Office des lectures

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Introduction

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne : Vienne le juste comme rosée

Cl. Bernard — CNPL

Vienne le juste comme rosée,
La terre s’ouvre à notre Sauveur :

Terre brûlante comme un désert,
Terre en genèse offerte à l’Esprit,
Quand donc verras-tu s’éveiller
La semence divine ?

Vienne le juste comme rosée,
La terre s’ouvre à notre Sauveur !

Vienne sa gloire en nous demeurer,
La terre s’ouvre au feu de son jour :

Terre aux maisons si pauvres d’amour,
Terre où Dieu même cherche cité.
Quand donc verras-tu dans nos corps
La lumière divine ?

Vienne sa gloire en nous demeurer,
La terre s’ouvre au feu de son jour !

Vienne justice pour l’opprimé,
La terre s’ouvre au libérateur :

Terre où la mort défie son vainqueur,
Terre aux espoirs trop vite oubliés,
Quand donc verras-tu se lever
Les aurores divines ?

Vienne justice pour l’opprimé,
La terre s’ouvre au libérateur !

Vienne la source où l’homme renaît,
La terre s’ouvre au fleuve de vie :

Terre où jeunesse tôt se flétrit,
Terre en appel d’un monde nouveau,
Quand donc verras-tu refleurir
Nos enfances divines ?

Vienne la source où l’homme renaît,
La terre s’ouvre au fleuve de vie !

Antienne

Le Fils de l'homme a pouvoir sur la terre de remettre les péchés.

Psaume : 102 - I

1 Bénis le Seigneur, ô mon âme,
bénis son nom très saint, tout mon être !
2 Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n'oublie aucun de ses bienfaits !

3 Car il pardonne toutes tes offenses
et te guérit de toute maladie ;
4 il réclame ta vie à la tombe
et te couronne d'amour et de tendresse ;
5 il comble de biens tes vieux jours :
tu renouvelles, comme l'aigle, ta jeunesse.

6 Le Seigneur fait œuvre de justice,
il défend le droit des opprimés.
7 Il révèle ses desseins à Moïse,
aux enfants d'Israël ses hauts faits.

Antienne

Comme est la tendresse du père pour ses fils, la tendresse du Seigneur pour qui le craint.

Psaume : 102 - II

8 Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d'amour ;
9 il n'est pas pour toujours en procès,
ne maintient pas sans fin ses reproches ;
10 il n'agit pas envers nous selon nos fautes,
ne nous rend pas selon nos offenses.

11 Comme le ciel domine la terre,
fort est son amour pour qui le craint ;
12 aussi loin qu'est l'orient de l'occident,
il met loin de nous nos péchés ;
13 comme la tendresse du père pour ses fils,
la tendresse du Seigneur pour qui le craint !

14 Il sait de quoi nous sommes pétris,
il se souvient que nous sommes poussière.
15 L'homme ! ses jours sont comme l'herbe ;
comme la fleur des champs, il fleurit :
16 dès que souffle le vent, il n'est plus,
même la place où il était l'ignore.

Antienne

Bénis le Seigneur, ô mon âme !

Psaume : 102 - III

17 Mais l'amour du Seigneur, sur ceux qui le craignent,
est de toujours à toujours, *
et sa justice pour les enfants de leurs enfants,
18 pour ceux qui gardent son alliance
et se souviennent d'accomplir ses volontés.
19 Le Seigneur a son trône dans les cieux :
sa royauté s'étend sur l'univers.

20 Messagers du Seigneur, bénissez-le,
invincibles porteurs de ses ordres, *
attentifs au son de sa parole !
21 Bénissez-le, armées du Seigneur,
serviteurs qui exécutez ses désirs !
22 Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez-le,
sur toute l'étendue de son empire !

Bénis le Seigneur, ô mon âme !

Verset

V/ Viens, Seigneur, montre-nous ton visage,
et nous serons sauvés.

Lecture : Le Seigneur va leur venir en aide (Is 51, 1-11)

