21 janvier 2026
mercredi, 2ème Semaine du Temps Ordinaire — Année Paire
Ste Agnès, Vierge et martyre
Mémoire
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Comme sous la neige
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Psaume
38 - I —
Nous aussi, nous souffrons, attendant la rédemption de notre corps.
-
Psaume
38 - II —
Écoute ma prière, Seigneur !
-
Psaume
51 —
Pour l'éternité, j'espère en ta miséricorde.
- Lecture Le peuple élu
- Lecture patristique HOMÉLIE DE S. AMBROISE POUR LA FÊTE DE STE AGNÈS, 21 janvier 376
- Conclusion Dieu éternel et tout-puissant, tu choisis les créatures les plus faibles pour confondre les puissances du mond...
Office des lectures
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Comme sous la neige
A. Ory — CNPL
Comme sous la neige
Veille le printemps,
Dans l'hiver du monde
Germe le renouveau.
Venez reconnaître
Les signes des temps :
Sur vos terres mortes
Souffle l'Esprit.
R/ L'Esprit de Jésus ressuscité,
Notre vie pour le monde qui vient!
Comme sous la cendre
Couve un feu secret,
Dans le froid du monde
Chante l'Amour vivant.
Venez pour apprendre
Les gestes de paix :
Quand vos cœurs pardonnent,
Dieu est présent.
Comme sous le givre
Tremblent les sarments,
Sous le poids du monde
Souffre le Corps du Fils.
Les plaies de la vigne
Vous sacrent vivants :
Ceux que Dieu émonde
Portent du fruit.
Antienne
Nous aussi, nous souffrons, attendant la rédemption de notre corps.
Psaume : 38 - I
2 J'ai dit : « Je garderai mon chemin
sans laisser ma langue s'égarer ;
je garderai un bâillon sur ma bouche,
tant que l'impie se tiendra devant moi. »
3 Je suis resté muet, silencieux ;
je me taisais, mais sans profit. *
Mon tourment s'exaspérait,
4 mon cœur brûlait en moi.
Quand j'y pensais, je m'enflammais,
et j'ai laissé parler ma langue.
5 Seigneur, fais-moi connaître ma fin,
quel est le nombre de mes jours :
je connaîtrai combien je suis fragile.
6 Vois le peu de jours que tu m'accordes :
ma durée n'est rien devant toi.
L'homme ici-bas n'est qu'un souffle ;
7 il va, il vient, il n'est qu'une image.
Rien qu'un souffle, tous ses tracas ;
il amasse, mais qui recueillera ?
Antienne
Écoute ma prière, Seigneur !
Psaume : 38 - II
8 Maintenant, que puis-je attendre, Seigneur ?
Elle est en toi, mon espérance.
9 Délivre-moi de tous mes péchés,
épargne-moi les injures des fous.
10 Je me suis tu, je n'ouvre pas la bouche,
car c'est toi qui es à l'œuvre.
11 Éloigne de moi tes coups :
je succombe sous ta main qui me frappe.
12 Tu redresses l'homme en corrigeant sa faute, +
tu ronges comme un ver son désir ; *
l'homme n'est qu'un souffle.
13 Entends ma prière, Seigneur, écoute mon cri ;
ne reste pas sourd à mes pleurs.
Je ne suis qu'un hôte chez toi,
un passant, comme tous mes pères.
14 Détourne de moi tes yeux, que je respire
avant que je m'en aille et ne sois plus.
Antienne
Pour l'éternité, j'espère en ta miséricorde.
Psaume : 51
3 Pourquoi te glorifier du mal,
toi, l’homme fort ? *
Chaque jour, Dieu est fidèle.
4 De ta langue affilée comme un rasoir,
tu prépares le crime, *
fourbe que tu es !
5 Tu aimes le mal plus que le bien,
et plus que la vérité, le mensonge ; *
6 tu aimes les paroles qui tuent,
langue perverse.
7 Mais Dieu va te ruiner pour toujours,
t’écraser, t’arracher de ta demeure, *
t’extirper de la terre des vivants.
