Office des lectures

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Introduction

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne : Pâque de Jésus Christ Sauveur !

CFC — CNPL

Pâque de Jésus Christ Sauveur !
Il règne en sa victoire,
Triomphe de l'amour :
Ses bras ouverts en croix
Dressent vers Dieu
L'angoisse de la vie
Et portent vers lui nos cœurs.

Vivre ressuscités pour Dieu
Dans la lumière neuve,
Aurore de la joie :
Les hommes surgiront
Au grand espoir
Qui monte dans leur corps
À l'aube de ce matin.

Peuple des baptisés, marqués
Du Sceau de la promesse,
Témoins de Jésus Christ,
Venez manger la chair,
Boire le sang
Du Fils aimé de Dieu
Pour vivre de son Esprit.

L'heure paraît déjà : veillez !
Car Dieu dresse la table
Aux noces de l'Agneau :
Le Maître et le Seigneur
Vient nous servir
Le vin de son retour :
Victoire de charité.

Antienne

Christ nous a libérés de la mort ; un bonheur éternel transfigurera notre visage, alléluia.

Psaume : 34 - I

1 Accuse, Seigneur, ceux qui m'accusent,
attaque ceux qui m'attaquent. *
2 Prends une armure, un bouclier,
lève-toi pour me défendre.

3 Parle et dis-moi :
« Je suis ton salut. »
9 Pour moi, le Seigneur sera ma joie, *
et son salut, mon allégresse !

10 De tout mon être, je dirai :
« Qui est comme toi, Seigneur, *
pour arracher un pauvre à plus fort que lui,
un pauvre, un malheureux, à qui le dépouille. »

Psaume : 34 - II

11 Des témoins injustes se lèvent,
des inconnus m'interrogent. *
12 On me rend le mal pour le bien :
je suis un homme isolé.

13 Quand ils étaient malades,
je m'habillais d'un sac, +
je m'épuisais à jeûner ; *
sans cesse, revenait ma prière.

14 Comme pour un frère, un ami,
j'allais et venais ; *
comme en deuil de ma mère,
j'étais sombre et prostré.

15 Si je faiblis, on rit, on s'attroupe, +
des misérables s'attroupent contre moi : *
des gens inconnus
qui déchirent à grands cris.

16 Ils blasphèment, ils me couvrent de sarcasmes, *
grinçant des dents contre moi.

Psaume : 34 - III

17 Comment peux-tu voir cela, Seigneur ? *
Tire ma vie de ce désastre, délivre-moi de ces fauves.

18 Je te rendrai grâce dans la grande assemblée, *
avec un peuple nombreux, je te louerai.

19 Qu'ils n'aient plus à rire de moi,
ceux qui me haïssent injustement ! *
Et ceux qui me détestent sans raison,
qu'ils cessent leurs clins d'œil !

22 Tu as vu, Seigneur, sors de ton silence !
Seigneur, ne sois pas loin de moi !
23 Réveille-toi, lève-toi, Seigneur mon Dieu,
pour défendre et juger ma cause !

27 À ceux qui voulaient pour moi la justice,
rires et cris de joie ! *
Ils diront sans fin : « Le Seigneur triomphe,
lui qui veut le bien de son serviteur. »

28 Moi, je redirai ta justice *
et chaque jour ta louange.

Verset

V/ En ta résurrection, ô Christ, alléluia,
le ciel et la terre se réjouissent, alléluia.

Lecture : Le fleuve d'eau vive (Ap 22, 1-9)

01 Puis l’ange me montra l’eau de la vie : un fleuve resplendissant comme du cristal, qui jaillit du trône de Dieu et de l’Agneau.
02 Au milieu de la place de la ville, entre les deux bras du fleuve, il y a un arbre de vie qui donne des fruits douze fois : chaque mois il produit son fruit ; et les feuilles de cet arbre sont un remède pour les nations.
03 Toute malédiction aura disparu. Le trône de Dieu et de l’Agneau sera dans la ville, et les serviteurs de Dieu lui rendront un culte ;
04 ils verront sa face, et son nom sera sur leur front.
05 La nuit aura disparu, ils n’auront plus besoin de la lumière d’une lampe ni de la lumière du soleil, parce que le Seigneur Dieu les illuminera ; ils régneront pour les siècles des siècles.
06 Puis l’ange me dit : « Ces paroles sont dignes de foi et vraies : le Seigneur, le Dieu qui inspire les prophètes, a envoyé son ange pour montrer à ses serviteurs ce qui doit bientôt advenir.
07 Voici que je viens sans tarder. Heureux celui qui garde les paroles de ce livre de prophétie. »
08 C’est moi, Jean, qui entendais et voyais ces choses. Et après avoir entendu et vu, je me jetai aux pieds de l’ange qui me montrait cela, pour me prosterner devant lui.
09 Il me dit : « Non, ne fais pas cela ! Je suis un serviteur comme toi, comme tes frères les prophètes et ceux qui gardent les paroles de ce livre. Prosterne-toi devant Dieu ! »

