17 novembre 2025
lundi, 33ème semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire
Ste Elisabeth de Hongrie
Mémoire
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
...
R/ Seigneur, à notre secours. - Hymne Dieu, ce monde était encore absent
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Psaume
6 —
Sauve-moi, Seigneur, au nom de ton amour.
-
Psaume
9 A - I —
Dieu, refuge des pauvres au temps de la détresse.
-
Psaume
9 A - II —
Je proclamerai ta louange aux portes de Sion.
- Lecture Le dernier jugement, puis le bonheur éternel
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Lecture patristique
LETTRE DE CONRAD DE MARBOURG
DIRECTEUR SPIRITUEL DE STE ÉLISABETH (1232) - Conclusion Dieu qui as donné à sainte Élisabeth de Hongrie de connaître et de vénérer le Christ dans les pauvres, accorde...
Office des lectures
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Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Dieu, ce monde était encore absent
D. Hameline — CNPL
Dieu, ce monde était encore absentQue déjà, depuis toujours,
Toi, Parole en nos commencements,
Tu portais le poids des choses.
Toi qui penses, toi qui crées,
L'univers en toi repose.
Dieu, quand l'homme eut habité le temps,
Y jetant ses propres cris,
Toi, Parole en nos événements,
Tu déroules notre histoire.
Toi qui juges, toi qui sauves,
Jésus Christ nous dit ta gloire.
Dieu, nos fleuves vont charriant leurs eaux,
Ignorant des lendemains,
Toi qui tiens déjà le dernier mot,
Tu connais le Jour et l'Heure.
Toi qui aimes, qui accueilles,
Tu prépares la Demeure.
Antienne
Sauve-moi, Seigneur, au nom de ton amour.
Psaume : 6
2 Seigneur, corrige-moi sans colère,et reprends-moi sans fureur.
3 Pitié, Seigneur, je dépéris !
Seigneur, guéris-moi !
Car je tremble de tous mes os,
4 de toute mon âme, je tremble.
Et toi, Seigneur, que fais-tu ? +
5 Reviens, Seigneur, délivre-moi,
sauve-moi en raison de ton amour !
6 Personne, dans la mort, n'invoque ton nom ;
au séjour des morts, qui te rend grâce ?
7 Je m'épuise à force de gémir ; +
chaque nuit, je pleure sur mon lit :
ma couche est trempée de mes larmes.
8 Mes yeux sont rongés de chagrin ;
j'ai vieilli parmi tant d'adversaires !
9 Loin de moi, vous tous, malfaisants,
car le Seigneur entend mes sanglots !
10 Le Seigneur accueille ma demande,
le Seigneur entend ma prière.
11 Qu'ils aient honte et qu'ils tremblent, tous mes ennemis,
qu'ils reculent, soudain, couverts de honte !
Antienne
Dieu, refuge des pauvres au temps de la détresse.
Psaume : 9 A - I
2 De tout mon cœur, Seigneur, je rendrai grâce,
je dirai tes innombrables merveilles ;
3 pour toi, j'exulterai, je danserai,
je fêterai ton nom, Dieu Très-Haut.
4 Mes ennemis ont battu en retraite,
devant ta face, ils s'écroulent et périssent.
5 Tu as plaidé mon droit et ma cause,
tu as siégé, tu as jugé avec justice.
6 Tu menaces les nations, tu fais périr les méchants,
à tout jamais tu effaces leur nom.
7 L'ennemi est achevé, ruiné pour toujours,
tu as rasé des villes, leur souvenir a péri.
8 Mais il siège, le Seigneur, à jamais :
pour juger, il affermit son trône ;
9 il juge le monde avec justice
et gouverne les peuples avec droiture.
10 Qu'il soit la forteresse de l'opprimé,
sa forteresse aux heures d'angoisse :
11 ils s'appuieront sur toi, ceux qui connaissent ton nom ;
jamais tu n'abandonnes, Seigneur, ceux qui te cherchent.
12 Fêtez le Seigneur qui siège dans Sion,
annoncez parmi les peuples ses exploits !
