Office des lectures

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Introduction

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne : Debout ! Le Seigneur vient !

CFC — CNPL

Debout ! Le Seigneur vient !
Une voix prophétique
A surgi du désert.
Un désir, une attente
Ont mûri nos esprits.
Préparons-nous !

Debout ! Le Seigneur vient !
La parole s’infiltre,
Elle ébranle nos cœurs.
Et voici le Royaume,
Il s’approche, il est là.
Réveillons-nous !

Debout ! Le Seigneur vient !
L’espérance nouvelle
Entre à flots dans nos vies.
Son mystère féconde
Un silence de foi.
Purifions-nous !

Debout ! Le Seigneur vient !
Bienheureux les convives
Au festin de l’amour.
Dieu lui-même s’invite
Et nous verse la joie.
Rassemblons-nous !

Le Seigneur vient !

Antienne

C'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.

Psaume : 68 - I

2 Sauve-moi, mon Dieu :
les eaux montent jusqu’à ma gorge !

3 J’enfonce dans la vase du gouffre,
rien qui me retienne ; *
je descends dans l’abîme des eaux,
le flot m’engloutit.

4 Je m’épuise à crier,
ma gorge brûle.*
Mes yeux se sont usés
d’attendre mon Dieu.

5 Plus abondants que les cheveux de ma tête,
ceux qui m’en veulent sans raison ; *
ils sont nombreux, mes détracteurs,
à me haïr injustement.

Moi qui n’ai rien volé,
que devrai-je rendre ? *
6 Dieu, tu connais ma folie,
mes fautes sont à nu devant toi.

7 Qu’ils n’aient pas honte pour moi, ceux qui t’espèrent,
Seigneur, Dieu de l’univers ;*
qu’ils ne rougissent pas de moi, ceux qui te cherchent,
Dieu d’Israël !

8 C’est pour toi que j’endure l’insulte,
que la honte me couvre le visage :
9 je suis un étranger pour mes frères,
un inconnu pour les fils de ma mère.
10 L’amour de ta maison m’a perdu ;
on t’insulte, et l’insulte retombe sur moi.

11 Si je pleure et m’impose un jeûne,
je reçois des insultes ;
12 si je revêts un habit de pénitence,
je deviens la fable des gens :
13 on parle de moi sur les places,
les buveurs de vin me chansonnent.

Psaume : 68 - II

14 Et moi, je te prie, Seigneur :
c’est l’heure de ta grâce ; *
dans ton grand amour, Dieu, réponds-moi,
par ta vérité sauve-moi.

15 Tire-moi de la boue,
sinon je m’enfonce : *
que j’échappe à ceux qui me haïssent,
à l’abîme des eaux.

16 Que les flots ne me submergent pas,
que le gouffre ne m’avale, *
que la gueule du puits
ne se ferme pas sur moi.

17 Réponds-moi, Seigneur,
car il est bon, ton amour ; *
dans ta grande tendresse,
regarde-moi.

18 Ne cache pas ton visage à ton serviteur ;
je suffoque : vite, réponds-moi. *
19 Sois proche de moi, rachète-moi,
paie ma rançon à l’ennemi.

20 Toi, tu le sais, on m’insulte :
je suis bafoué, déshonoré ; *
tous mes oppresseurs
sont là, devant toi.

21 L’insulte m’a broyé le cœur,
le mal est incurable ; *
j’espérais un secours, mais en vain,
des consolateurs, je n’en ai pas trouvé.

22 À mon pain, ils ont mêlé du poison ;
quand j’avais soif, ils m’ont donné du vinaigre.

[23-29]

Psaume : 68 - III

30 Et moi, humilié, meurtri,
que ton salut, Dieu, me redresse.
31 Et je louerai le nom de Dieu par un cantique,
je vais le magnifier, lui rendre grâce.
32 Cela plaît au Seigneur plus qu’un taureau,
plus qu’une bête ayant cornes et sabots.

33 Les pauvres l’ont vu, ils sont en fête :
« Vie et joie, à vous qui cherchez Dieu ! »
34 Car le Seigneur écoute les humbles,
il n’oublie pas les siens emprisonnés.
35 Que le ciel et la terre le célèbrent,
les mers et tout leur peuplement !

36 Car Dieu viendra sauver Sion
et rebâtir les villes de Juda.
Il en fera une habitation, un héritage : *
37 patrimoine pour les descendants de ses serviteurs,
demeure pour ceux qui aiment son nom.

Verset

V/ Que vienne à moi, Seigneur, ton amour,
et ton salut, selon ta promesse.

Lecture : Chute de Babylone (Is 47, 1.3b-15)

