Office des lectures

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Introduction

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne : Aube nouvelle

M. Scouarnec — SM

Aube nouvelle dans notre nuit :
Pour sauver son peuple, Dieu va venir.
Joie pour les pauvres, fête aujourd'hui :
Il faut préparer la route au Seigneur.

Bonne nouvelle, cris et chansons :
Pour sauver son peuple, Dieu va venir.
Voix qui s'élève dans nos déserts :
Il faut préparer la route au Seigneur.

Terre nouvelle, monde nouveau :
Pour sauver son peuple, Dieu va venir.
Paix sur la terre, ciel parmi nous :
Il faut préparer la route au Seigneur.

Antienne

Viens, Seigneur, prends en pitié ton serviteur.

Psaume : 88 - IV

20 (Autrefois, tu as parlé à tes amis,
dans une vision tu leur as dit :

21 « J’ai trouvé David, mon serviteur,
je l’ai sacré avec mon huile sainte ;
22 et ma main sera pour toujours avec lui,
mon bras fortifiera son courage.)

39 Pourtant tu l’as méprisé, rejeté ;
tu t’es emporté contre ton messie.
40 Tu as brisé l’alliance avec ton serviteur,
jeté à terre et profané sa couronne.

41 Tu as percé toutes ses murailles,
tu as démantelé ses forteresses ;
42 tous les passants du chemin l’ont pillé :
le voilà outragé par ses voisins.

43 Tu as accru le pouvoir de l’adversaire,
tu as mis en joie tous ses ennemis ;
44 tu as émoussé le tranchant de son épée,
tu ne l’as pas épaulé dans le combat.

45 Tu as mis fin à sa splendeur,
jeté à terre son trône ;
46 tu as écourté le temps de sa jeunesse
et déversé sur lui la honte.

Psaume : 88 - V

47 Combien de temps, Seigneur, resteras-tu caché,
laisseras-tu flamber le feu de ta colère ?

48 Rappelle-toi le peu que dure ma vie,
pour quel néant tu as créé chacun des hommes !
49 Qui donc peut vivre et ne pas voir la mort ?
Qui s’arracherait à l’emprise des enfers ?

50 Où donc, Seigneur, est ton premier amour,
celui que tu jurais à David sur ta foi ?

51 Rappelle-toi, Seigneur, tes serviteurs outragés,
tous ces peuples dont j’ai reçu la charge.
52 Oui, tes ennemis ont outragé, Seigneur,
poursuivi de leurs outrages ton messie.

53 Béni soit le Seigneur pour toujours !
Amen ! Amen !

Antienne

Paraisse ton œuvre en tes serviteurs, brille ta splendeur sur leurs enfants.

Psaume : 89

1 D’âge en âge, Seigneur,
tu as été notre refuge.

2 Avant que naissent les montagnes, +
que tu enfantes la terre et le monde, *
de toujours à toujours,
toi, tu es Dieu.

3 Tu fais retourner l’homme à la poussière ;
tu as dit  : « Retournez, fils d’Adam ! »
4 À tes yeux, mille ans sont comme hier,
c’est un jour qui s’en va, une heure dans la nuit.

5 Tu les as balayés : ce n’est qu’un songe ;
dès le matin, c’est une herbe changeante :
6 elle fleurit le matin, elle change ;
le soir, elle est fanée, desséchée.

7 Nous voici anéantis par ta colère ;
ta fureur nous épouvante :
8 tu étales nos fautes devant toi,
nos secrets à la lumière de ta face.

9 Sous tes fureurs tous nos jours s’enfuient,
nos années s’évanouissent dans un souffle.
10 Le nombre de nos années ? soixante-dix,
quatre-vingts pour les plus vigoureux !
Leur plus grand nombre n’est que peine et misère ;
elles s’enfuient, nous nous envolons.

11 Qui comprendra la force de ta colère ?
Qui peut t’adorer dans tes fureurs ?
12 Apprends-nous la vraie mesure de nos jours :
que nos cœurs pénètrent la sagesse.

13 Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ?
Ravise-toi par égard pour tes serviteurs.
14 Rassasie-nous de ton amour au matin,
que nous passions nos jours dans la joie et les chants.
15 Rends-nous en joies tes jours de châtiment
et les années où nous connaissions le malheur.

16 Fais connaître ton œuvre à tes serviteurs
et ta splendeur à leurs fils.
17 Que vienne sur nous
la douceur du Seigneur notre Dieu !
Consolide pour nous l’ouvrage de nos mains ;
oui, consolide l’ouvrage de nos mains.

Verset

V/ Écoutez, tous les peuples, la parole du Seigneur,
annoncez-la aux îles lointaines.

Lecture : Je suis Dieu : il n'y en a pas d'autre (Is 46, 1-13)

