Office des lectures

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Introduction

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne : Splendeur jaillie du sein de Dieu

A. Rivière — CNPL

Splendeur jaillie du sein de Dieu,
Lumière née de la lumière,
Avant que naisse l’univers
Tu resplendis dans les ténèbres.

Nous t’adorons, Fils bien-aimé,
Objet de toute complaisance ;
Le Père qui t’a envoyé
Sur toi fait reposer sa grâce.

Tu viens au fond de notre nuit
Pour tous les hommes de ce monde ;
Tu es la source de la vie
Et la lumière véritable.

À toi, la gloire, ô Père saint,
À toi, la gloire, ô Fils unique,
Avec l’Esprit consolateur,
Dès maintenant et pour les siècles.

Antienne

Jésus, par la puissance de ton nom sauve-nous !

Psaume : 38 - I

2 J'ai dit : « Je garderai mon chemin
sans laisser ma langue s'égarer ;
je garderai un bâillon sur ma bouche,
tant que l'impie se tiendra devant moi. »

3 Je suis resté muet, silencieux ;
   je me taisais, mais sans profit. *
Mon tourment s'exaspérait,
4 mon cœur brûlait en moi.
Quand j'y pensais, je m'enflammais,
et j'ai laissé parler ma langue.

5 Seigneur, fais-moi connaître ma fin,
   quel est le nombre de mes jours :
je connaîtrai combien je suis fragile.
6 Vois le peu de jours que tu m'accordes :
ma durée n'est rien devant toi.

L'homme ici-bas n'est qu'un souffle ;
7 il va, il vient, il n'est qu'une image.
Rien qu'un souffle, tous ses tracas ;
il amasse, mais qui recueillera ?

Psaume : 38 - II

8 Maintenant, que puis-je attendre, Seigneur ?
Elle est en toi, mon espérance.
9 Délivre-moi de tous mes péchés,
épargne-moi les injures des fous.

10 Je me suis tu, je n'ouvre pas la bouche,
car c'est toi qui es à l'œuvre.
11 Éloigne de moi tes coups :
je succombe sous ta main qui me frappe.

12 Tu redresses l'homme en corrigeant sa faute, +
tu ronges comme un ver son désir ; *
l'homme n'est qu'un souffle.

13 Entends ma prière, Seigneur, écoute mon cri ;
ne reste pas sourd à mes pleurs.
Je ne suis qu'un hôte chez toi,
un passant, comme tous mes pères.

14 Détourne de moi tes yeux, que je respire
avant que je m'en aille et ne sois plus.

Antienne

Celui qui est né de Dieu ne pèche pas, le Fils de Dieu le garde.

Psaume : 51

3 Pourquoi te glorifier du mal,
   toi, l’homme fort ? *
Chaque jour, Dieu est fidèle.

4 De ta langue affilée comme un rasoir,
   tu prépares le crime, *
fourbe que tu es !

5 Tu aimes le mal plus que le bien,
   et plus que la vérité, le mensonge ; *
6 tu aimes les paroles qui tuent,
   langue perverse.

7 Mais Dieu va te ruiner pour toujours,
   t’écraser, t’arracher de ta demeure, *
t’extirper de la terre des vivants.

8 Les justes verront, ils craindront,
   ils riront de toi : +
9 « Le voilà donc cet homme
   qui n’a pas mis sa force en Dieu ! *
Il comptait sur ses grandes richesses,
   il se faisait fort de son crime ! »

10 Pour moi, comme un bel olivier
   dans la maison de Dieu, *
je compte sur la fidélité de mon Dieu,
   sans fin, à jamais !

11 Sans fin, je veux te rendre grâce,
   car tu as agi. *
J’espère en ton nom devant ceux qui t’aiment :
   oui, il est bon !

Verset

V/ Dieu nous enseigne ses voies,
pour que nous suivions ses sentiers.

Lecture : Prière pour un temps d'angoisse (Is 63, 7-19)

07 Je veux rappeler les bienfaits du Seigneur, les exploits du Seigneur, à la mesure de ce qu’il fit pour nous : sa grande bonté pour la maison d’Israël, ce qu’il fit pour eux dans sa tendresse, l’abondance de ses bienfaits.
08 Il avait dit : « Vraiment, ils sont mon peuple, des fils qui ne trahiront pas ! » Il fut donc pour eux un sauveur
09 dans toutes leurs détresses. Ce n’était ni un messager ni un ange, mais sa face qui les sauva. Dans son amour et sa compassion, lui-même les racheta ; il s’est chargé d’eux et les a portés tous ces jours d’autrefois.
10 Eux se sont rebellés, ils ont attristé son esprit saint. Alors il se retourna contre eux en ennemi, lui-même leur fit la guerre.
11 Et l’on se souvint des jours d’autrefois, de Moïse et de son peuple. Où est-il, Celui qui les fit remonter de la mer, avec le pasteur de son troupeau ? Où est Celui qui mit en lui son esprit saint ?
12 Où est Celui qui fit avancer, à la droite de Moïse, son bras resplendissant, qui fendit les eaux devant eux pour se faire un nom éternel,
13 qui les fit avancer dans les abîmes comme chevaux à travers le désert, sans qu’ils trébuchent ?
14 Comme on fait descendre le bétail dans la vallée, l’esprit du Seigneur les menait au repos. C’est ainsi que tu conduisais ton peuple pour donner splendeur à ton nom.
15 Du haut des cieux, regarde et vois, du haut de ta demeure sainte et resplendissante ! Où sont ta jalousie et ta vaillance, le frémissement de tes entrailles ? Ta tendresse envers moi, l’aurais-tu contenue ?
16 Pourtant, c’est toi notre père ! Abraham ne nous connaît pas, Israël ne nous reconnaît pas. C’est toi, Seigneur, notre père ; « Notre-rédempteur-depuis-toujours », tel est ton nom.
17 Pourquoi, Seigneur, nous laisses-tu errer hors de tes chemins ? Pourquoi laisser nos cœurs s’endurcir et ne plus te craindre ? Reviens, à cause de tes serviteurs, des tribus de ton héritage.
18 Ton peuple saint n’a pas joui longtemps de ses possessions : nos ennemis ont piétiné ton sanctuaire !
19 Nous sommes comme des gens que tu n’aurais jamais gouvernés, sur lesquels ton nom n’est pas invoqué. Ah ! Si tu déchirais les cieux, si tu descendais, les montagnes seraient ébranlées devant ta face,