Répons

 


R/ Nous marchons vers toi,
Source de vie, alléluia !

Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi,
qu'il boive, celui qui croit en moi:
de mon sein couleront pour lui
des fleuves d'eau vive.

Qui boira l'eau que je lui donnerai
n'aura plus jamais soif :
cette eau deviendra en lui
source jaillissant en vie éternelle.

 

DES DIALOGUES DE STE CATHERINE DE SIENNE

O Divinité éternelle, ô éternelle Trinité, par l'union de la divine nature tu as donné un si grand prix au sang de ton Fils unique ! Toi, éternelle Trinité, tu es comme un océan profond: plus j'y cherche et plus je te trouve ; plus je trouve et plus je te cherche. Tu rassasies insatiablement notre âme car, dans ton abîme, tu rassasies l'âme de telle sorte qu'elle demeure indigente et affamée, parce qu'elle continue à souhaiter et à désirer te voir dans ta lumière, ô lumière, éternelle Trinité. ~

J'ai goûté et j'ai vu avec la lumière de mon intelligence et dans ta lumière, éternelle Trinité, et l'immensité de ton abîme et la beauté de ta créature. Alors, j'ai vu qu'en me revêtant de toi, je deviendrais ton image, parce que tu me donnes, Père éternel, quelque chose de ta puissance et de ta sagesse. Cette sagesse est l'attribut de ton Fils unique. Quant au Saint-Esprit, qui procède de toi, Père, et de ton Fils, il m'a donné la volonté qui me rend capable d'aimer. Car toi, éternelle Trinité, tu es le Créateur, et moi la créature ; aussi ai-je connu, éclairée par toi, dans la nouvelle création que tu as faite de moi par le sang de ton Fils unique, que tu as été saisie d'amour pour la beauté de ta créature.

Abîme ! Éternelle Trinité ! Divinité! Océan profond ! Et que pourrais-tu me donner de plus grand que toi-même ? Tu es le feu qui brûle toujours et ne s'éteint jamais ; tu consumes par ton ardeur tout amour égoïste de l'âme. Tu es le feu qui dissipe toute froideur, et tu éclaires les esprits de ta lumière, cette lumière par laquelle tu m'as fait connaître ta vérité. ~

C'est dans la foi, ce miroir de la lumière, que je te connais: tu es le souverain bien, bien qui surpasse tout bien, bien qui donne le bonheur, bien qui dépasse toute idée et tout jugement ; beauté au-dessus de toute beauté, sagesse au-dessus de toute sagesse : car tu es la sagesse elle-même, tu es l'aliment des anges qui, dans l'ardeur de ton amour, s'est donné aux hommes.

Tu es le vêtement qui couvre ma nudité, tu nourris les affamés de ta douceur, car tu es douce, sans nulle amertume, ô éternelle Trinité.

Répons

 


R/O abîme de la sagesse
et de la science de Dieu,
insondables ses décrets,
incompréhensibles ses voies !

Mystère de Dieu, mystère du Christ,
où se trouvent cachés tous les trésors
de la sagesse et de la connaissance.

Dieu a voulu nous faire connaître
la gloire de ce mystère au milieu des nations :
le Christ parmi nous, l'espérance de la gloire.

 

Oraison

Seigneur, tu as enflammé de ton amour sainte Catherine de Sienne en lui faisant contempler la passion de Jésus et en l'appelant à servir l'Église ; par son intercession, accorde à ton peuple d'être uni au mystère du Christ, pour exulter dans la découverte de sa gloire.