01 Le dieu Bel a fléchi, Nébo s’effondre ! Leurs effigies sont placées sur des animaux, sur des bêtes de somme ! Ces charges que vous portiez vous-mêmes sont devenues le fardeau d’animaux fourbus !
02 Elles s’effondrent, ensemble elles ont fléchi, – le fardeau n’a pu être sauvé –, elles-mêmes s’en vont en captivité.
03 Écoutez-moi, maison de Jacob, tout ce qui reste de la maison d’Israël, vous qui êtes pris en charge dès avant la naissance et portés dès le sein maternel :
04 jusqu’à votre vieillesse, moi, Je suis ; jusqu’à vos cheveux blancs, je vous soutiendrai. Moi, j’ai agi, c’est moi qui porterai, moi qui soutiendrai et délivrerai.
05 À qui allez-vous me rendre semblable ? qui feriez-vous mon égal ? À qui allez-vous me comparer que nous soyons ressemblants ?
06 Ceux qui versent l’or de leur bourse et pèsent de l’argent à la balance engagent un orfèvre qui en fait un dieu ; ils s’inclinent et même ils se prosternent.
07 Ils l’emportent, ils le chargent sur l’épaule et vont le déposer à sa place ; il s’y tient, sans pouvoir quitter son lieu. On a beau crier vers lui, il ne répond pas, il ne sauve personne de la détresse.
08 Rappelez-vous cela et soyez fermes ! Révoltés, prêtez-y attention !
09 Rappelez-vous les événements passés, ceux de jadis, car je suis Dieu, il n’en est pas d’autre, il n’est de dieu que moi !
10 Dès le commencement, j’annonce la fin, et depuis longtemps, ce qui n’est pas accompli. Je dis : « Mon projet tiendra ; tout mon désir, je l’accomplirai. »
11 J’appelle depuis l’orient un rapace, et, d’une terre lointaine, l’homme de mon projet. Ce que j’ai dit, je le mènerai à bien ; j’ai formé un projet, et je l’accomplirai.
12 Écoutez-moi, cœurs obstinés qui êtes loin de la justice !
13 Ma justice, je l’ai fait approcher : elle n’est pas loin, et mon salut ne tardera pas. Je mettrai le salut en Sion, et en Israël ma splendeur.

Répons

R/ Toi seul es Dieu et nul autre,
toi seul peux sauver !

Je fais approcher ma victoire ;
elle n'est plus loin.
Mon salut ne tardera pas.

Je mettrai en Sion le salut,
ma splendeur sera pour Israël.

DE LA LETTRE À DIOGNÈTE

« Elle s'est manifestée, la bonté de Dieu notre Sauveur... »

Aucun homme n'a vu Dieu ni ne l'a connu : c'est lui-même qui s'est manifesté. Et il s'est manifesté pour la foi, qui seule a reçu le privilège de voir Dieu. Car Dieu, Maître et Créateur de l'univers, qui a fait toutes choses et les a disposées avec ordre, s'est montré pour les hommes non seulement plein d'amour, mais plein de patience. Toujours il était ainsi, il l'est et le sera : secourable, bon, sans colère, véridique ; lui seul est bon. Ayant conçu un dessein d'une grandeur inexprimable, il ne l'a communiqué qu'à son Enfant.

Tandis qu'il maintenait son sage projet dans le mystère et le tenait en réserve, il semblait nous oublier et ne pas se soucier de nous. Mais quand il eut dévoilé par son Enfant bien-aimé, quand il eut manifesté ce qu'il avait préparé dès le commencement, il nous a tout offert à la fois : de jouir de ses bienfaits, de voir, de comprendre ; qui de nous aurait jamais pu s'y attendre ?

Dieu avait donc déjà tout disposé en lui-même avec son Enfant ; mais, jusqu'à ces derniers temps, il a toléré que nous nous laissions emporter à notre gré par des mouvements désordonnés, entraînés par les voluptés et les passions. Nullement parce qu'il se réjouissait de nos péchés ; il tolérait alors, sans l'approuver, ce règne de l'iniquité. Bien au contraire, il organisait pour maintenant le règne de la justice. Après avoir bien prouvé, dans cette première période, que nos propres œuvres nous rendaient indignes de la vie, il voulait que nous en devenions maintenant dignes par l'effet de sa bonté. Il voulait qu'après nous être montrés incapables d'accéder par nous-mêmes au royaume de Dieu, nous en devenions capables par sa puissance.

Lorsque notre perversité fut à son comble, et qu'il fut devenu pleinement manifeste que son salaire — le supplice et la mort — était imminent, c'est alors qu'arriva le temps que Dieu avait marqué pour faire connaître désormais sa bonté et sa puissance : quelle surabondance de l'amour de Dieu et de sa bonté pour les hommes ! Il ne nous a pas détestés, il ne nous a pas repoussés, il ne nous a pas tenu rancune ; au contraire, il a longtemps patienté, il nous a supportés. Dans sa pitié pour nous, il a pris en charge nos propres péchés, il a livré son propre Fils pour nous racheter : le saint pour les criminels, l'innocent pour les méchants, le juste pour les injustes, l'incorruptible pour les corrompus, l'immortel pour les mortels. Qu'est-ce qui aurait pu couvrir nos péchés, sinon sa justice ? Par qui pouvions-nous être rendus justes, criminels et impies que nous étions, sinon par le seul Fils de Dieu ?

Quel échange plein de douceur ! Quelle réalisation insondable ! Quels bienfaits inespérés ! Le crime du grand nombre est enseveli dans la justice d'un seul, et la justice d'un seul rend juste un grand nombre de criminels !

Répons

R/ Ne crains pas, Jérusalem,
dans son amour éternel,
ton rédempteur a pitié de toi.

À l'improviste tu seras visitée
et Dieu dispersera tes ennemis.

Comme l'éclair qui part du levant
et brille jusqu'au couchant,
ainsi en sera-t-il du Fils de l'homme
à son avènement.

 

Oraison

Tu le vois, Dieu tout-puissant, nous ployons sous le péché qui a soumis l'homme à sa loi : apporte-nous la délivrance grâce au renouveau que nous attendons de la naissance incomparable de ton Fils bien-aimé. Lui qui règne.