01 Écoutez-moi, vous qui tendez vers la justice, vous qui recherchez le Seigneur : regardez le rocher dans lequel vous avez été taillés, la carrière d’où vous avez été tirés.
02 Regardez Abraham votre père, et Sara qui vous a enfantés ; car il était seul quand je l’ai appelé, mais je l’ai béni et multiplié.
03 Oui, le Seigneur console Sion, il la console de toutes ses ruines, il va faire de son désert un Éden, de sa steppe un jardin du Seigneur. On y retrouvera l’allégresse et la joie, l’action de grâce et le son de la musique.
04 Soyez attentifs, vous qui êtes mon peuple ; et vous, les nations, prêtez-moi l’oreille ! Car de moi sortira la loi, mon droit sera la lumière des peuples ! Soudain,
05 je rendrai proche ma justice, mon salut va paraître, et mon bras gouvernera les peuples. Les îles mettront en moi leur espoir, elles comptent sur mon bras.
06 Levez les yeux vers le ciel, regardez en bas vers la terre. Les cieux se dissiperont comme la fumée, la terre s’usera comme un vêtement, et ses habitants tomberont comme des mouches. Mais mon salut est pour toujours, ma justice ne sera jamais abattue.
07 Écoutez-moi, vous qui connaissez la justice, peuple de ceux qui ont ma loi dans le cœur ! Ne craignez pas l’insulte des hommes, ne soyez pas abattus par leurs sarcasmes,
08 car la teigne les dévorera comme un vêtement, les mites les dévoreront comme de la laine. Mais ma justice est pour toujours, et mon salut, de génération en génération.
09 Éveille-toi, éveille-toi, revêts-toi de force, bras du Seigneur ! Éveille-toi comme aux jours anciens, au temps des générations d’autrefois. N’est-ce pas toi qui taillas en pièces Rahab, qui transperças le Monstre marin ?
10 N’est-ce pas toi qui desséchas la mer, les eaux du grand Abîme, qui fis des profondeurs de la mer un chemin pour que passent les rachetés ?
11 Ceux qu’a libérés le Seigneur reviennent, ils entrent dans Sion avec des cris de fête, couronnés de l’éternelle joie. Allégresse et joie les rejoindront, douleur et plainte s’enfuient.

Répons

R/ Le Seigneur a pitié de Sion,
et toutes ses maisons crieront : Alléluia !

Je ferai venir soudain ma justice,
mon salut viendra comme la lumière.

Ceux que le Seigneur a libérés reviennent.
Ils arrivent à Sion, avec des cris de joie !

TRAITÉ DE SAINT HIPPOLYTE DE ROME CONTRE L'HÉRÉSIE DE NOET

« Le mystère aujourd'hui manifesté... »

Il y a un seul Dieu. Nous ne le connaissons pas autrement, frères, que par les saintes Écritures. ~ Par conséquent, voyons tout ce que proclament les divines Écritures et reconnaissons tout ce qu’elles enseignent. Croyons le Père comme il veut être cru ; glorifions le Fils comme le Père veut qu’il soit glorifié ; et recevons le Saint-Esprit comme le Père veut qu’il soit donné. Ne voyons pas selon notre propre choix, ni d’après notre propre intelligence, ni en faisant violence aux dons de Dieu, mais de la façon que lui-même a voulu indiquer par les saintes Écritures.

Dieu qui était seul, et pour qui rien n’était contemporain de lui-même, décida de créer le monde. Par son intelligence, sa volonté et sa parole, il fit le monde et il eut aussitôt les créatures qu’il voulut, quand il voulut, comme il voulut ; il nous suffit de savoir seulement que rien ne fut contemporain de Dieu, en dehors de lui-même.

Mais, tout en étant seul, il était multiple. Car il n’était pas sans parole, sans sagesse, sans puissance ni décision. Tout était en lui et il était le Tout.

Quand il le voulut, comme il le voulut, il manifesta sa Parole au temps fixé par lui-même, ~ cette Parole par laquelle il a tout créé.

Sa Parole, qu’il tenait en lui-même et qui était invisible au monde créé, il la rend visible. Tout d’abord, il la profère comme une voix, il l’engendre comme la lumière issue de la lumière, il envoie comme Seigneur pour la création sa propre intelligence. Et celle-ci, qui était d’abord visible à lui seul et invisible au monde créé, il la rend visible, afin que le monde, en voyant cette épiphanie, puisse être sauvé. ~ Telle est l’intelligence de Dieu : en entrant dans le monde, elle se montra le serviteur de Dieu. Tout fut par lui, mais lui seul est issu du Père. ~

Dieu a donné la Loi et les Prophètes et, en les donnant, il les a forcés, par l’Esprit Saint, à parler, en sorte qu’ayant reçu l’inspiration de la puissance du Père, ils annoncent la décision et la volonté du Père. ~

La parole de Dieu, son Verbe, s’est donc manifestée, comme dit saint Jean. En effet, il récapitule les paroles des prophètes en montrant que c’est lui, le Verbe, par qui tout a été fait. Il parle ainsi : Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Tout fut par lui, et sans lui rien ne fut de ce qui existe. Et saint Jean dit plus loin : Le monde fut par lui, et le monde ne l’a pas reconnu. Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu.

 

 

Répons

R/ Que l’univers chante et crie de joie :
Car le Seigneur vient.

Je vis un ciel nouveau, une nouvelle terre ;
plus de pleurs, plus de cris, plus de peine :
Car le Seigneur vient.

Dieu aura sa demeure parmi nous,
nous serons son peuple et lui, Dieu sera avec nous :
Car le Seigneur vient.

Nous ne chercherons plus l’éclat du soleil,
la gloire de Dieu nous illuminera :
Car le Seigneur vient.

Que l’univers chante et crie de joie :
Car le Seigneur vient.

Oraison

Dieu éternel et tout-puissant, nous allons bientôt célébrer la naissance de ton Fils ; il a voulu prendre chair de la Vierge Marie, il s'est lié pour toujours à notre humanité : qu'il montre ta miséricorde aux pauvres serviteurs que nous sommes. Lui qui règne.