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Introduction

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne : Les voici rassemblés

CFC — CNPL

Les voici rassemblés
Dans la maison du Père,
Les compagnons d'épreuve
Qui t'ont vu crucifié.
Tu ouvrais le passage,
Ils marchaient sur tes traces,
Ô Seigneur des Vivants.

Ils portaient dans leur cœur
Pour éclairer le monde
La mystérieuse image
De ta gloire humiliée.
Messagers d'espérance,
Ils semaient ta parole
Et c'est toi leur moisson.

Ils ont place au festin
Dans le Royaume en fête,
Pour avoir bu la coupe
De l'amour partagé.
Tu leur montres le Père
Et ta joie les habite,
Ô Jésus, Fils de Dieu !

Antienne

Si tu m'aimes, Simon Pierre, sois le berger de mes brebis.

Psaume : 18a

2 Les cieux proclament la gloire de Dieu,
le firmament raconte l'ouvrage de ses mains.
3 Le jour au jour en livre le récit
et la nuit à la nuit en donne connaissance.

4 Pas de paroles dans ce récit,
pas de voix qui s'entende ;
5 mais sur toute la terre en paraît le message
et la nouvelle, aux limites du monde.

Là, se trouve la demeure du soleil : +
6 tel un époux, il paraît hors de sa tente,
il s'élance en conquérant joyeux.

7 Il paraît où commence le ciel, +
il s'en va jusqu'où le ciel s'achève :
rien n'échappe à son ardeur.

Antienne

Pour moi, vivre, c'est le Christ et mourir est un gain : la croix de Jésus Christ est ma seule gloire.

Psaume : 63

2 Écoute, ô mon Dieu, le cri de ma plainte ;
face à l’ennemi redoutable, protège ma vie.
3 Garde-moi du complot des méchants,
à l’abri de cette meute criminelle.

4 Ils affûtent leur langue comme une épée,
ils ajustent leur flèche, parole empoisonnée,
5 pour tirer en cachette sur l’innocent ;
ils tirent soudain, sans rien craindre.

6 Ils se forgent des formules maléfiques, +
ils dissimulent avec soin leurs pièges ;
ils disent : « Qui les verra ? »

7 Ils machinent leur crime : +
Notre machination est parfaite ;
le cœur de chacun demeure impénétrable !

8 Mais c’est Dieu qui leur tire une flèche, +
soudain, ils en ressentent la blessure,
9 ils sont les victimes de leur langue.

Tous ceux qui les voient hochent la tête ;
10 tout homme est saisi de crainte :
il proclame ce que Dieu a fait,
il comprend ses actions.

11 Le juste trouvera dans le Seigneur
joie et refuge, *
et tous les hommes au cœur droit,
leur louange.

Antienne

Seigneur, si c'est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur l'eau.

Psaume : 96

1 Le Seigneur est roi ! Exulte la terre !
Joie pour les îles sans nombre !

2 Ténèbre et nuée l'entourent,
justice et droit sont l'appui de son trône.
3 Devant lui s'avance un feu
qui consume alentour ses ennemis.

4 Quand ses éclairs illuminèrent le monde,
la terre le vit et s'affola ;
5 les montagnes fondaient comme cire devant le Seigneur,
devant le Maître de toute la terre.

6 Les cieux ont proclamé sa justice,
et tous les peuples ont vu sa gloire.
7 Honte aux serviteurs d'idoles qui se vantent de vanités !
À genoux devant lui, tous les dieux !

8 Pour Sion qui entend, grande joie ! *
Les villes de Juda exultent
devant tes jugements, Seigneur !

9 Tu es, Seigneur, le Très-Haut
sur toute la terre : *
tu domines de haut tous les dieux.

10 Haïssez le mal, vous qui aimez le Seigneur, +
car il garde la vie de ses fidèles *
et les arrache aux mains des impies.

11 Une lumière est semée pour le juste,
et pour le cœur simple, une joie.
12 Que le Seigneur soit votre joie, hommes justes ;
rendez grâce en rappelant son nom très saint.

Verset

V/ La Parole du Seigneur demeure pour l'éternité,
c'est l'Évangile qui vous a été annoncé.

