Office des lectures

Introduction

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne : Qu'il soit béni

Trad. J.F Frié — CNPL

Qu'il soit béni, qu'il vienne,
Le Roi, notre Seigneur !
Ouvrez, ouvrez vos portes,
Ne fermez plus vos cœurs !
Il vient à nous sans faste,
Grandeur ni majesté,
Vêtu comme le pauvre
Dans son humilité !

Qu'il soit béni, qu'il vienne,
Le Roi, notre Seigneur !
Entendez-le qui parle,
Sortez tous de l'erreur !
Malheur à l'homme riche
S'il ne veut écouter
Le Christ de la Promesse
Qui vient nous racheter !

Qu'il soit béni, qu'il vienne,
Le Roi, notre Seigneur !
Il montre à tous les humbles
La face du Sauveur !
À lui sont en partage
La gloire et le pouvoir,
Ce qu'à la fin des âges
Les peuples pourront voir !

Qu'il soit béni, qu'il vienne,
Le Roi, notre Seigneur !
Il donne aux misérables
La paix du Bon Pasteur,
Il est doux. Il est humble.
Son joug sera léger!
Et c'est lui qui nous mène
Jusqu'à la liberté !

Antienne

Le Seigneur est roi sur la sainte montagne : à lui l'héritage des nations

Psaume : 2

1 Pourquoi ce tumulte des nations,
ce vain murmure des peuples ?
2 Les rois de la terre se dressent,
les grands se liguent entre eux
   contre le Seigneur et son messie :
3 « Faisons sauter nos chaînes,
rejetons ces entraves ! »

4 Celui qui règne dans les cieux s'en amuse,
le Seigneur les tourne en dérision ;
5 puis il leur parle avec fureur
et sa colère les épouvante :
6 « Moi, j'ai sacré mon roi
sur Sion, ma sainte montagne. »

7 Je proclame le décret du Seigneur !

Il m'a dit : « Tu es mon fils ;
moi, aujourd'hui, je t'ai engendré.
8 Demande, et je te donne en héritage les nations,
pour domaine la terre tout entière.
9 Tu les détruiras de ton sceptre de fer,
tu les briseras comme un vase de potier. »

10 Maintenant, rois, comprenez,
reprenez-vous, juges de la terre.
11 Servez le Seigneur avec crainte,
rendez-lui votre hommage en tremblant.
12 Qu'il s'irrite et vous êtes perdus :
soudain sa colère éclatera.

Heureux qui trouve en lui son refuge !

Antienne

Dieu l'a fait juge des vivants et des morts.

Psaume : 71 - I

1 Dieu, donne au roi tes pouvoirs,
à ce fils de roi ta justice.
2 Qu’il gouverne ton peuple avec justice,
qu’il fasse droit aux malheureux !

3 Montagnes, portez au peuple la paix,
collines, portez-lui la justice !
4 Qu’il fasse droit aux malheureux de son peuple,
qu’il sauve les pauvres gens, qu’il écrase l’oppresseur !

5 Qu’il dure sous le soleil et la lune
de génération en génération !
6 Qu’il descende comme la pluie sur les regains,
une pluie qui pénètre la terre.

7 En ces jours-là, fleurira la justice,
grande paix jusqu’à la fin des lunes !
8 Qu’il domine de la mer à la mer,
et du Fleuve jusqu’au bout de la terre !

9 Des peuplades s’inclineront devant lui,
ses ennemis lècheront la poussière.
10 Les rois de Tarsis et des Iles
apporteront des présents.

Les rois de Saba et de Seba
feront leur offrande.
11 Tous les rois se prosterneront devant lui,
tous les pays le serviront.

Antienne

Le règne de Dieu est justice, paix et joie dans l'Esprit Saint.

Psaume : 71 - II

12 Il délivrera le pauvre qui appelle
et le malheureux sans recours.
13 Il aura souci du faible et du pauvre,
du pauvre dont il sauve la vie.

14 Il les rachète à l’oppression, à la violence ;
leur sang est d’un grand prix à ses yeux.
15 Qu’il vive ! On lui donnera l’or de Saba. *
On priera sans relâche pour lui ;
   tous les jours, on le bénira.

