Office des lectures

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Introduction

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne : Un chant rassemble dans la nuit

CFC — CNPL

Un chant rassemble dans la nuit
Les voix dispersées :
L'Église a devancé l'aurore
Et fait monter vers le Seigneur
L'espoir du monde.

L'hymne de joie et de douleurs,
Qui naît aujourd'hui
Rejoint la mystérieuse offrande,
Où Jésus Christ veut, de sa croix,
Signer l'alliance.

C'est dans le Fils que nous pouvons,
Marqués par l'Esprit,
Donner notre parole au Père,
Et c'est en lui que Dieu répond
Au cri des hommes.

Nous attendons face à l'Orient
Les signes du Jour:
Jésus doit revenir en gloire,
Et l'amour seul peut dans nos vies
Gagner sa Pâque.

Antienne

C'est lui qui délivrera le pauvre aux abois.

Psaume : 9 B - I

1 Pourquoi, Seigneur, es-tu si loin ?
Pourquoi te cacher aux jours d'angoisse ?
2 L'impie, dans son orgueil, poursuit les malheureux :
ils se font prendre aux ruses qu'il invente.

3 L'impie se glorifie du désir de son âme,
l'arrogant blasphème, il brave le Seigneur ;
4 plein de suffisance, l'impie ne cherche plus :
« Dieu n'est rien », voilà toute sa ruse.

5 À tout moment, ce qu'il fait réussit ; +
tes sentences le dominent de très haut. *
(Tous ses adversaires, il les méprise.)
6 Il s'est dit : « Rien ne peut m'ébranler,
je suis pour longtemps à l'abri du malheur. »

7 Sa bouche qui maudit n'est que fraude et violence,
sa langue, mensonge et blessure.
8 Il se tient à l'affût près des villages,
il se cache pour tuer l'innocent.

Des yeux, il épie le faible,
9 il se cache à l'affût, comme un lion dans son fourré ;
il se tient à l'affût pour surprendre le pauvre,
il attire le pauvre, il le prend dans son filet.

10 Il se baisse, il se tapit ;
de tout son poids, il tombe sur le faible.
11 Il dit en lui-même : « Dieu oublie !
il couvre sa face, jamais il ne verra ! »

Antienne

Dresse-toi, Seigneur ! Dieu, étends la main !

Psaume : 9 B - II

12 Lève-toi, Seigneur ! Dieu, étends la main !
N'oublie pas le pauvre !
13 Pourquoi l'impie brave-t-il le Seigneur
en lui disant : « Viendras-tu me chercher ? »

14 Mais tu as vu : tu regardes le mal et la souffrance,
tu les prends dans ta main ;
sur toi repose le faible,
c'est toi qui viens en aide à l'orphelin.

15 Brise le bras de l'impie, du méchant ;
alors tu chercheras son impiété sans la trouver.
16 À tout jamais, le Seigneur est roi :
les païens ont péri sur sa terre.

17 Tu entends, Seigneur, le désir des pauvres,
tu rassures leur cœur, tu les écoutes.
18 Que justice soit rendue à l'orphelin,
   qu'il n'y ait plus d'opprimé, *
et que tremble le mortel, né de la terre !

Antienne

Les paroles du Seigneur sont véridiques.

Psaume : 11

2 Seigneur, au secours ! Il n'y a plus de fidèle !
La loyauté a disparu chez les hommes.
3 Entre eux la parole est mensonge,
cœur double, lèvres menteuses.

4 Que le Seigneur supprime ces lèvres menteuses,
cette langue qui parle insolemment,
5 ceux-là qui disent : « Armons notre langue !
À nous la parole ! Qui sera notre maître ? »

6 – « Pour le pauvre qui gémit,
le malheureux que l'on dépouille, +
maintenant je me lève, dit le Seigneur ; *
à celui qu'on méprise, je porte secours. »

7 Les paroles du Seigneur sont des paroles pures,
argent passé au feu, affiné sept fois.
8 Toi, Seigneur, tu tiens parole,
tu nous gardes pour toujours de cette engeance.

9 De tous côtés, s'agitent les impies :
la corruption gagne chez les hommes.

Verset

V/ Il dirige les humbles dans la justice,
il enseigne aux malheureux ses chemins.

Lecture : La vérité de l'Évangile et la grâce de la foi (Ga 2, 11-21; 3, 1-14)

