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Introduction

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne : Ô Fils unique, Jésus Christ

A. Rivière — CNPL

Ô Fils unique, Jésus Christ,
Nous contemplons en ton visage
La gloire dont tu resplendis
Auprès de Dieu avant les siècles.

Les tiens ne t’ont pas reconnu,
Et les ténèbres te repoussent ;
Mais donne à ceux qui t’ont reçu
De partager ta plénitude.

Toi qui habites parmi nous,
Ô Verbe plein de toute grâce,
Enseigne-nous la vérité,
Transforme-nous en ton image.

À toi, la gloire, ô Père saint,
À toi, la gloire, ô Fils unique,
Avec l’Esprit consolateur,
Dès maintenant et pour les siècles.

Antienne

Comme un surgeon il grandira, homme de douleur, pour porter nos souffrances.

Psaume : 43 - I

2 Dieu, nous avons entendu dire, +
et nos pères nous ont raconté, *
quelle action tu accomplis de leur temps,
aux jours d'autrefois.

3 Toi, par ta main, tu as dépossédé les nations, +
et ils purent s'implanter ; *
et tu as malmené des peuplades,
   et ils purent s'étendre.

4 Ce n'était pas leur épée qui possédait le pays, +
ni leur bras qui les rendait vainqueurs, *
mais ta droite et ton bras, et la lumière de ta face,
   car tu les aimais.

5 Toi, Dieu, tu es mon roi, *
tu décides des victoires de Jacob :
6 avec toi, nous battions nos ennemis ;
par ton nom, nous écrasions nos adversaires.

7 Ce n'est pas sur mon arme que je compte,
ni sur mon épée, pour la victoire.
8 Tu nous as donné de vaincre l'adversaire,
tu as couvert notre ennemi de honte.

9 Dieu était notre louange, tout le jour :
sans cesse nous rendions grâce à ton nom.

Psaume : 43 - II

10 Maintenant, tu nous humilies, tu nous rejettes,
tu ne sors plus avec nos armées.
11 Tu nous fais plier devant l'adversaire,
et nos ennemis emportent le butin.

12 Tu nous traites en bétail de boucherie,
tu nous disperses parmi les nations.
13 Tu vends ton peuple à vil prix,
sans que tu gagnes à ce marché.

14 Tu nous exposes aux sarcasmes des voisins,
aux rires, aux moqueries de l'entourage.
15 Tu fais de nous la fable des nations ;
les étrangers haussent les épaules.

16 Tout le jour, ma déchéance est devant moi,
la honte couvre mon visage,
17 sous les sarcasmes et les cris de blasphème,
sous les yeux de l'ennemi qui se venge.

Psaume : 43 - III

18 Tout cela est venu sur nous
   sans que nous t'ayons oublié : *
nous n'avions pas trahi ton alliance.

19 Notre cœur ne s'était pas détourné
et nos pieds n'avaient pas quitté ton chemin
20 quand tu nous poussais au milieu des chacals
et nous couvrais de l'ombre de la mort.

21 Si nous avions oublié le nom de notre Dieu,
tendu les mains vers un dieu étranger,
22 Dieu ne l'eût-il pas découvert,
lui qui connaît le fond des cœurs ?
23 C'est pour toi qu'on nous massacre sans arrêt,
qu'on nous traite en bétail d'abattoir.

24 Réveille-toi ! Pourquoi dors-tu, Seigneur ?
Lève-toi ! Ne nous rejette pas pour toujours.
25 Pourquoi détourner ta face,
oublier notre malheur, notre misère ?

26 Oui, nous mordons la poussière,
notre ventre colle à la terre.
27 Debout ! Viens à notre aide !
Rachète-nous, au nom de ton amour.

Verset

V/ Le Fils de Dieu est venu,
nous faire connaître le Père.

Lecture : Nous sommes tous l'ouvrage de tes mains (Is 63, 19 ; 64, 1-11)

64.01 comme un feu qui enflamme les broussailles, un feu qui fait bouillonner les eaux ! Ainsi tu manifesterais ton nom à tes ennemis, les nations trembleraient devant toi,
64.02 quand tu ferais des prodiges terrifiants que nous n’espérons plus. Voici que tu es descendu : les montagnes furent ébranlées devant ta face.
64.03 Jamais on n’a entendu, jamais on n’a ouï dire, nul œil n’a jamais vu un autre dieu que toi agir ainsi pour celui qui l’attend.
64.04 Tu viens rencontrer celui qui pratique avec joie la justice, qui se souvient de toi en suivant tes chemins. Tu étais irrité, mais nous avons encore péché, et nous nous sommes égarés.
64.05 Tous, nous étions comme des gens impurs, et tous nos actes justes n’étaient que linges souillés. Tous, nous étions desséchés comme des feuilles, et nos fautes, comme le vent, nous emportaient.
64.06 Personne n’invoque plus ton nom, nul ne se réveille pour prendre appui sur toi. Car tu nous as caché ton visage, tu nous as livrés au pouvoir de nos fautes.
64.07 Mais maintenant, Seigneur, c’est toi notre père. Nous sommes l’argile, c’est toi qui nous façonnes : nous sommes tous l’ouvrage de ta main.
64.08 Seigneur, ne t’irrite pas à l’excès, ne te rappelle pas la faute à jamais. Ah, de grâce, regarde : tous, nous sommes ton peuple !
64.09 Elles sont devenues un désert, tes villes saintes ; Sion est devenue un désert, Jérusalem, une désolation.
64.10 Notre Maison sainte et resplendissante, où nos pères te louaient, est devenue la proie du feu ; tout ce qui nous était cher est en ruines.
64.11 Peux-tu rester insensible à cela, Seigneur, te taire et nous humilier à l’excès ?