01 Descends, assieds-toi dans la poussière, vierge, fille de Babylone ! Assieds-toi par terre, tu n’as plus de trône, fille des Chaldéens, car on ne t’appellera plus « la délicate, la raffinée ».
03b J’exercerai ma vengeance, personne ne m’en empêchera.
04 – Notre rédempteur se nomme le Seigneur de l’univers, le Saint d’Israël.
05 Assieds-toi donc sans un mot, enfonce-toi dans les ténèbres, fille des Chaldéens, car on ne t’appellera plus « Souveraine des royaumes ».
06 J’étais irrité contre mon peuple : j’avais profané mon héritage et je les avais livrés entre tes mains. Tu ne leur as montré aucune compassion. Sur le vieillard, tu as durement appesanti ton joug.
07 Tu disais : « Je serai pour toujours, perpétuellement souveraine. » Tu n’as pas pris à cœur ces choses-là, ni songé à cette fin.
08 Maintenant, écoute donc, voluptueuse, toi qui trônais avec assurance et disais en ton cœur : « Moi, et rien que moi ! Je ne serai jamais veuve ni ne connaîtrai la privation d’enfants. »
09 Eh bien, ces deux malheurs fondront sur toi d’un seul coup, en un jour : privation d’enfants et veuvage ; tous ces malheurs fondent sur toi, malgré le nombre de tes sorcelleries, malgré la puissance de ta magie.
10 Tu tirais assurance de ta malice ; tu disais : « Personne ne me voit ! » C’est ta sagesse et ta science qui t’ont égarée. En ton cœur tu disais : « Moi, et rien que moi ! »
11 Un malheur va fondre sur toi, sans que tu puisses le conjurer ; un désastre te frappera, sans que tu puisses y échapper ; soudain fondra sur toi une tourmente que tu ne connais pas.
12 Reste donc avec ta magie et tes nombreuses sorcelleries pour lesquelles tu t’es fatiguée dès ta jeunesse : peut-être pourras-tu en tirer profit, et peut-être te rendras-tu redoutable !
13 Tu t’es épuisée à force de consultations. Qu’ils se lèvent donc et qu’ils te sauvent, ceux qui scrutent le ciel, qui observent les étoiles et, à chaque nouvelle lune, font connaître ce qui t’arrivera !
14 Voici qu’ils sont comme de la paille : le feu les brûlera, ils ne pourront échapper à l’étreinte des flammes ; ce ne seront pas des braises pour se chauffer, ni la flambée devant laquelle on s’assied !
15 Voilà comment te serviront ceux pour qui tu t’es fatiguée, ceux qui trafiquèrent avec toi depuis ta jeunesse ; chacun s’est fourvoyé de son côté, et pas un qui te sauve.

Répons

R/ Seigneur, tu choisis les pauvres
comme héritiers du Royaume !

Tu écoutes le désir des pauvres,
tu les accueilles, tu les rassures.

Pour le pauvre qu'on opprime,
le malheureux qui gémit,
maintenant je me lève, dit le Seigneur.

TRAITÉ DE S. IRÉNÉE CONTRE LES HÉRÉSIES

« Dieu parmi nous »

La gloire de l'homme c'est Dieu ; mais le propre de l'homme, c'est de recevoir l'œuvre de Dieu, toute sa sagesse et sa force. Comme un médecin fait ses preuves auprès des malades, ainsi Dieu se manifeste aux hommes. Et voilà pourquoi Paul déclare : Dieu a tout enfermé dans l'incrédulité, pour accorder à tous sa miséricorde ; et il disait cela de l'homme : l'homme avait désobéi à Dieu, et avait été rejeté de l'immortalité ; il a ensuite obtenu par le Fils de Dieu la miséricorde qui lui permet de recevoir par le Fils l'adoption filiale.

Car celui qui, sans orgueil ni prétention, garde la vérité quant aux choses créées, et quant au Créateur, Dieu, le maître de toutes les choses auxquelles il donne d'être, celui-là qui demeure dans son amour, dans la soumission et l'action de grâce, il recevra de Dieu une gloire plus grande et de devenir progressivement semblable à celui qui est mort pour nous.

Car voici que le Verbe s'est fait semblable à la chair de péché : cela d'abord pour condamner le péché et, en tant que condamné, le rejeter hors de la chair, cela aussi pour inciter l'homme à lui devenir semblable en lui donnant mission d'être l'imitateur de Dieu, en le rangeant sous l'obédience du Père, pour qu'il voie Dieu, et en lui donnant de saisir le Père.

Oui, c'est le Verbe de Dieu, qui a habité en l'homme, et qui s'est fait fils de l'homme, pour habituer l'homme à recevoir Dieu, et habituer Dieu à habiter en l'homme comme cela paraissait bon au Père.

Voilà pourquoi le Seigneur lui-même nous a donné le signe de notre salut ; c'est Dieu parmi nous né de la Vierge. En effet le Seigneur lui-même a sauvé les hommes, car les hommes ne pouvaient d'eux-mêmes se sauver. Cette infirmité de l'homme, Paul la proclame en ces termes : Je sais que le bien n'habite pas en ma chair. Il veut dire par là que le bien de notre salut ne vient pas de nous mais de Dieu. Il dit encore: Pauvre de moi, qui me libérera de ce corps de mort ? et il nous présente alors le libérateur : la grâce de Jésus Christ notre Seigneur. Isaïe a dit de même : Soyez fermes, mains molles et genoux tremblants. Courage ! Cœurs faibles. Soyez fermes et ne craignez pas! Voici notre Dieu : il prononcera son jugement et rendra justice : il viendra lui-même nous sauver. Car nous ne pouvons être sauvés par nous-mêmes, mais par le secours de Dieu.

Répons

Il est au milieu de vous,                               Stance
celui que vous ne connaissez pas ;
préparez le chemin du Seigneur,
écoutez sa voix, amis de l'Époux,
pour que votre joie soit parfaite.

R/ Réjouissez-vous dans le Seigneur !
Réjouissez-vous, car il est proche !

Ta complaisance, Seigneur, est pour la terre,
tu fais revenir les captifs de Jacob.

N'est-ce pas toi qui reviens nous vivifier ?
Et ton peuple en toi se réjouit.

Justice marchera devant lui,
et paix sur la trace de ses pas.

Oraison

Par le signe merveilleux de la Vierge qui enfante tu as fait connaître au monde, Seigneur, la splendeur de ta gloire ; aide-nous à célébrer le mystère de l'incarnation avec une foi sans défaut et dans l'obéissance du cœur.