Répons

R/ Dieu est amour, Dieu est lumière !

Tu es, Seigneur, notre Père, notre Rédempteur :
tel est ton nom depuis toujours.

Tu as tellement aimé le monde
que tu nous as donné ton Fils, ton unique.

Tu n'as pas envoyé ton Fils pour juger le monde,
mais pour que le monde soit sauvé par lui.

HOMÉLIE DE SAINT AUGUSTIN SUR L’ÉVANGILE DE MARC

« Si quelqu’un veut marcher à ma suite… »

Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix, et qu’il me suive. Ce que le Seigneur a commandé semble dur et pénible : si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même ! Mais ce n’est ni dur ni pénible en réalité, parce que celui qui commande est celui qui aide à réaliser ce qu’il commande.

Car elle est vraie aussi, la parole du psaume : À cause des paroles de tes lèvres, j’ai suivi des chemins pénibles. Et elle est vraie aussi, la parole que lui-même a prononcée : Mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. Car tout ce qui est dur dans le commandement, l’amour le rend facile.

Que signifie : Qu’il prenne sa croix ? Qu’il porte tout ce qui est pénible : qu’il me suive ainsi. Car lorsqu’il commencera à me suivre en conformant sa conduite à mes commandements, il aura beaucoup de gens pour le contredire, beaucoup pour s’opposer à lui, beaucoup pour le décourager. Et ceux-là agiront ainsi au titre de compagnons du Christ. Ils marchaient avec le Christ, ceux qui empêchaient les aveugles de crier. Qu’il s’agisse de menaces, de flatteries ou d’interdictions, si tu veux suivre le Christ, change tout cela en croix ; patiente, supporte, ne te laisse pas accabler.

Nous sommes dans un monde qui est saint, qui est bon, réconcilié, sauvé, ou plutôt à sauver mais sauvé dès maintenant en espérance — car nous avons été sauvés, mais c’est en espérance —. Dans ce monde donc, c’est-à-dire dans l’Église, qui tout entière suit le Christ, il dit à tous : Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même.

Car cette parole n’est pas destinée aux vierges, à l’exclusion des femmes mariées ; aux veuves, à l’exclusion des épouses ; aux moines, à l’exclusion des époux ; aux clercs, à l’exclusion des laïcs. C’est toute l’Église, tout le corps tous les membres, différenciés et répartis selon leurs tâches propres, qui doivent suivre le Christ.

Qu’elle le suive tout entière, elle qui est l’unique, elle qui est la colombe, elle qui est l’épouse ; qu’elle le suive, elle qui est rachetée et dotée par le sang de l’Époux. Elle a ici sa place, la pureté des vierges ; elle a ici sa place, la continence des veuves ; elle a ici sa place, la chasteté conjugale.

Ces membres qui ont ici leur place, qu’ils suivent le Christ, chacun selon sa catégorie, chacun selon son rang, chacun à sa manière. Qu’ils renoncent à eux-mêmes, c’est-à-dire qu’ils ne s’appuient pas sur eux-mêmes ; qu’ils portent leur croix, c’est-à-dire qu’ils supportent dans le monde, pour le Christ, tout ce que le monde leur infligera. Qu’ils l’aiment, lui, le seul qui ne trompe pas, le seul qui ne se trompe pas, le seul qui ne ment pas : qu’ils l’aiment parce que ce qu’il promet est vrai. Mais parce qu’il ne le donne pas maintenant, la foi chancelle. Continue, persévère, supporte, accepte ce retard, et tu as porté la croix.

Répons

R/ Connaître le Christ,
la puissance de sa résurrection,
et la communion à ses souffrances.

Pour lui, j’ai tout perdu,
et je cours vers le but :

Lui, le premier, m’a saisi,
de tout mon élan, je veux le saisir :

Oraison

Seigneur Dieu, ami des humbles, tu as suscité en ton serviteur, saint André Bessette, une grande dévotion envers saint Joseph et un dévouement singulier envers les pauvres et les affligés ; accorde-nous, à son intercession, de suivre ses exemples de prière et de charité, afin de parvenir avec lui jusqu’à la splendeur de ta gloire. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur, qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu, pour les siècles des siècles.