Répons

R/ Dieu est amour, Dieu est lumière !

Nulle oreille n'a entendu, nul œil n'a vu
un Dieu agir ainsi pour qui se fie en lui.

Tu as tellement aimé le monde
que tu as donné ton Fils, ton unique.

Tu n'as pas envoyé ton Fils pour juger le monde,
mais pour que le monde soit sauvé par lui.

 

HOMÉLIE DE SAINT AUGUSTIN SUR L’ÉVANGILE DE MARC

« Si quelqu’un veut marcher à ma suite… »

Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix, et qu’il me suive. Ce que le Seigneur a commandé semble dur et pénible : si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même ! Mais ce n’est ni dur ni pénible en réalité, parce que celui qui commande est celui qui aide à réaliser ce qu’il commande.

Car elle est vraie aussi, la parole du psaume : À cause des paroles de tes lèvres, j’ai suivi des chemins pénibles. Et elle est vraie aussi, la parole que lui-même a prononcée : Mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. Car tout ce qui est dur dans le commandement, l’amour le rend facile.

Que signifie : Qu’il prenne sa croix ? Qu’il porte tout ce qui est pénible : qu’il me suive ainsi. Car lorsqu’il commencera à me suivre en conformant sa conduite à mes commandements, il aura beaucoup de gens pour le contredire, beaucoup pour s’opposer à lui, beaucoup pour le décourager. Et ceux-là agiront ainsi au titre de compagnons du Christ. Ils marchaient avec le Christ, ceux qui empêchaient les aveugles de crier. Qu’il s’agisse de menaces, de flatteries ou d’interdictions, si tu veux suivre le Christ, change tout cela en croix ; patiente, supporte, ne te laisse pas accabler.

Nous sommes dans un monde qui est saint, qui est bon, réconcilié, sauvé, ou plutôt à sauver mais sauvé dès maintenant en espérance — car nous avons été sauvés, mais c’est en espérance —. Dans ce monde donc, c’est-à-dire dans l’Église, qui tout entière suit le Christ, il dit à tous : Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même.

Car cette parole n’est pas destinée aux vierges, à l’exclusion des femmes mariées ; aux veuves, à l’exclusion des épouses ; aux moines, à l’exclusion des époux ; aux clercs, à l’exclusion des laïcs. C’est toute l’Église, tout le corps tous les membres, différenciés et répartis selon leurs tâches propres, qui doivent suivre le Christ.

Qu’elle le suive tout entière, elle qui est l’unique, elle qui est la colombe, elle qui est l’épouse ; qu’elle le suive, elle qui est rachetée et dotée par le sang de l’Époux. Elle a ici sa place, la pureté des vierges ; elle a ici sa place, la continence des veuves ; elle a ici sa place, la chasteté conjugale.

C’est membres qui ont ici leur place, qu’ils suivent le Christ, chacun selon sa catégorie, chacun selon son rang, chacun à sa manière. Qu’ils renoncent à eux-mêmes, c’est-à-dire qu’ils ne s’appuient pas sur eux-mêmes ; qu’ils portent leur croix, c’est-à-dire qu’ils supportent dans le monde, pour le Christ, tout ce que le monde leur infligera. Qu’ils l’aiment, lui, le seul qui ne trompe pas, le seul qui ne se trompe pas, le seul qui ne ment pas : qu’ils l’aiment parce que ce qu’il promet est vrai. Mais parce qu’il ne le donne pas maintenant, la foi chancelle. Continue, persévère, supporte, accepte ce retard, et tu as porté la croix.

Répons

R/ Connaître le Christ,
la puissance de sa résurrection,
et la communion à ses souffrances.

Pour lui, j’ai tout perdu,
et je cours vers le but :

Lui, le premier, m’a saisi,
de tout mon élan, je veux le saisir :

Oraison

Seigneur Dieu, ami des humbles, tu as suscité en ton serviteur, saint André Bessette, une grande dévotion envers saint Joseph et un dévouement singulier envers les pauvres et les affligés ; accorde-nous, à son intercession, de suivre ses exemples de prière et de charité, afin de parvenir avec lui jusqu’à la splendeur de ta gloire. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur, qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu, pour les siècles des siècles.