8 Les justes verront, ils craindront,
ils riront de toi : +
9 « Le voilà donc cet homme
qui n’a pas mis sa force en Dieu ! *
Il comptait sur ses grandes richesses,
il se faisait fort de son crime ! »
10 Pour moi, comme un bel olivier
dans la maison de Dieu, *
je compte sur la fidélité de mon Dieu,
sans fin, à jamais !
11 Sans fin, je veux te rendre grâce,
car tu as agi. *
J’espère en ton nom devant ceux qui t’aiment :
oui, il est bon !
Verset
V/ Mon âme attend le Seigneur.
Je suis sûr de sa parole.
Lecture : Le peuple élu (Dt 7, 6-14; 8, 1-6)
7.06 Tu es un peuple consacré au Seigneur ton Dieu : c’est toi qu’il a choisi pour être son peuple, son domaine particulier parmi tous les peuples de la terre.
7.07 Si le Seigneur s’est attaché à vous, s’il vous a choisis, ce n’est pas que vous soyez le plus nombreux de tous les peuples, car vous êtes le plus petit de tous.
7.08 C’est par amour pour vous, et pour tenir le serment fait à vos pères, que le Seigneur vous a fait sortir par la force de sa main, et vous a rachetés de la maison d’esclavage et de la main de Pharaon, roi d’Égypte.
7.09 Tu sauras donc que c’est le Seigneur ton Dieu qui est Dieu, le Dieu vrai qui garde son Alliance et sa fidélité pour mille générations à ceux qui l’aiment et gardent ses commandements.
7.10 Mais il riposte à ses adversaires en les faisant périr, et sa riposte est immédiate.
7.11 Tu garderas donc le commandement, les décrets et les ordonnances que je te prescris aujourd’hui de mettre en pratique.
7.12 Et parce que vous aurez écouté ces ordonnances, que vous les aurez gardées et mises en pratique, le Seigneur ton Dieu te gardera l’Alliance et la fidélité qu’il a jurées à tes pères.
7.13 Il t’aimera, il te bénira, il te multipliera, il bénira le fruit de ton sein et le fruit de ton sol, ton froment, ton vin nouveau, ton huile fraîche, la portée de tes vaches et de tes brebis, sur la terre qu’il a juré à tes pères de te donner.
7.14 Béni seras-tu plus que tous les peuples ! Pas de stérilité chez toi, ni pour les hommes ni pour les femmes, ni pour le bétail.
8.01 Tous les commandements que je vous prescris aujourd’hui, vous veillerez à les mettre en pratique, afin que vous viviez, deveniez de plus en plus nombreux et entriez en possession du pays que le Seigneur a juré de donner à vos pères.
8.02 Souviens-toi de la longue marche que tu as faite pendant quarante années dans le désert ; le Seigneur ton Dieu te l’a imposée pour te faire passer par la pauvreté ; il voulait t’éprouver et savoir ce que tu as dans le cœur : allais-tu garder ses commandements, oui ou non ?
8.03 Il t’a fait passer par la pauvreté, il t’a fait sentir la faim, et il t’a donné à manger la manne – cette nourriture que ni toi ni tes pères n’aviez connue – pour que tu saches que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de tout ce qui vient de la bouche du Seigneur.
8.04 Ton vêtement ne s’est pas usé sur toi, et ton pied ne s’est pas enflé, au cours de ces quarante années !
8.05 Tu le sauras en ton cœur : comme un homme éduque son fils, ainsi le Seigneur ton Dieu fait ton éducation.
8.06 Tu garderas les commandements du Seigneur ton Dieu pour marcher sur ses chemins et pour le craindre.
Répons
R/ Le premier, Dieu nous a aimés.
Il vous a choisis comme son peuple,
parmi tous les peuples de la terre.
Par amour pour vous, dans sa fidélité
il vous a délivrés de la maison de servitude.
Il vous a donné la manne pour vous montrer
que l'homme ne vit pas de pain seulement.
