis ; *
tu répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.

6 Grâce et bonheur m'accompagnent
tous les jours de ma vie ; *
j'habiterai la maison du Seigneur
pour la durée de mes jours.

Antienne

Que l'homme assoiffé s'approche, et reçoive gratuitement l'eau de la vie.

Psaume : 41

2 Comme un cerf altéré
   cherche l'eau vive, *
ainsi mon âme te cherche
   toi, mon Dieu.

3 Mon âme a soif de Dieu,
   le Dieu vivant ; *
quand pourrai-je m'avancer,
   paraître face à Dieu ?

4 Je n'ai d'autre pain que mes larmes,
   le jour, la nuit, *
moi qui chaque jour entends dire :
   « Où est-il ton Dieu ? »

5 Je me souviens,
   et mon âme déborde : *
 en ce temps-là,
   je franchissais les portails !

Je conduisais vers la maison de mon Dieu
   la multitude en fête, *
parmi les cris de joie
   et les actions de grâce.

R/ 6 Pourquoi te désoler, ô mon âme,
   et gémir sur moi ? *
Espère en Dieu ! De nouveau je rendrai grâce :
   il est mon sauveur et mon Dieu !
   
7 Si mon âme se désole,
   je me souviens de toi, *
depuis les terres du Jourdain et de l'Hermon,
   depuis mon humble montagne.

8 L'abîme appelant l'abîme
   à la voix de tes cataractes, *
la masse de tes flots et de tes vagues
   a passé sur moi.

9 Au long du jour, le Seigneur
   m'envoie son amour ; *
et la nuit, son chant est avec moi,
   prière au Dieu de ma vie.

10 Je dirai à Dieu, mon rocher :
   « Pourquoi m'oublies-tu ? *
Pourquoi vais-je assombri,
   pressé par l'ennemi ? »

11 Outragé par mes adversaires,
   je suis meurtri jusqu'aux os, *
moi qui chaque jour entends dire :
   « Où est-il ton Dieu ? »

R/ 12 Pourquoi te désoler, ô mon âme,
   et gémir sur moi ? *
Espère en Dieu ! De nouveau je rendrai grâce :
   il est mon sauveur et mon Dieu !

Antienne

Dieu les nourrit de la fleur du froment, il les rassasie du miel du rocher.

Psaume : 80

2 Criez de joie pour Dieu, notre force,
acclamez le Dieu de Jacob.

3 Jouez, musiques, frappez le tambourin,
la harpe et la cithare mélodieuse.
4 Sonnez du cor pour le mois nouveau,
quand revient le jour de notre fête.

5 C’est là, pour Israël, une règle,
une ordonnance du Dieu de Jacob ;
6 Il en fit, pour Joseph, une loi
quand il marcha contre la terre d’Égypte.

J’entends des mots qui m’étaient inconnus : +
7 « J’ai ôté le poids qui chargeait ses épaules ;
ses mains ont déposé le fardeau.

8 « Quand tu criais sous l’oppression, je t’ai sauvé ; +
je répondais, caché dans l’orage,
je t’éprouvais près des eaux de Mériba.

9 « Écoute, je t’adjure, ô mon peuple ;
vas-tu m’écouter, Israël ?
10 Tu n’auras pas chez toi d’autres dieux,
tu ne serviras aucun dieu étranger.

11 « C’est moi, le Seigneur ton Dieu, +
qui t’ai fait monter de la terre d’Égypte !
Ouvre ta bouche, moi, je l’emplirai.

12 « Mais mon peuple n’a pas écouté ma voix,
Israël n’a pas voulu de moi.
13 Je l’ai livré à son cœur endurci :
qu’il aille et suive ses vues !

14 « Ah ! Si mon peuple m’écoutait,
Israël, s’il allait sur mes chemins !
15 Aussitôt j’humilierais ses ennemis,
contre ses oppresseurs je tournerais ma main.

16 « Mes adversaires s’abaisseraient devant lui ;
tel serait leur sort à jamais !
17 Je le nourrirais de la fleur du froment,
je le rassasierais avec le miel du rocher ! »

Verset

V/ La Sagesse a bâti sa maison, alléluia,
elle a dressé sa table et mélangé son vin, alléluia.

Lecture : Voir Dieu, faire alliance avec lui (Ex 24, 1-11)

01 Le Seigneur avait dit à Moïse : « Monte vers le Seigneur et prends avec toi Aaron, ses deux fils Nadab et Abihou, et soixante-dix des anciens d’Israël. Vous vous prosternerez à distance.
02 Moïse, seul, s’approchera du Seigneur. Les autres ne s’approcheront pas et le peuple ne montera pas avec lui. »
03 Moïse vint rapporter au peuple toutes les paroles du Seigneur et toutes ses ordonnances. Tout le peuple répondit d’une seule voix : « Toutes ces paroles que le Seigneur a dites, nous les mettrons en pratique. »
04 Moïse écrivit toutes les paroles du Seigneur. Il se leva de bon matin et il bâtit un autel au pied de la montagne, et il dressa douze pierres pour les douze tribus d’Israël.
05 Puis il chargea quelques jeunes garçons parmi les fils d’Israël d’offrir des holocaustes, et d’immoler au Seigneur des taureaux en sacrifice de paix.
06 Moïse prit la moitié du sang et le mit dans des coupes ; puis il aspergea l’autel avec le reste du sang.
07 Il prit le livre de l’Alliance et en fit la lecture au peuple. Celui-ci répondit : « Tout ce que le Seigneur a dit, nous le mettrons en pratique, nous y obéirons. »
08 Moïse prit le sang, en aspergea le peuple, et dit : « Voici le sang de l’Alliance que, sur la base de toutes ces paroles, le Seigneur a conclue avec vous. »
09 Et Moïse gravit la montagne avec Aaron, Nadab et Abihou, et soixante-dix des anciens d’Israël.
10 Ils virent le Dieu d’Israël : il avait sous les pieds comme un pavement de saphir, limpide comme le fond du ciel.
11 Sur ces privilégiés parmi les fils d’Israël, il ne porta pas la main. Ils contemplèrent Dieu, puis ils mangèrent et ils burent.

