Office des lectures

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Introduction

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne : Le Seigneur passe

CFC — CNPL

Le Seigneur passe...
Ouvriras-tu,
Quand frappe l'inconnu ?
Peux-tu laisser mourir la voix
Qui réclame ta foi ?

Le Seigneur passe...
Entendras-tu
L'Esprit de Jésus Christ ?
Il creuse en toi la pauvreté
Pour t'apprendre à prier.

Le Seigneur passe...
Eteindras-tu
L'amour qui purifie ?
Vas-tu le fuir et refuser
D'être l'or au creuset ?

Le Seigneur passe...
Entreras-tu
Dans son eucharistie ?
Rappelle-toi que dans son corps
Il accueille ta mort.

Le Seigneur passe...
Oseras-tu
Lancer ton cri de joie ?
Christ est vivant, ressuscité.
Qui voudra l'héberger ?

Le Seigneur passe...
Attendras-tu
Un autre rendez-vous ?
Pourquoi tarder ? Prends avec lui
Le chemin de la vie.

Le Seigneur passe...

Antienne

Qui se fera petit comme un enfant sera le plus grand dans le Royaume des cieux.

Psaume : 130

1 Seigneur, je n’ai pas le cœur fier
   ni le regard ambitieux ; *
je ne poursuis ni grands desseins,
   ni merveilles qui me dépassent.

2 Non, mais je tiens mon âme
   égale et silencieuse ; *
mon âme est en moi comme un enfant,
   comme un petit enfant contre sa mère.

3 Attends le Seigneur, Israël, *
   maintenant et à jamais.

Antienne

D'un cœur simple et joyeux, Seigneur, j'ai tout donné.

Psaume : 131 - I

1 Souviens-toi, Seigneur, de David
et de sa grande soumission
2 quand il fit au Seigneur un serment,
une promesse au Puissant de Jacob :

3 « Jamais je n’entrerai sous ma tente,
et jamais ne m’étendrai sur mon lit,
4 j’interdirai tout sommeil à mes yeux
et tout répit à mes paupières,
5 avant d’avoir trouvé un lieu pour le Seigneur,
une demeure pour le Puissant de Jacob. »

6 Voici qu’on nous l’annonce à Éphrata,
nous l’avons trouvée près de Yagar.
7 Entrons dans la demeure de Dieu,
prosternons-nous aux pieds de son trône.

8 Monte, Seigneur, vers le lieu de ton repos,
toi, et l’arche de ta force !
9 Que tes prêtres soient vêtus de justice,
que tes fidèles crient de joie !

10 Pour l’amour de David, ton serviteur,
ne repousse pas la face de ton messie.

Antienne

Dieu lui donnera le trône de David et son règne n'aura pas de fin.

Psaume : 131 - II

11 Le Seigneur l’a juré à David,
et jamais il ne reprendra sa parole :
« C’est un homme issu de toi
que je placerai sur ton trône.

12 « Si tes fils gardent mon alliance,
les volontés que je leur fais connaître,
leurs fils, eux aussi, à tout jamais,
siègeront sur le trône dressé pour toi. »

13 Car le Seigneur a fait choix de Sion ;
elle est le séjour qu’il désire :
14 « Voilà mon repos à tout jamais,
c’est le séjour que j’avais désiré.

15 « Je bénirai, je bénirai ses récoltes
pour rassasier de pain ses pauvres.
16 Je vêtirai de gloire ses prêtres,
et ses fidèles crieront, crieront de joie.

17 « Là, je ferai germer la force de David ;
pour mon messie, j’ai allumé une lampe.
18 Je vêtirai ses ennemis de honte,
mais, sur lui, la couronne fleurira. »

Verset

V/ Venez, voyez l'œuvre de Dieu :
sur la terre, il fait des merveilles.

Lecture : Annonce d'une visite à Corinthe (2Co 12, 14-21; 13, 1-13)