13 Attentif au sang versé, il se rappelle,
il n'oublie pas le cri des malheureux.
Antienne
Je proclamerai ta louange aux portes de Sion.
Psaume : 9 A - II
14 Pitié pour moi, Seigneur,vois le mal que m'ont fait mes adversaires, *
toi qui m'arraches aux portes de la mort ;
15 et je dirai tes innombrables louanges
aux portes de Sion, *
je danserai de joie pour ta victoire.
16 Ils sont tombés, les païens, dans la fosse qu'ils creusaient ;
aux filets qu'ils ont tendus, leurs pieds se sont pris.
17 Le Seigneur s'est fait connaître : il a rendu le jugement,
il prend les méchants à leur piège.
18 Que les méchants retournent chez les morts,
toutes les nations qui oublient le vrai Dieu !
19 Mais le pauvre n'est pas oublié pour toujours :
jamais ne périt l'espoir des malheureux.
20 Lève-toi, Seigneur : qu'un mortel ne soit pas le plus fort,
que les nations soient jugées devant ta face !
21 Frappe-les d'épouvante, Seigneur :
que les nations se reconnaissent mortelles !
Verset
V/ Montre-moi comment garder ta loi,
que je l'observe de tout mon cœur.
Lecture : Le dernier jugement, puis le bonheur éternel (Jl 4, 1-3.9-21)
01 Voici qu’en ces jours et en ce temps, où je ramènerai les captifs de Juda et de Jérusalem,
02 j’assemblerai toutes les nations et je les ferai descendre vers la Vallée de Josaphat (dont le nom signifie « Le Seigneur juge »). Là-bas, j’entrerai en jugement avec elles au sujet d’Israël, mon peuple et mon héritage, car elles l’ont dispersé parmi les nations, elles ont partagé ma terre.
03 Elles ont tiré au sort mon peuple, troqué le garçon contre la prostituée, vendu la fille pour du vin qu’elles ont bu.
09 Criez ceci parmi les nations, sanctifiez-vous pour faire la guerre, éveillez les guerriers ; qu’ils s’avancent, qu’ils montent, tous les hommes de guerre !
10 De vos socs, forgez des épées, et de vos serpes, des javelots ; que le faible dise : « Je suis un brave ! »
11 Hâtez-vous et venez, toutes les nations d’alentour, assemblez-vous ici. Seigneur, fais descendre tes braves !
12 Que les nations se réveillent, qu’elles montent jusqu’à la vallée de Josaphat (dont le nom signifie « Le Seigneur juge »), car c’est là que je vais siéger pour juger tous les peuples qui vous entourent.
13 Lancez la faucille : la moisson est mûre ; venez fouler la vendange : le pressoir est rempli et les cuves débordent de tout le mal qu’ils ont fait !
14 Voici des multitudes et encore des multitudes dans la vallée du Jugement ; il est tout proche, le jour du Seigneur dans la vallée du Jugement !
15 Le soleil et la lune se sont obscurcis, les étoiles ont retiré leur clarté.
16 De Sion, le Seigneur fait entendre un rugissement, de Jérusalem, il donne de la voix. Le ciel et la terre sont ébranlés, mais le Seigneur est un refuge pour son peuple, une forteresse pour les fils d’Israël.
17 Vous saurez que je suis le Seigneur votre Dieu, qui demeure à Sion, sa montagne sainte. Jérusalem sera un lieu saint, les étrangers n’y passeront plus.
18 Ce jour-là, le vin nouveau ruissellera sur les montagnes, le lait coulera sur les collines. Tous les torrents de Juda seront pleins d’eau, une source jaillira de la Maison du Seigneur et arrosera le ravin des Acacias.
19 L’Égypte sera vouée à la désolation, Édom sera un désert désolé, car ils ont multiplié les violences contre les fils de Juda, ils ont répandu leur sang innocent dans le pays.
20 Mais il y aura toujours des habitants en Juda, ainsi qu’à Jérusalem, de génération en génération.
21 Je vengerai leur sang, que je n’avais pas encore vengé. Et le Seigneur aura sa demeure à Sion.
Répons
R/ Le Père a remis tout le jugement au Fils.