Répons

Vers qui, Seigneur, diriger notre marche,                  Stance
sinon vers toi ?
Toi seul nous parles de la vie
et nous la donnes.
Rends-nous dignes de la table
où ton Père aujourd'hui nous invite.

R/ Vois notre faim, Sauveur du monde
partage-nous ta parole et ton pain.

Je suis le Pain de la vie,
qui vient à moi n'aura jamais faim,
qui croit en moi n'aura jamais soif.

Voici la parole de mon Père :
celui qui croit au Fils
a la vie éternelle.

Qui mange ma chair et boit mon sang
a la vie éternelle,
et moi, je le ressusciterai au dernier jour.

LECTURE DE SAINT THOMAS D'AQUIN
POUR L'OFFICE DU CORPS DU CHRIST

Le mystère de l'Eucharistie.

Le Fils unique de Dieu, voulant nous faire participer à sa divinité, a pris notre nature afin de diviniser les hommes, lui qui s'est fait homme.

En outre, ce qu'il a pris de nous, il nous l'a entièrement donné pour notre salut. En effet, sur l'autel de la croix il a offert son corps en sacrifice à Dieu le Père afin de nous réconcilier avec lui ; et il a répandu son sang pour qu'il soit en même temps notre rançon et notre baptême : rachetés d'un lamentable esclavage, nous serions purifiés de tous nos péchés.

Et pour que nous gardions toujours la mémoire d'un si grand bienfait, il a laissé aux fidèles son corps à manger et son sang à boire, sous les dehors du pain et du vin.

Banquet précieux et stupéfiant, qui apporte le salut et qui est rempli de douceur ! Peut-il y avoir rien de plus précieux que ce banquet où l'on ne nous propose plus, comme dans l'ancienne Loi, de manger la chair des veaux et des boucs, mais le Christ qui est vraiment Dieu ? Y a-t-il rien de plus admirable que ce sacrement ? ~

Aucun sacrement ne produit des effets plus salutaires que celui-ci : il efface les péchés, accroît les vertus et comble l'âme surabondamment de tous les dons spirituels !

Il est offert dans l'Église pour les vivants et pour les morts afin de profiter à tous, étant institué pour le salut de tous. Enfin, personne n'est capable d'exprimer les délices de ce sacrement, puisqu'on y goûte la douceur spirituelle à sa source et on y célèbre la mémoire de cet amour insurpassable, que le Christ a montré dans sa passion.

Il voulait que l'immensité de cet amour se grave plus profondément dans le cœur des fidèles. C'est pourquoi à la dernière Cène, après avoir célébré la Pâque avec ses disciples, lorsqu'il allait passer de ce monde à son Père, il institua ce sacrement comme le mémorial perpétuel de sa passion, l'accomplissement des anciennes préfigurations, le plus grand de tous ses miracles ; et à ceux que son absence remplirait de tristesse, il laissa ce sacrement comme réconfort incomparable.

Répons

Vers qui, Seigneur, diriger notre marche,                Stance
sinon vers toi ?
Toi seul nous parles de la vie
et nous la donnes.
Rends-nous dignes de la table
où ton Père aujourd'hui nous invite.

R/ Vois notre faim, Sauveur du monde
partage-nous ta parole et ton pain.

 

Te Deum

À toi Dieu, notre louange !
Nous t'acclamons, tu es Seigneur !
À toi Père éternel,
L’hymne de l’univers.

Devant toi se prosternent les archanges,
les anges et les esprits des cieux ;
ils te rendent grâce ;
ils adorent et ils chantent :

Saint, Saint, Saint, le Seigneur,
Dieu de l'univers ;
le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.

C'est toi que les Apôtres glorifient,
toi que proclament les prophètes,
toi dont témoignent les martyrs ;
c'est toi que par le monde entier
l'Église annonce et reconnaît.

Dieu, nous t'adorons :
Père infiniment saint,
Fils éternel et bien-aimé,
Esprit de puissance et de paix.

Christ, le Fils du Dieu vivant,
le Seigneur de la gloire,
tu n'as pas craint de prendre chair
dans le corps d'une vierge
pour libérer l'humanité captive.

Par ta victoire sur la mort,
tu as ouvert à tout croyant
les portes du Royaume ;
tu règnes à la droite du Père ;
tu viendras pour le jugement.

Montre-toi le défenseur et l'ami
des hommes sauvés par ton sang :
prends-les avec tous les saints
dans ta joie et dans ta lumière.

Oraison

Seigneur Jésus Christ, dans cet admirable sacrement, tu nous as laissé le mémorial de ta passion ; donne-nous de vénérer d'un si grand amour le mystère de ton corps et de ton sang, que nous puissions recueillir sans cesse le fruit de ta rédemption. Toi qui règnes.