Frères : 2.11 Quand Pierre est venu à Antioche, je me suis opposé à lui ouvertement, parce qu’il était dans son tort.
2.12 En effet, avant l’arrivée de quelques personnes de l’entourage de Jacques, Pierre prenait ses repas avec les fidèles d’origine païenne. Mais après leur arrivée, il prit l’habitude de se retirer et de se tenir à l’écart, par crainte de ceux qui étaient d’origine juive.
2.13 Tous les autres fidèles d’origine juive jouèrent la même comédie que lui, si bien que Barnabé lui-même se laissa entraîner dans ce jeu.
2.14 Mais quand je vis que ceux-ci ne marchaient pas droit selon la vérité de l’Évangile, je dis à Pierre devant tout le monde : « Si toi qui es juif, tu vis à la manière des païens et non des Juifs, pourquoi obliges-tu les païens à suivre les coutumes juives ? »
2.15 Nous, nous sommes des Juifs de naissance, et non pas de ces pécheurs d’origine païenne.
2.16 Cependant, nous avons reconnu que ce n’est pas en pratiquant la loi de Moïse que l’homme devient juste devant Dieu, mais seulement par la foi en Jésus Christ ; c’est pourquoi nous avons cru, nous aussi, au Christ Jésus pour devenir des justes par la foi au Christ, et non par la pratique de la Loi, puisque, par la pratique de la Loi, personne ne deviendra juste.
2.17 S’il était vrai qu’en cherchant à devenir des justes grâce au Christ, nous avons été trouvés pécheurs, nous aussi, cela ne voudrait-il pas dire que le Christ est au service du péché ? Il n’en est rien, bien sûr !
2.18 Si maintenant je revenais à la Loi que j’ai rejetée, reconstruisant ainsi ce que j’ai démoli, j’attesterais que j’ai eu tort de la rejeter.
2.19 Par la Loi, je suis mort à la Loi afin de vivre pour Dieu ; avec le Christ, je suis crucifié.
2.20 Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi. Ce que je vis aujourd’hui dans la chair, je le vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi.
2.21 Il n’est pas question pour moi de rejeter la grâce de Dieu. En effet, si c’était par la Loi qu’on devient juste, alors le Christ serait mort pour rien.
3.01 Galates stupides, qui donc vous a ensorcelés ? À vos yeux, pourtant, Jésus Christ a été présenté crucifié.
3.02 Je n’ai qu’une question à vous poser : l’Esprit Saint, l’avez-vous reçu pour avoir pratiqué la Loi, ou pour avoir écouté le message de la foi ?
3.03 Comment pouvez-vous être aussi fous ? Après avoir commencé par l’Esprit, allez-vous, maintenant, finir par la chair ?
3.04 Auriez-vous vécu de si grandes choses en vain ? Si encore ce n’était qu’en vain !
3.05 Celui qui vous fait don de l’Esprit et qui réalise des miracles parmi vous, le fait-il parce que vous pratiquez la Loi, ou parce que vous écoutez le message de la foi ?
3.06 C’est ainsi qu’Abraham eut foi en Dieu, et il lui fut accordé d’être juste.
3.07 Comprenez-le donc : ceux qui se réclament de la foi, ce sont eux, les fils d’Abraham.
3.08 D’ailleurs, l’Écriture avait prévu, au sujet des nations, que Dieu les rendrait justes par la foi, et elle avait annoncé d’avance à Abraham cette bonne nouvelle : En toi seront bénies toutes les nations.
3.09 Ainsi, ceux qui se réclament de la foi sont bénis avec Abraham, le croyant.
3.10 Quant à ceux qui se réclament de la pratique de la Loi, ils sont tous sous la menace d’une malédiction, car il est écrit : Maudit soit celui qui ne s’attache pas à mettre en pratique tout ce qui est écrit dans le livre de la Loi.
3.11 Il est d’ailleurs clair que par la Loi personne ne devient juste devant Dieu, car, comme le dit l’Écriture, celui qui est juste par la foi, vivra,
3.12 et la Loi ne procède pas de la foi, mais elle dit : Celui qui met en pratique les commandements vivra à cause d’eux.
3.13 Quant à cette malédiction de la Loi, le Christ nous en a rachetés en devenant, pour nous, objet de malédiction, car il est écrit : Il est maudit, celui qui est pendu au bois du supplice.
3.14 Tout cela pour que la bénédiction d’Abraham s’étende aux nations païennes dans le Christ Jésus, et que nous recevions, par la foi, l’Esprit qui a été promis.

Répons

R/ Tout homme qui croit en Jésus Christ
aura la vie éternelle.

Je n'ai rien voulu savoir parmi vous,
sinon Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié.

Nous avons cru, nous aussi, au Christ Jésus,
afin d'être justifiés par la foi au Christ.

 

LETTRE DU PAPE MARTIN Ier, À S. AMAND

Frère, en recevant ta lettre, composée avec tant de zèle pour la piété, notre âme a éprouvé du réconfort. Oui, lorsque l’on méprise les attraits incertains et passagers de ce monde, on peut désirer en toute assurance les biens éternels et sublimes que nous vaudra le service de Dieu notre Seigneur. Nous avons donc pris connaissance, par le porteur de ta lettre, et par son texte, des combats que tu souffres actuellement. C’est ainsi qu’avec des esprits humiliés et des corps broyés vous monterez vers la patrie céleste où vous seront accordées les joies futures. Les récompenses par lesquelles le Créateur rétribuera nos services sont au-delà de toute comparaison, puisque les peines que nous subissons pour l’amour de lui seront terminées après un court espace de temps. Il nous faut donc supporter de bon cœur, en considération du bonheur qui nous attend, les épreuves de la vie présente. ~

Et c’est pourquoi nous exhortons encore ta charité, en lui proposant l’exemple de celui qui a voulu souffrir et mourir pour nous : soyez prêts à persévérer dans toutes les formes de son service. Ne craignons pas de souffrir des tourments éphémères pour le nom du Christ. Comprenons que les vexations de ce siècle, bien supportées, nous feront bénéficier de la récompense future. Car il est écrit : Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu’il m’a fait ? J’élèverai la coupe du salut, j’invoquerai le nom du Seigneur. En effet, il est exigé de nous que nous accomplissions de tout notre pouvoir nos tâches de serviteurs.

Nous avons prévu de vous adresser personnellement le recueil des actes du Concile, avec notre lettre d’envoi. Par tout cet ensemble, vous pourrez vous informer de façon précise, pour nous aider à dissiper les ténèbres de l’erreur, comme il convient à des fils de lumière.

Répons

R/   Il n’est pas de plus grand amour
que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.

Vous serez mes amis,
si vous faites ma volonté.

Moi, le Maître et Seigneur,
je vous ai donné l’exemple.

Heureux serez-vous, sachant cela,
si vous donnez votre vie.

Oraison

Seigneur Dieu, par la prédication de l’évêque saint Amand, tu as appelé nos pères à l’admirable lumière de l’Évangile ; accorde-nous, à son intercession, de grandir dans la grâce et la connaissance de Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur. Lui qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu, pour les siècles des siècles.