Lecture : Deux apôtres du Christ : Pierre et Paul (Ga 1, 15-24 ; 2, 1-10)

Frères 1.15 Dieu m’avait mis à part dès le sein de ma mère ; dans sa grâce, il m’a appelé ; et il a trouvé bon
1.16 de révéler en moi son Fils, pour que je l’annonce parmi les nations païennes. Aussitôt, sans prendre l'avis de personne,
1.17 sans même monter à Jérusalem pour y rencontrer ceux qui étaient Apôtres avant moi, je suis parti pour l’Arabie et, de là, je suis retourné à Damas.
1.18 Puis, trois ans après, je suis monté à Jérusalem pour faire la connaissance de Pierre, et je suis resté quinze jours auprès de lui.
1.19 Je n’ai vu aucun des autres Apôtres sauf Jacques, le frère du Seigneur.
1.20 En vous écrivant cela, – je le déclare devant Dieu – je ne mens pas.
1.21 Ensuite, je me suis rendu dans les régions de Syrie et de Cilicie.
1.22 Mais pour les Églises de Judée qui sont dans le Christ, mon visage restait inconnu ;
1.23 elles avaient simplement entendu dire : « Celui qui nous persécutait naguère annonce aujourd’hui la foi qu’il cherchait alors à détruire. »
1.24 Et l’on rendait gloire à Dieu à mon sujet.
2.01 Puis, au bout de quatorze ans, je suis de nouveau monté à Jérusalem ; j’étais avec Barnabé, et j’avais aussi emmené Tite.
2.02 J’y montais à la suite d’une révélation, et j’y ai exposé l’Évangile que je proclame parmi les nations ; je l’ai exposé en privé, aux personnages les plus importants, car je ne voulais pas risquer de courir ou d’avoir couru pour rien.
2.03 Eh bien ! Tite, mon compagnon, qui est grec, n’a même pas été obligé de se faire circoncire.
2.04 Il y avait pourtant les faux frères, ces intrus, qui s’étaient infiltrés comme des espions pour voir quelle liberté nous avons dans le Christ Jésus, leur but étant de nous réduire en esclavage ;
2.05 mais, pas un seul instant, nous n’avons accepté de nous soumettre à eux, afin de maintenir pour vous la vérité de l’Évangile.
2.06 Quant à ceux qui étaient tenus pour importants – mais ce qu’ils étaient alors ne compte guère pour moi, car Dieu est impartial envers les personnes –, ces gens importants ne m’ont imposé aucune obligation supplémentaire,
2.07 mais au contraire, ils ont constaté que l’annonce de l’Évangile m’a été confiée pour les incirconcis (c’est-à-dire les païens), comme elle l’a été à Pierre pour les circoncis (c’est-à-dire les Juifs).
2.08 En effet, si l’action de Dieu a fait de Pierre l’Apôtre des circoncis, elle a fait de moi l’Apôtre des nations païennes.
2.09 Ayant reconnu la grâce qui m’a été donnée, Jacques, Pierre et Jean, qui sont considérés comme les colonnes de l’Église, nous ont tendu la main, à moi et à Barnabé, en signe de communion, montrant par là que nous sommes, nous, envoyés aux nations, et eux, aux circoncis.
2.10 Ils nous ont seulement demandé de nous souvenir des pauvres, ce que j’ai pris grand soin de faire.

Répons

R/ La grâce de Dieu est apparue
apportant le salut à tous les hommes.

Celui qui mena Pierre vers les Juifs,
celui-là me conduisit aux païens.

Par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis,
et sa grâce envers moi n'a pas été vaine.

HOMÉLIE DE S. AUGUSTIN POUR LA FÊTE DES APÔTRES PIERRE ET PAUL

Ils ont vu ce qu'ils ont prêché

Le martyre des saints Apôtres Pierre et Paul a fait pour nous de ce jour un jour sacré. Nous ne parlons pas de quelques martyrs obscurs : Ce qu’ils proclament a retenti par toute la terre, et leur parole, jusqu’au bout du monde. Ces martyrs ont vu ce qu’ils ont prêché, après avoir vécu selon la justice, en proclamant la vérité, en mourant pour la vérité.

