26 mai 2026
mardi, 8ème Semaine du Temps Ordinaire — Année Paire
S. Philippe Néri, prêtre
Mémoire
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Pour que l'homme soit un fils
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Psaume
101 - I —
Seigneur, entends ma prière, ne me voile pas ton visage.
-
Psaume
101 - II —
Écoute, Seigneur, le cri des malheureux !
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Psaume
101 - III —
Seigneur, tu as fondé la terre, et les cieux sont l'ouvrage de tes mains.
- Lecture Pourquoi, pourquoi tant de souffrances ?
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Lecture patristique
HOMÉLIE DE S. AUGUSTIN
SUR LA LETTRE AUX PHILIPPIENS - Conclusion Dieu qui ne cesses d’élever à la sainteté ceux qui te servent fidèlement, accorde-nous d’être embrasés du feu...
Office des lectures
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Pour que l'homme soit un fils
D. Rimaud — CNPL
Pour que l'homme soit un fils à son image,Dieu l'a travaillé au souffle de l'Esprit :
Lorsque nous n'avions ni forme ni visage,
Son amour nous voyait libres comme lui.
Nous tenions de Dieu la grâce de la vie,
Nous l'avons tenue captive du péché :
Haine et mort se sont liguées pour l'injustice
Et la loi de tout amour fut délaissée.
Quand ce fut le jour, et l'heure favorable,
Dieu nous a donné Jésus, le Bien-Aimé :
L'arbre de la croix indique le passage
Vers un monde où toute chose est consacrée.
Qui prendra la route vers ces grands espaces ?
Qui prendra Jésus pour Maître et pour ami ?
L'humble serviteur a la plus belle place !
Servir Dieu rend l'homme libre comme lui.
Antienne
Seigneur, entends ma prière, ne me voile pas ton visage.
Psaume : 101 - I
2 Seigneur, entends ma prière :
que mon cri parvienne jusqu'à toi !
3 Ne me cache pas ton visage
le jour où je suis en détresse !
Le jour où j'appelle, écoute-moi ;
viens vite, réponds-moi !
4 Mes jours s'en vont en fumée,
mes os comme un brasier sont en feu ;
5 mon cœur se dessèche comme l'herbe fauchée,
j'oublie de manger mon pain ;
6 à force de crier ma plainte,
ma peau colle à mes os.
7 Je ressemble au corbeau du désert,
je suis pareil à la hulotte des ruines :
8 je veille la nuit,
comme un oiseau solitaire sur un toit.
9 Le jour, mes ennemis m'outragent ;
dans leur rage contre moi, ils me maudissent.
10 La cendre est le pain que je mange,
je mêle à ma boisson mes larmes.
11 Dans ton indignation, dans ta colère,
tu m'as saisi et rejeté :
12 l'ombre gagne sur mes jours,
et moi, je me dessèche comme l'herbe.
Antienne
Écoute, Seigneur, le cri des malheureux !
Psaume : 101 - II
13 Mais toi, Seigneur, tu es là pour toujours ;
d'âge en âge on fera mémoire de toi.
14 Toi, tu montreras ta tendresse pour Sion ;
il est temps de la prendre en pitié : l'heure est venue.
15 Tes serviteurs ont pitié de ses ruines,
ils aiment jusqu'à sa poussière.
16 Les nations craindront le nom du Seigneur,
et tous les rois de la terre, sa gloire :
17 quand le Seigneur rebâtira Sion,
quand il apparaîtra dans sa gloire,
18 il se tournera vers la prière du spolié,
il n'aura pas méprisé sa prière.
19 Que cela soit écrit pour l'âge à venir,
et le peuple à nouveau créé chantera son Dieu :
20 « Des hauteurs, son sanctuaire, le Seigneur s'est penché ;
du ciel, il regarde la terre
21 pour entendre la plainte des captifs
et libérer ceux qui devaient mourir. »
22 On publiera dans Sion le nom du Seigneur
et sa louange dans tout Jérusalem,
23 au rassemblement des royaumes et des peuples
qui viendront servir le Seigneur.