12.14 Me voici prêt à venir chez vous pour la troisième fois, et je ne vous serai pas à charge, car ce que je cherche, ce n’est pas vos biens, mais vous-mêmes. En effet, ce ne sont pas les enfants qui doivent mettre de l’argent de côté pour leurs parents, mais les parents pour leurs enfants.
12.15 Et moi, je serai très heureux de dépenser et de me dépenser tout entier pour vous. Si je vous aime davantage, faut-il qu’en retour je sois moins aimé ?
12.16 Quelques-uns diront que, certes, je n’ai pas été un poids pour vous, mais que je suis un fourbe et que je vous ai pris par ruse.
12.17 Vous ai-je exploités par un de ceux que je vous ai envoyés ?
12.18 J’ai fait appel à Tite, et j’ai envoyé avec lui le frère dont j’ai parlé : Tite vous a-t-il exploités ? N’avons-nous pas marché dans le même esprit ? sur les mêmes traces ?
12.19 Depuis un moment, vous pensez que nous vous présentons notre défense. Or, c’est devant Dieu, dans le Christ, que nous parlons. Et tout cela, mes bien-aimés, c’est pour vous construire.
12.20 Car je crains qu’en arrivant, je ne vous trouve pas comme je voudrais, et que vous ne me trouviez pas comme vous voudriez ; je crains qu’il n’y ait rivalité, jalousie, emportements, intrigues, médisance, dénigrement, insolence, désordre ;
12.21 je crains qu’à mon arrivée mon Dieu ne m’humilie à nouveau devant vous, et que je n’aie à pleurer sur bien des gens qui ont été autrefois dans le péché et qui ne se sont pas repentis de l’impureté, de l’inconduite et de la débauche qu’ils ont pratiquées.
13.01 Voici que je vais venir chez vous pour la troisième fois. Toute affaire sera réglée sur la parole de deux ou trois témoins.
13.02 Ceux qui ont été autrefois dans le péché et tous les autres, je les ai déjà prévenus lors de mon deuxième passage, et je les préviens maintenant que je ne suis pas là : si je reviens, j’agirai sans ménagement
13.03 puisque vous cherchez à vérifier si vraiment le Christ parle en moi ; lui, il n’est pas faible à votre égard, mais il montre en vous sa puissance.
13.04 Certes, il a été crucifié du fait de sa faiblesse, mais il est vivant par la puissance de Dieu. Et nous, maintenant, nous sommes faibles en lui ; mais, avec lui, nous serons vraiment vivants par la puissance de Dieu qui s’exercera envers vous.
13.05 Mettez-vous donc vous-mêmes à l’épreuve, pour voir si vous êtes dans la foi ; examinez-vous. Peut-être ne reconnaissez-vous pas que Jésus Christ est en vous ? Dans ce cas, vous êtes disqualifiés.
13.06 J’espère que vous reconnaîtrez que nous, nous ne le sommes pas.
13.07 Dans notre prière, nous demandons à Dieu que vous ne commettiez aucun mal ; nous ne le faisons pas pour mettre en évidence notre propre qualification, mais pour que vous, vous fassiez le bien, et que nous soyons, nous, comme disqualifiés.
13.08 Car nous n’avons aucun pouvoir contre la vérité, nous en avons seulement pour la vérité.
13.09 En effet, nous nous réjouissons chaque fois que nous sommes faibles, tandis que vous êtes forts. Ce que nous demandons dans notre prière, c’est que vous avanciez vers la perfection.
13.10 Voici pourquoi je vous écris cela, maintenant que je suis absent : c’est pour n’avoir pas à utiliser avec rigueur, quand je serai présent, le pouvoir que le Seigneur m’a donné en vue de construire et non de démolir.
13.11 Enfin, frères, soyez dans la joie, cherchez la perfection, encouragez-vous, soyez d’accord entre vous, vivez en paix, et le Dieu d’amour et de paix sera avec vous.
13.12 Saluez-vous les uns les autres par un baiser de paix. Tous les fidèles vous saluent.
13.13 Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous.

Répons

R/ Seigneur Jésus,
crucifié en raison de ta faiblesse,
tu es vivant par la puissance de Dieu.

Nous aussi, nous sommes faibles dans le Christ,
mais nous vivrons avec lui, de par Dieu.

Voyez si vous êtes dans la foi,
mettez-vous à l'épreuve :
ne reconnaissez-vous pas la vie du Christ en vous ?

 

CATÉCHISME DE S. JEAN-MARIE VIANNEY SUR LA PRIÈRE

Voyez, mes enfants : le trésor d'un chrétien n'est pas sur la terre, il est dans le ciel. Eh bien ! notre pensée doit aller où est notre trésor.

L'homme a une belle fonction, celle de prier et d'aimer. Vous priez, vous aimez : voilà le bonheur de l'homme sur la terre !

La prière n'est autre chose qu'une union avec Dieu. Quand on a le cœur pur et uni à Dieu, on sent en soi un baume, une douceur qui enivre, une lumière qui éblouit. Dans cette union intime, Dieu et l'âme sont comme deux morceaux de cire fondus ensemble ; on ne peut plus les séparer. C'est une chose bien belle que cette union de Dieu avec sa petite créature. C'est un bonheur qu'on ne peut comprendre.

Nous avions mérité de ne pas prier ; mais Dieu, dans sa bonté, nous a permis de lui parler. Notre prière est un encens qu'il reçoit avec un extrême plaisir.

Mes enfants, vous avez un petit cœur, mais la prière l'élargit et le rend capable d'aimer Dieu. La prière est un avant-goût du ciel, un écoulement du paradis. Elle ne nous laisse jamais sans douceur. C'est un miel qui descend dans l'âme et adoucit tout. Les peines se fondent devant une prière bien faite, comme la neige devant le soleil.

La prière fait passer le temps avec une grande rapidité, et si agréablement, qu'on ne s'aperçoit pas de sa durée. Tenez, quand je courais la Bresse, dans le temps que les pauvres curés étaient presque tous malades, je priais le bon Dieu le long du chemin. Je vous assure que le temps ne me durait pas.

On en voit qui se perdent dans la prière comme le poisson dans l'eau, parce qu'ils sont tout au bon Dieu. Dans leur cœur, il n'y a pas d'entre-deux. Oh ! que j'aime ces âmes généreuses ! Saint François d'Assise et sainte Colette voyaient notre Seigneur et lui parlaient comme nous nous parlions. Tandis que nous, que de fois nous venons à l'église sans savoir ce que nous venons faire et ce que nous voulons demander ! Et pourtant, quand on va chez quelqu'un, on sait bien pourquoi on y va. Il y en a qui ont l'air de dire au bon Dieu « Je m'en vais vous dire deux mots pour me débarrasser de vous... » Je pense souvent que, lorsque nous venons adorer notre Seigneur, nous obtiendrions tout ce que nous voudrions, si nous le lui demandions avec une foi bien vive et un cœur bien pur.

Répons

R/ Seigneur Jésus, enseigne-nous à prier.

Pleine de force,
la supplication fervente du juste.

Tout ce que vous demanderez en mon nom,
mon Père vous l'accordera.

Demandez et vous recevrez :
parfaite sera votre joie.

Oraison

Dieu de puissance et de bonté, tu as fait de saint Jean-Marie Vianney, un prêtre admirable, passionnément dévoué à son ministère ; accorde-nous, par sa prière et à son exemple, d’avoir pour nos frères une charité qui les gagne au Christ, et d’obtenir avec eux l’éternelle gloire.