16 Que la terre jusqu’au sommet des montagnes
   soit un champ de blé : *
et ses épis onduleront comme la forêt du Liban !
Que la ville devienne florissante
comme l’herbe sur la terre !

17 Que son nom dure toujours ;
sous le soleil, que subsiste son nom !
En lui, que soient bénies toutes les familles de la terre ;
que tous les pays le disent bienheureux !

18 Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël,
lui seul fait des merveilles !
19 Béni soit à jamais son nom glorieux,
toute la terre soit remplie de sa gloire !
   Amen ! Amen !

Verset

V/ J'ai fait de toi la lumière des peuples :
porte mon salut jusqu'au bout du monde.

Lecture : Vision du Fils de l'homme (Ap 1, 4b-6.10.12-18; 2, 26.28; 3, 5.12.20-21)

1.04b À vous, la grâce et la paix, de la part de Celui qui est, qui était et qui vient, de la part des sept esprits qui sont devant son trône,
1.05 de la part de Jésus Christ, le témoin fidèle, le premier-né des morts, le prince des rois de la terre. À lui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang,
1.06 qui a fait de nous un royaume et des prêtres pour son Dieu et Père, à lui, la gloire et la souveraineté pour les siècles des siècles. Amen.
1.10 Je fus saisi en esprit, le jour du Seigneur, et j’entendis derrière moi une voix forte, pareille au son d’une trompette.
1.12 Je me retournai pour regarder quelle était cette voix qui me parlait. M’étant retourné, j’ai vu sept chandeliers d’or,
1.13 et au milieu des chandeliers un être qui semblait un Fils d’homme, revêtu d’une longue tunique, une ceinture d’or à hauteur de poitrine ;
1.14 sa tête et ses cheveux étaient blancs comme la laine blanche, comme la neige, et ses yeux comme une flamme ardente ;
1.15 ses pieds semblaient d’un bronze précieux affiné au creuset, et sa voix était comme la voix des grandes eaux ;
1.16 il avait dans la main droite sept étoiles ; de sa bouche sortait un glaive acéré à deux tranchants. Son visage brillait comme brille le soleil dans sa puissance.
1.17 Quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort, mais il posa sur moi sa main droite, en disant : « Ne crains pas. Moi, je suis le Premier et le Dernier,
1.18 le Vivant : j’étais mort, et me voilà vivant pour les siècles des siècles ; je détiens les clés de la mort et du séjour des morts.
2.26 Le vainqueur, celui qui reste fidèle jusqu'à la fin à ma façon d’agir, je lui donnerai autorité sur les nations,
2.28 Il sera comme moi qui ai reçu autorité de mon Père, et je lui donnerai l’étoile du matin.
3.05 Ainsi, le vainqueur portera des vêtements blancs ; jamais je n’effacerai son nom du livre de la vie ; son nom, je le proclamerai devant mon Père et devant ses anges.
3.12 Du vainqueur, je ferai une colonne au sanctuaire de mon Dieu ; il n’aura plus jamais à en sortir, et je graverai sur lui le nom de mon Dieu et le nom de la ville de mon Dieu, la Jérusalem nouvelle qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, ainsi que mon nom nouveau.
3.20 Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi.
3.21 Le vainqueur, je lui donnerai de siéger avec moi sur mon Trône, comme moi-même, après ma victoire, j’ai siégé avec mon Père sur son Trône.

Répons

R/ Puissance, honneur et gloire à l'Agneau de Dieu !

Tu es digne, Seigneur,
de recevoir puissance, richesse et sagesse,
force, honneur, gloire et louange.

Car tu fus immolé,
et tu as racheté pour Dieu, par ton sang,
des hommes de toute tribu, langue, peuple et nation.

Tu fais de nous, pour notre Dieu,
un Royaume et des prêtres,
et nous régnerons sur la terre.