Antienne
Seigneur, tu as fondé la terre, et les cieux sont l'ouvrage de tes mains.
Psaume : 101 - III
24 Il a brisé ma force en chemin,
réduit le nombre de mes jours.
25 Et j'ai dit : « Mon Dieu,
ne me prends pas au milieu de mes jours ! »
Tes années recouvrent tous les temps : +
26 autrefois tu as fondé la terre ;
le ciel est l'ouvrage de tes mains.
27 Ils passent, mais toi, tu demeures : +
ils s'usent comme un habit, l'un et l'autre ;
tu les remplaces comme un vêtement.
28 Toi, tu es le même ;
tes années ne finissent pas.
29 Les fils de tes serviteurs trouveront un séjour,
et devant toi se maintiendra leur descendance.
Verset
V/ Écoute mon enseignement, ô mon peuple,
sois attentif aux mots que je prononce.
Lecture : Pourquoi, pourquoi tant de souffrances ? (Jb 3, 1-26)
01 Après cela, Job ouvrit la bouche et maudit le jour de sa naissance.
02 Il prit la parole et dit :
03 « Périssent le jour qui m’a vu naître et la nuit qui a déclaré : “Un homme vient d’être conçu !”
04 Ce jour-là, qu’il soit ténèbres ; que Dieu, de là-haut, ne le convoque pas, que nulle clarté sur lui ne resplendisse !
05 Que le revendiquent ténèbres et ombre de mort, qu’une nuée sur lui repose, que les éclipses l’épouvantent !
06 Cette nuit-là, que l’obscurité s’en empare, qu’elle ne s’ajoute pas aux jours de l’année, qu’elle n’entre pas dans le compte des mois !
07 Oui, que cette nuit soit stérile, que nul cri d’allégresse n’y résonne !
08 Qu’elle soit malédiction pour ceux qui maudissent le jour, ceux qui sont prêts à réveiller Léviathan !
09 Que s’éteignent les étoiles de son aube, que cette nuit attende en vain la lumière, et n’entrevoie pas les paupières de l’aurore !
10 Car elle n’a pas scellé pour moi les portes de la matrice ni voilé à ma vue la misère.
11 Pourquoi ne suis-je pas mort dès le sein de ma mère, n’ai-je pas expiré au sortir de son ventre ?
12 Pourquoi s’est-il trouvé deux genoux pour me recevoir, deux seins pour m’allaiter ?
13 Maintenant je serais étendu, au calme, je dormirais d’un sommeil reposant,
14 avec les rois et les conseillers de la terre qui se bâtissent des mausolées,
15 ou avec les princes qui ont de l’or et remplissent d’argent leurs demeures.
16 Ou bien, comme l’avorton que l’on dissimule, je n’aurais pas connu l’existence, comme les petits qui n’ont pas vu le jour.
17 Là, au séjour des morts, prend fin l’agitation des méchants, là reposent ceux qui sont exténués.
18 De même, les prisonniers sont en paix, ils n’entendent plus les cris du gardien.
19 Petits et grands, là, sont égaux, et l’esclave est affranchi de son maître.
20 Pourquoi Dieu donne-t-il la lumière à un malheureux, la vie à ceux qui sont pleins d’amertume,
21 qui aspirent à la mort sans qu’elle vienne, qui la recherchent plus avidement qu’un trésor ?
22 Ils se réjouiraient, ils seraient dans l’allégresse, ils exulteraient s’ils trouvaient le tombeau.
23 Pourquoi Dieu donne-t-il la vie à un homme dont la route est sans issue, et qu’il enferme de toutes parts ?
24 En guise de pain, je n’ai que mes sanglots ; comme les eaux, mes rugissements déferlent.
25 La terreur qui me terrifie se réalise, et ce que je redoute m’arrive.
26 Ni calme pour moi, ni tranquillité, ni repos, rien que tourment ! »
Répons
R/ Venez à moi, vous tous qui peinez,
vous trouverez le repos.
Pourquoi ne suis-je pas mort sitôt enfanté ?