C’est le bienheureux Pierre, le premier des Apôtres, celui qui aimait fougueusement le Christ, qui a eu le bonheur de s’entendre dire : Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre. Car lui-même venait de dire : Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant. Et le Christ lui dit alors : Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église. Sur cette pierre je bâtirai la foi que tu viens de confesser. Sur cette parole que tu viens de dire : Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant, je bâtirai mon Église. Car tu es Pierre. Le nom de Pierre vient de la pierre, et non l’inverse. Le nom de Pierre vient de la pierre, comme « chrétien » vient de Christ. ~

Ainsi que vous le savez, le Seigneur Jésus, avant sa passion, choisit ses disciples, et leur donna le nom d’Apôtres. Parmi eux, c’est Pierre qui, presque en toute circonstance, mérita de personnifier toute l’Église à lui seul. C’est parce qu’il personnifiait l’Église à lui seul qu’il a eu le bonheur de s’entendre dire : Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux. En effet, ce n’est pas un homme seul, mais l’Église dans son unité, qui a reçu ces clefs. Ceci met en relief la prééminence de Pierre, car il a représenté l’universalité et l’unité de l’Église lorsqu’il lui fut dit : Je te confie, alors que c’était confié à tous. En effet, pour que vous sachiez que c’est l’Église qui a reçu les clefs du Royaume des cieux, écoutez ce que le Seigneur dit à tous ses Apôtres dans un autre endroit : Recevez l’Esprit Saint. Et aussitôt : Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus. ~

Et c’est encore à juste titre que le Seigneur, après sa résurrection, confia à Pierre en personne la charge de faire paître ses brebis. Car il n’est pas le seul parmi les disciples qui méritait de faire paître les brebis du Seigneur ; mais si le Christ parle à un seul, c’est pour mettre en valeur l’unité. Et il s’adresse en premier à Pierre parce que Pierre est le premier parmi les Apôtres. ~ Ne sois pas triste, Apôtre, d’être interrogé trois fois : réponds une fois, réponds deux fois, réponds trois fois. Que ta confession soit victorieuse trois fois par l’amour, parce que ta présomption a été trois fois vaincue par la crainte. Il faut délier trois fois ce que tu avais lié trois fois. Délie par l’amour ce que tu avais lié par la crainte. Et cependant le Seigneur, une fois, deux fois, et trois fois, a confié ses brebis à Pierre. ~

En un même jour, on célèbre la passion de deux Apôtres ! Mais ces deux ne faisaient qu’un : bien qu’ils aient souffert à des jours différents, ils ne faisaient qu’un. Pierre a précédé, Paul a suivi. ~ Nous célébrons le jour de fête de ces Apôtres, consacré pour nous par leur sang. Aimons leur foi, leur vie, leurs labeurs, leurs souffrances, ce qu’ils confessaient, ce qu’ils prêchaient.

Répons

R/ Jésus, tu es le Messie,
le Fils du Dieu vivant !

Simon, j’ai prié pour toi
afin que ta foi ne sombre pas.
Affermis tes frères.

Paul, ma grâce te suffit,
ma puissance donne toute sa mesure
dans la faiblesse.

Te Deum

À toi Dieu, notre louange !
Nous t'acclamons, tu es Seigneur !
À toi Père éternel,
L’hymne de l’univers.

Devant toi se prosternent les archanges,
les anges et les esprits des cieux ;
ils te rendent grâce ;
ils adorent et ils chantent :

Saint, Saint, Saint, le Seigneur,
Dieu de l'univers ;
le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.

C'est toi que les Apôtres glorifient,
toi que proclament les prophètes,
toi dont témoignent les martyrs ;
c'est toi que par le monde entier
l'Église annonce et reconnaît.

Dieu, nous t'adorons :
Père infiniment saint,
Fils éternel et bien-aimé,
Esprit de puissance et de paix.

Christ, le Fils du Dieu vivant,
le Seigneur de la gloire,
tu n'as pas craint de prendre chair
dans le corps d'une vierge
pour libérer l'humanité captive.

Par ta victoire sur la mort,
tu as ouvert à tout croyant
les portes du Royaume ;
tu règnes à la droite du Père ;
tu viendras pour le jugement.

Montre-toi le défenseur et l'ami
des hommes sauvés par ton sang :
prends-les avec tous les saints
dans ta joie et dans ta lumière.

Oraison

Seigneur, tu nous as donné ce jour de sainte joie pour fêter les bienheureux Apôtres Pierre et Paul ; accorde à ton Église une fidélité parfaite à leur enseignement, puisqu'elle reçut par eux la première annonce de la foi.