HOMÉLIE DE S. AMBROISE POUR LA FÊTE DE STE AGNÈS, 21 janvier 376
C'est aujourd'hui l'anniversaire d'une vierge, imitons sa pureté. C'est l'anniversaire d'une martyre, offrons un sacrifice. C'est l'anniversaire de sainte Agnès. ~ Selon la tradition, elle a subi le martyre à douze ans. Qu'elle est détestable, la cruauté qui n'a même pas épargné une si petite fille ! Mais combien la foi est grande pour avoir reçu témoignage d'un âge aussi tendre !
Ce petit corps offrait donc assez de place aux blessures ! Et celle qui n'avait presque rien à leur offrir a eu de quoi les vaincre. Alors que les petites filles, à cet âge, ne peuvent supporter les visages sévères de leurs parents et, lorsqu'elles se sont piquées avec une aiguille, pleurent comme si elles s'étaient blessées !
Celle-ci n'éprouve aucune crainte entre les mains sanglantes des bourreaux, elle ne bouge pas en entendant les grincements des lourdes chaînes que l'on tire, et voici qu'elle présente son corps à l'épée d'un soldat furieux. Elle ne sait pas encore ce que c'est que mourir, mais elle y est prête. Et si on l'entraîne de force vers les autels, voilà qu'elle tend les mains vers le Christ à travers les flammes ; jusque dans ce foyer sacrilège, elle fait le signe qui glorifie le Seigneur victorieux. Voici qu'on introduit son cou et ses deux mains dans des liens de fer, mais aucune chaîne ne pouvait serrer des membres aussi menus.
Est-ce un nouveau genre de martyre ? Elle n'est pas encore capable de souffrir et elle est déjà mûre pour vaincre ; il lui est difficile de combattre, et facile de triompher ; alors qu'elle supportait le handicap de son jeune âge, elle a réalisé un chef-d'œuvre de vaillance. Elle ne se serait pas hâtée vers la chambre nuptiale le jour de son mariage, comme elle s'est avancée d'un pas joyeux, étant vierge, au lieu de son supplice ; c'est le Christ qui était l'ornement de sa tête, et non pas une coiffure compliquée ; elle n'était pas couronnée de fleurs, mais de vertus.
Tout le monde pleure, elle n'a pas une larme. La plupart s'étonnent de lui voir, si facilement répandre une vie à laquelle elle n'avait pas encore goûté, et la donner comme si elle en avait atteint le terme. Tous sont stupéfaits de ce qu'elle se montre témoin de la divinité alors que, en raison de son âge, elle ne pouvait encore décider d'elle-même. Bref, on l'a crue au sujet de Dieu, alors qu'on ne l'aurait pas encore crue au sujet d'un homme. Car ce qui est au-delà de la nature vient du Créateur de la nature.
Quelles menaces son bourreau a-t-il employées pour lui faire peur, quelles flatteries pour la fléchir, combien de promesses pour lui faire accepter de l'épouser ! Mais elle : « C'est faire injure à mon époux d'attendre celui qui doit me plaire. Celui qui le premier m'a choisie, c'est lui qui me recevra. Pourquoi traînes-tu, exécuteur ? Qu'il périsse, le corps qui peut être aimé pour avoir charmé les yeux, ce que je refuse ». Elle se leva, pria, tendit le cou.
Vous auriez vu le bourreau tressaillir comme s'il était le condamné, la main de l'exécuteur trembler et son visage pâlir par la crainte du coup infligé à un autre, alors que la jeune fille ne craignait rien pour elle-même. Vous avez donc, avec une seule victime, un double martyre : celui de la pureté et celui de la foi. Elle a gardé sa virginité et elle a obtenu le martyre.
Répons
R/ C'est du ciel que vient la force !
Ma grâce te suffit, dit le Seigneur,
car ma puissance se déploie dans la faiblesse.
Je me vanterai surtout de mes faiblesses,
afin que repose sur moi la puissance du Christ.
La folie de Dieu est plus sage que les hommes,
et la faiblesse de Dieu, plus forte que les hommes.
Oraison
Dieu éternel et tout-puissant, tu choisis les créatures les plus faibles pour confondre les puissances du monde ; tandis que nous célébrons l'anniversaire du martyre de sainte Agnès, accorde-nous d'imiter sa fermeté dans la foi.