TRAITE D'ORIGÉNE SUR LA PRIÈRE

« Que ton règne vienne »

Comme l'a dit notre Seigneur et Sauveur, le règne de Dieu vient sans qu'on puisse le remarquer. On ne dira pas : Le voilà, il est ici, ou bien : Il est là. Car voilà que le règne de Dieu est au-dedans de vous. Et en effet, elle est tout près de nous, cette Parole, elle est dans notre bouche et dans notre cœur. En ce cas, il est évident que celui qui prie pour que vienne le règne de Dieu a raison de prier pour que ce règne de Dieu germe, porte du fruit et s'accomplisse en lui. Chez tous les saints en lesquels Dieu règne et qui obéissent à ses lois spirituelles, il habite comme dans une cité bien organisée. Le Père est présent en lui et le Christ règne avec le Père dans cette âme parfaite, selon sa parole : Nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui. ~

Le règne de Dieu qui est en nous, alors que nous progressons toujours, parviendra à sa perfection lorsque la parole de l'Apôtre s'accomplira : le Christ, après avoir soumis ses ennemis, remettra son pouvoir royal à Dieu le Père afin que Dieu soit tout en tous. C'est pourquoi, priant sans cesse et avec des dispositions divinisées par le Verbe, nous disons : Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton Règne vienne. 

À propos du règne de Dieu, il faut encore remarquer ceci : comme il n'y a pas d'union entre la justice et l'impiété, entre la lumière et les ténèbres, entre le Christ et Bélial, le règne du péché est inconciliable avec le règne de Dieu. Si donc nous voulons que Dieu règne sur nous, que jamais le péché ne règne dans notre corps mortel. Mais faisons mourir nos membres qui appartiennent à la terre, et portons les fruits de l'Esprit. Ainsi, comme dans un paradis spirituel, le Seigneur se promènera en nous, régnant seul sur nous, avec son Christ. Celui-ci trônera en nous, à la droite de la puissance spirituelle, que nous désirons recevoir, jusqu'à ce que tous ses ennemis qui sont en nous deviennent l'escabeau de ses pieds, et que soit chassée loin de nous toute principauté, puissance et souveraineté.

Tout cela peut arriver en chacun de nous jusqu'à ce que soit détruit le dernier ennemi, la mort, et que le Christ dise en nous : Mort, où est ton dard venimeux ? Enfer, où est ta victoire ? Dès maintenant donc, que ce qui est périssable en nous devienne saint et impérissable ; que ce qui est mortel après la destruction, revête l'immortalité du Père. Ainsi Dieu régnera sur nous et nous serons déjà dans le bonheur de la nouvelle naissance et de la résurrection.

Répons

Amour qui nous attends                  Stance
au terme de l'histoire,
ton Royaume s'ébauche à l'ombre de la croix ;
déjà sa lumière traverse nos vies.
Jésus, Seigneur, hâte le temps !
Reviens, achève ton œuvre !

R/ Quand verrons-nous ta gloire
transformer l'univers?

Jusqu'à ce jour, nous le savons,
la création gémît
en travail d'enfantement.

Nous attendons les cieux nouveaux,
la terre nouvelle,
où régnera la justice.

Nous cheminons dans la foi,
non dans la claire vision,
jusqu'à l'heure de ton retour.

 

Te Deum

À toi Dieu, notre louange !
Nous t'acclamons, tu es Seigneur !
À toi Père éternel,
L’hymne de l’univers.

Devant toi se prosternent les archanges,
les anges et les esprits des cieux ;
ils te rendent grâce ;
ils adorent et ils chantent :

Saint, Saint, Saint, le Seigneur,
Dieu de l'univers ;
le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.

C'est toi que les Apôtres glorifient,
toi que proclament les prophètes,
toi dont témoignent les martyrs ;
c'est toi que par le monde entier
l'Église annonce et reconnaît.

Dieu, nous t'adorons :
Père infiniment saint,
Fils éternel et bien-aimé,
Esprit de puissance et de paix.

Christ, le Fils du Dieu vivant,
le Seigneur de la gloire,
tu n'as pas craint de prendre chair
dans le corps d'une vierge
pour libérer l'humanité captive.

Par ta victoire sur la mort,
tu as ouvert à tout croyant
les portes du Royaume ;
tu règnes à la droite du Père ;
tu viendras pour le jugement.

Montre-toi le défenseur et l'ami
des hommes sauvés par ton sang :
prends-les avec tous les saints
dans ta joie et dans ta lumière.

Oraison

Dieu éternel, tu as voulu fonder toutes choses en ton Fils bien-aimé, le Roi de l'univers ; fais que toute la création, libérée de la servitude, reconnaisse ta puissance et te glorifie sans fin.