Lancez la faucille, la moisson est mûre,
venez et foulez, le pressoir déborde.
Le Seigneur sera pour son peuple un refuge,
une forteresse pour tous ses fidèles.
Que l'homme assoiffé s'approche
et reçoive l'eau de la vie, gratuitement.
LETTRE DE CONRAD DE MARBOURG
DIRECTEUR SPIRITUEL DE STE ÉLISABETH (1232)
Élisabeth se mit alors à manifester ses vertus. Toute sa vie, elle avait été la consolatrice des pauvres ; alors elle devint entièrement le soutien des affamés : elle ordonna que, près d'un château qui lui appartenait, on construisît un hôpital, où elle recueillit beaucoup de malades et d'infirmes. Là, à tous ceux qui demandaient l'aumône, elle distribua largement les bienfaits de sa charité ; et non seulement à cet endroit, mais encore dans tout le territoire placé sous la juridiction de son mari et elle épuisa si bien tous ses revenus, provenant des quatre principautés de son mari, qu'elle finit par vendre tous ses objets de luxe et tous ses vêtements de prix au profit des pauvres.
Elle avait l'habitude de visiter personnellement tous ses malades deux fois par jour, le soir et le matin. Ainsi elle prenait soin elle-même des plus répugnants ; elle nourrissait les uns, couchait les autres, en portait certains sur ses épaules et leur rendait beaucoup d'autres services de bienfaisance. Son mari, d'heureuse mémoire, n'a jamais manifesté de mauvaise volonté à cet égard. Enfin, après la mort de son mari, pour tendre à la plus haute perfection elle me demanda en pleurant de l'autoriser à mendier de porte en porte.
Le jour du vendredi saint, comme les autels étaient dénudés, les mains posées sur l'autel d'une chapelle de sa ville, où elle avait logé des Frères Mineurs, en présence de quelques-uns d'entre eux, elle renonça à sa volonté propre, à toute vie mondaine, et à tout ce que le Sauveur dans l'évangile, nous a conseillé d'abandonner. Cela fait, voyant qu'elle pourrait être dominée par l'agitation du siècle et la gloire mondaine de cette terre, où elle avait brillamment vécu du vivant de son mari, elle me suivit malgré moi à Marbourg ; là elle construisit un hôpital dans la ville, y recueillit les malades et les infirmes et accueillit à sa table les plus pauvres et les plus méprisés.
Malgré ces œuvres de la vie active, je le dis devant Dieu, j'ai rarement vu une femme plus contemplative. En effet, des religieux et des religieuses, comme elle sortait de l'oraison silencieuse, virent plus d'une fois son visage merveilleusement illuminé, et ses yeux rayonnant comme le soleil.
Avant sa mort, j'entendis sa confession. Comme je lui demandais ce qu'il fallait faire de sa fortune et de son mobilier, elle répondit que tout ce qu'elle paraissait posséder encore appartenait aux pauvres. Elle me pria de le leur distribuer, excepté une tunique grossière qu'elle portait et dans laquelle elle voulait être ensevelie. Ces dispositions prises, elle reçut le corps du Seigneur. Puis, jusqu'à l'heure de vêpres, elle parlait fréquemment de ce qu'elle avait entendu de meilleur dans la prédication. Ensuite, en recommandant très pieusement à Dieu toutes les personnes présentes, elle expira très doucement, comme si elle s'endormait.
Répons
R/ Ses fils se lèvent
pour la proclamer bienheureuse,
et son mari pour faire son éloge.
Elle fait le bonheur des siens
tous les jours de sa vie.
Elle étend ses mains sur le pauvre
et tend les bras à l'indigent.
Force et dignité la revêtent,
elle rit au jour qui vient.
Oraison
Dieu qui as donné à sainte Élisabeth de Hongrie de connaître et de vénérer le Christ dans les pauvres, accorde-nous de servir avec une inépuisable charité ceux qui sont dans le besoin et l’affliction.