Office des lectures

Introduction

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne : Aube nouvelle

M. Scouarnec — SM

Aube nouvelle dans notre nuit :
Pour sauver son peuple, Dieu va venir.
Joie pour les pauvres, fête aujourd'hui :
Il faut préparer la route au Seigneur.

Bonne nouvelle, cris et chansons :
Pour sauver son peuple, Dieu va venir.
Voix qui s'élève dans nos déserts :
Il faut préparer la route au Seigneur.

Terre nouvelle, monde nouveau :
Pour sauver son peuple, Dieu va venir.
Paix sur la terre, ciel parmi nous :
Il faut préparer la route au Seigneur.

Antienne

Le salut ne vient pas de vous, il est grâce de Dieu.

Psaume : 67 - I

2 Dieu se lève et ses ennemis se dispersent,
ses adversaires fuient devant sa face.
3 Comme on dissipe une fumée, tu les dissipes ; +
comme on voit fondre la cire en face du feu,
les impies disparaissent devant la face de Dieu.

4 Mais les justes sont en fête, ils exultent ;
devant la face de Dieu ils dansent de joie.
5 Chantez pour Dieu, jouez pour son nom, +
frayez la route à celui qui chevauche les nuées.
Son nom est Le Seigneur ; dansez devant sa face.

6 Père des orphelins, défenseur des veuves,
tel est Dieu dans sa sainte demeure.
7 À l’isolé, Dieu accorde une maison ; +
aux captifs, il rend la liberté ;
mais les rebelles vont habiter les lieux arides.

8 Dieu, quand tu sortis en avant de ton peuple,
quand tu marchas dans le désert, la terre trembla ;
9 les cieux mêmes fondirent +
devant la face de Dieu, le Dieu du Sinaï,
devant la face de Dieu, le Dieu d’Israël.

10 Tu répandais sur ton héritage une pluie généreuse,
et quand il défaillait, toi, tu le soutenais.
11 Sur les lieux où campait ton troupeau,
tu le soutenais, Dieu qui es bon pour le pauvre.

Psaume : 67 - II

12 Le Seigneur prononce un oracle,
une armée de messagères le répand :
13 « Rois en déroute, armées en déroute !
On reçoit en partage les trésors du pays.

14 « Resterez-vous au repos derrière vos murs +
quand les ailes de la Colombe se couvrent d’argent,
et son plumage, de flammes d’or,
15 quand le Puissant, là-bas, pulvérise des rois
et qu’il neige au Mont-Sombre ? »

16 Mont de Basan, divine montagne,
mont de Basan, fière montagne !
17 Pourquoi jalouser, fière montagne, +
la montagne que Dieu s’est choisie pour demeure ?
Là, le Seigneur habitera jusqu’à la fin.

18 Les chars de Dieu sont des milliers de myriades ;
au milieu, le Seigneur ; au sanctuaire, le Sinaï.
19 Tu es monté sur la hauteur, capturant des captifs, +
recevant un tribut, même de rebelles,
pour avoir une demeure, Seigneur notre Dieu.

20 Que le Seigneur soit béni !
Jour après jour, ce Dieu nous accorde la victoire.

21 Le Dieu qui est le nôtre est le Dieu des victoires,
et les portes de la mort sont à Dieu, le Seigneur.
22 À qui le hait, Dieu fracasse la tête ;
à qui vit dans le crime, il défonce le crâne.

23 Le Seigneur a dit : « Je les ramène de Basan,
je les ramène des abîmes de la mer,
24 afin que tu enfonces ton pied dans leur sang,
que la langue de tes chiens ait sa pâture d’ennemis. »

Psaume : 67 - III

25 Dieu, on a vu ton cortège,
le cortège de mon Dieu, de mon roi dans le Temple :
26 en tête les chantres, les musiciens derrière,
parmi les jeunes filles frappant le tambourin.

27 Rassemblez-vous, bénissez Dieu ;
aux sources d’Israël, il y a le Seigneur !
28 Voici Benjamin, le plus jeune, ouvrant la marche, +
les princes de Juda et leur suite,
les princes de Zabulon, les princes de Nephtali.

29 Ton Dieu l’a commandé : « Sois fort ! »
Montre ta force, Dieu, quand tu agis pour nous !
30 De ton palais, qui domine Jérusalem,
on voit des rois t’apporter leurs présents.

31 Menace la Bête des marais,
la bande de fauves, la meute des peuples :
qu’ils se prosternent avec leurs pièces d’argent ;
désunis les peuples qui aiment la guerre.

32 De l’Égypte arriveront des étoffes somptueuses ;
l’Éthiopie viendra vers Dieu les mains pleines.
33 Royaumes de la terre, chantez pour Dieu,
jouez pour le Seigneur,*
34 celui qui chevauche au plus haut des cieux,
les cieux antiques.

Voici qu’il élève la voix, une voix puissante ;
35 rendez la puissance à Dieu.
Sur Israël, sa splendeur !
Dans la nuée, sa puissance !

36 Redoutable est Dieu dans son temple saint,
le Dieu d’Israël ; *
c’est lui qui donne à son peuple force et puissance.
Béni soit Dieu !

Verset

V/ Préparez les chemins du Seigneur,
aplanissez la route.