Maintenant je serais étendu dans la paix.
Pourquoi donner à un malheureux la lumière,
la vie à celui qui a l'amertume au cœur ?
HOMÉLIE DE S. AUGUSTIN
SUR LA LETTRE AUX PHILIPPIENS
L'Apôtre nous ordonne d'être joyeux, mais dans le Seigneur, non selon le monde. Comme dit l'Écriture : Celui qui veut être l'ami de ce monde sera considéré comme l'ennemi de Dieu. De même que l'on ne peut servir deux maîtres, c'est ainsi qu'on ne peut être joyeux à la fois selon le monde et dans le Seigneur.
Que la joie dans le Seigneur l'emporte donc, jusqu'à ce que disparaisse la joie selon le monde. Que la joie dans le Seigneur augmente toujours ; que la joie selon le monde diminue toujours, jusqu'à ce qu'elle disparaisse. Je ne dis pas cela parce que, vivant en ce monde, nous ne devrons jamais nous réjouir, mais afin que, même vivant en ce monde, nous soyons joyeux dans le Seigneur.
Mais quelqu'un dit : Je suis dans le monde ; donc, si je suis joyeux, je suis joyeux là où je suis. - Et alors ? Parce que tu es dans le monde, tu n'es pas dans le Seigneur ? Écoute encore saint Paul parlant aux Athéniens et qui, dans les Actes des Apôtres, affirme au sujet de Dieu et du Seigneur, notre Créateur : C'est en lui qu'il nous est donné de vivre, de nous mouvoir, d'exister. Car celui qui est partout, en quel lieu n'est-il pas ? N'est-ce pas à cela qu'il nous exhortait ? Le Seigneur est proche, ne soyez inquiets de rien.
C'est là un grand mystère : il est monté au-dessus des cieux, et il est tout proche de ceux qui habitent sur terre. Qui donc est à la fois lointain et tout proche, sinon celui qui s'est tellement rapproché de nous par la miséricorde ?
Car il représente tout le genre humain, cet homme qui gisait sur la route, laissé à demi-mort par les bandits, que le prêtre et le lévite ont négligé en se détournant, et dont s’est approché un Samaritain qui passait, afin de le soigner et de le secourir. Alors qu'il était juste et immortel, et donc éloigné de nous qui sommes mortels et pécheurs, il est descendu jusqu'à nous, pour être tout proche, lui qui était si éloigné.
Car il ne nous a pas traités selon nos péchés. Nous sommes ses fils. Qu'est-ce qui nous le prouve ? Il est mort pour nos péchés, lui le Fils unique, pour ne pas demeurer le seul. Il n’a pas voulu être seul, lui qui est mort seul. Le Fils unique de Dieu a fait des fils de Dieu en grand nombre. Il s'est acheté des frères par son sang, il les a adoptés, lui qui avait été rejeté ; il les a rachetés, lui qui avait été vendu ; il les a comblés d'honneurs, lui qui avait été outragé ; il leur a donné la vie, lui qui avait été mis à mort.
Donc, mes frères, soyez joyeux dans le Seigneur, non selon le monde. C'est-à-dire : soyez joyeux dans la vérité, non dans l'iniquité ; soyez joyeux dans l'espérance de l'éternité, non dans l'éclat fragile de la vanité. C'est ainsi qu'il vous faut être joyeux : en tout lieu et en tout temps où vous serez ainsi, le Seigneur est proche, ne soyez inquiets de rien.
Répons
R/ Joie pour qui cherche en Dieu son refuge,
éternels cris de joie !
Dès le matin je suis tendu vers toi
et je reste en éveil.
Oui, tu bénis le juste, Seigneur,
tu l'entoures du rempart de ta grâce.
Ouvre mes lèvres
et ma bouche annoncera ta louange !
Oraison
Dieu qui ne cesses d’élever à la sainteté ceux qui te servent fidèlement, accorde-nous d’être embrasés du feu de l’Esprit Saint qui brûlait si merveilleusement au cœur de saint Philippe Néri.