Lecture : Je suis Dieu : il n'y en a pas d'autre (Is 46, 1-13)

01 Le dieu Bel a fléchi, Nébo s’effondre ! Leurs effigies sont placées sur des animaux, sur des bêtes de somme ! Ces charges que vous portiez vous-mêmes sont devenues le fardeau d’animaux fourbus !
02 Elles s’effondrent, ensemble elles ont fléchi, – le fardeau n’a pu être sauvé –, elles-mêmes s’en vont en captivité.
03 Écoutez-moi, maison de Jacob, tout ce qui reste de la maison d’Israël, vous qui êtes pris en charge dès avant la naissance et portés dès le sein maternel :
04 jusqu’à votre vieillesse, moi, Je suis ; jusqu’à vos cheveux blancs, je vous soutiendrai. Moi, j’ai agi, c’est moi qui porterai, moi qui soutiendrai et délivrerai.
05 À qui allez-vous me rendre semblable ? qui feriez-vous mon égal ? À qui allez-vous me comparer que nous soyons ressemblants ?
06 Ceux qui versent l’or de leur bourse et pèsent de l’argent à la balance engagent un orfèvre qui en fait un dieu ; ils s’inclinent et même ils se prosternent.
07 Ils l’emportent, ils le chargent sur l’épaule et vont le déposer à sa place ; il s’y tient, sans pouvoir quitter son lieu. On a beau crier vers lui, il ne répond pas, il ne sauve personne de la détresse.
08 Rappelez-vous cela et soyez fermes ! Révoltés, prêtez-y attention !
09 Rappelez-vous les événements passés, ceux de jadis, car je suis Dieu, il n’en est pas d’autre, il n’est de dieu que moi !
10 Dès le commencement, j’annonce la fin, et depuis longtemps, ce qui n’est pas accompli. Je dis : « Mon projet tiendra ; tout mon désir, je l’accomplirai. »
11 J’appelle depuis l’orient un rapace, et, d’une terre lointaine, l’homme de mon projet. Ce que j’ai dit, je le mènerai à bien ; j’ai formé un projet, et je l’accomplirai.
12 Écoutez-moi, cœurs obstinés qui êtes loin de la justice !
13 Ma justice, je l’ai fait approcher : elle n’est pas loin, et mon salut ne tardera pas. Je mettrai le salut en Sion, et en Israël ma splendeur.

Répons

R/ Toi seul es Dieu et nul autre,
toi seul peux sauver !

Je fais approcher ma victoire ;
elle n'est plus loin.
Mon salut ne tardera pas.

Je mettrai en Sion le salut,
ma splendeur sera pour Israël.

DE LA LETTRE À DIOGNÈTE

« Elle s'est manifestée, la bonté de Dieu notre Sauveur... »

Aucun homme n'a vu Dieu ni ne l'a connu : c'est lui-même qui s'est manifesté. Et il s'est manifesté pour la foi, qui seule a reçu le privilège de voir Dieu. Car Dieu, Maître et Créateur de l'univers, qui a fait toutes choses et les a disposées avec ordre, s'est montré pour les hommes non seulement plein d'amour, mais plein de patience. Toujours il était ainsi, il l'est et le sera : secourable, bon, sans colère, véridique ; lui seul est bon. Ayant conçu un dessein d'une grandeur inexprimable, il ne l'a communiqué qu'à son Enfant.

Tandis qu'il maintenait son sage projet dans le mystère et le tenait en réserve, il semblait nous oublier et ne pas se soucier de nous. Mais quand il eut dévoilé par son Enfant bien-aimé, quand il eut manifesté ce qu'il avait préparé dès le commencement, il nous a tout offert à la fois : de jouir de ses bienfaits, de voir, de comprendre ; qui de nous aurait jamais pu s'y attendre ?

Dieu avait donc déjà tout disposé en lui-même avec son Enfant ; mais, jusqu'à ces derniers temps, il a toléré que nous nous laissions emporter à notre gré par des mouvements désordonnés, entraînés par les voluptés et les passions. Nullement parce qu'il se réjouissait de nos péchés ; il tolérait alors, sans l'approuver, ce règne de l'iniquité. Bien au contraire, il organisait pour maintenant le règne de la justice. Après avoir bien prouvé, dans cette première période, que nos propres œuvres nous rendaient indignes de la vie, il voulait que nous en devenions maintenant dignes par l'effet de sa bonté. Il voulait qu'après nous être montrés incapables d'accéder par nous-mêmes au royaume de Dieu, nous en devenions capables par sa puissance.

Lorsque notre perversité fut à son comble, et qu'il fut devenu pleinement manifeste que son salaire — le supplice et la mort — était imminent, c'est alors qu'arriva le temps que Dieu avait marqué pour faire connaître désormais sa bonté et sa puissance : quelle surabondance de l'amour de Dieu et de sa bonté pour les hommes ! Il ne nous a pas détestés, il ne nous a pas repoussés, il ne nous a pas tenu rancune ; au contraire, il a longtemps patienté, il nous a supportés. Dans sa pitié pour nous, il a pris en charge nos propres péchés, il a livré son propre Fils pour nous racheter : le saint pour les criminels, l'innocent pour les méchants, le juste pour les injustes, l'incorruptible pour les corrompus, l'immortel pour les mortels. Qu'est-ce qui aurait pu couvrir nos péchés, sinon sa justice ? Par qui pouvions-nous être rendus justes, criminels et impies que nous étions, sinon par le seul Fils de Dieu ?

Quel échange plein de douceur ! Quelle réalisation insondable ! Quels bienfaits inespérés ! Le crime du grand nombre est enseveli dans la justice d'un seul, et la justice d'un seul rend juste un grand nombre de criminels !

Répons

R/ Ne crains pas, Jérusalem,
dans son amour éternel,
ton rédempteur a pitié de toi.

À l'improviste tu seras visitée
et Dieu dispersera tes ennemis.

Comme l'éclair qui part du levant
et brille jusqu'au couchant,
ainsi en sera-t-il du Fils de l'homme
à son avènement.

 

Oraison

Tu le vois, Dieu tout-puissant, nous ployons sous le péché qui a soumis l'homme à sa loi : apporte-nous la délivrance grâce au renouveau que nous attendons de la naissance incomparable de ton Fils bien-aimé. Lui qui règne.