Office des lectures

Revenir aux lectures du calendrier romain.

Introduction

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne : Sauveur du monde

CFC — CNPL

Sauveur du monde, ô Maître unique,
Heureux celui qui donne tout,
Se perd lui-même et prend ton joug,
Puis cherche en toi la route à suivre.

Au fond du cœur tu lui révèles
L'âpre secret du grain qui meurt,
Le sang versé, l'amour vainqueur,
Et cette croix qui nous relève.

Il porte fruit dans ta lumière
Et crie ton nom sur nos chemins,
Puis, quand vient l'heure, dans tes mains
Passe avec toi du monde au Père.

Antienne

Voici l’Epoux qui vient : allez à la rencontre du Christ.

Psaume : 18a

2 Les cieux proclament la gloire de Dieu,
le firmament raconte l'ouvrage de ses mains.
3 Le jour au jour en livre le récit
et la nuit à la nuit en donne connaissance.

4 Pas de paroles dans ce récit,
pas de voix qui s'entende ;
5 mais sur toute la terre en paraît le message
et la nouvelle, aux limites du monde.

Là, se trouve la demeure du soleil : +
6 tel un époux, il paraît hors de sa tente,
il s'élance en conquérant joyeux.

7 Il paraît où commence le ciel, +
il s'en va jusqu'où le ciel s'achève :
rien n'échappe à son ardeur.

Antienne

Voici le Christ. L’Eglise est sa fiancée comme une vierge pure.

Psaume : 44 - I

2 D'heureuses paroles jaillissent de mon cœur
quand je dis mes poèmes pour le roi
d'une langue aussi vive que la plume du scribe !

3 Tu es beau, comme aucun des enfants de l'homme,
la grâce est répandue sur tes lèvres :
oui, Dieu te bénit pour toujours.

4 Guerrier valeureux, porte l'épée de noblesse et d'honneur !
5 Ton honneur, c'est de courir au combat
pour la justice, la clémence et la vérité.

6 Ta main jettera la stupeur, les flèches qui déchirent ;
sous tes coups, les peuples s'abattront,
les ennemis du roi, frappés en plein cœur.

7 Ton trône est divin, un trône éternel ;
ton sceptre royal est sceptre de droiture :
8 tu aimes la justice, tu réprouves le mal.

Oui, Dieu, ton Dieu t'a consacré
d'une onction de joie, comme aucun de tes semblables ;
9 la myrrhe et l'aloès parfument ton vêtement.

Des palais d'ivoire, la musique t'enchante.
10 Parmi tes bien-aimées sont des filles de roi ;
à ta droite, la préférée, sous les ors d'Ophir.

Antienne

Soyons dans l’allégresse et dans la joie, car voici les noces de l’Agneau.

Psaume : 44 - II

11 Écoute, ma fille, regarde et tends l'oreille ;
oublie ton peuple et la maison de ton père :
12 le roi sera séduit par ta beauté.

Il est ton Seigneur : prosterne-toi devant lui.
13 Alors, fille de Tyr, les plus riches du peuple,
chargés de présents, quêteront ton sourire.

14 Fille de roi, elle est là, dans sa gloire,
vêtue d'étoffes d'or ;
15 on la conduit, toute parée, vers le roi.

Des jeunes filles, ses compagnes, lui font cortège ;
16 on les conduit parmi les chants de fête :
elles entrent au palais du roi.
 
17 À la place de tes pères se lèveront tes fils ;
sur toute la terre tu feras d'eux des princes.

18 Je ferai vivre ton nom pour les âges des âges :
que les peuples te rendent grâce,
toujours, à jamais !

Verset

V/ Tu m’enseignes la route de la vie,
en ta présence la joie ne finit pas.

Lecture : « Rien ne pourra nous séparer de l’amour du Christ » (Rm 8,18-39)

18 J’estime, en effet, qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire qui va être révélée pour nous.
19 En effet, la création attend avec impatience la révélation des fils de Dieu.
20 Car la création a été soumise au pouvoir du néant, non pas de son plein gré, mais à cause de celui qui l’a livrée à ce pouvoir. Pourtant, elle a gardé l’espérance
21 d’être, elle aussi, libérée de l’esclavage de la dégradation, pour connaître la liberté de la gloire donnée aux enfants de Dieu.
22 Nous le savons bien, la création tout entière gémit, elle passe par les douleurs d’un enfantement qui dure encore.
23 Et elle n’est pas seule. Nous aussi, en nous-mêmes, nous gémissons ; nous avons commencé à recevoir l’Esprit Saint, mais nous attendons notre adoption et la rédemption de notre corps.
24 Car nous avons été sauvés, mais c’est en espérance ; voir ce qu’on espère, ce n’est plus espérer : ce que l’on voit, comment peut-on l’espérer encore ?
25 Mais nous, qui espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec persévérance.
26 Bien plus, l’Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas prier comme il faut. L’Esprit lui-même intercède pour nous par des gémissements inexprimables.
27 Et Dieu, qui scrute les cœurs, connaît les intentions de l’Esprit puisque c’est selon Dieu que l’Esprit intercède pour les fidèles.
28 Nous le savons, quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien, puisqu'ils sont appelés selon le dessein de son amour.
29 Ceux que, d’avance, il connaissait, il les a aussi destinés d’avance à être configurés à l’image de son Fils, pour que ce Fils soit le premier-né d’une multitude de frères.
30 Ceux qu’il avait destinés d’avance, il les a aussi appelés ; ceux qu’il a appelés, il en a fait des justes ; et ceux qu’il a rendus justes, il leur a donné sa gloire.
31 Que dire de plus ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ?
32 Il n’a pas épargné son propre Fils, mais il l’a livré pour nous tous : comment pourrait-il, avec lui, ne pas nous donner tout ?
33 Qui accusera ceux que Dieu a choisis ? Dieu est celui qui rend juste :
34 alors, qui pourra condamner ? Le Christ Jésus est mort ; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, il intercède pour nous :
35 alors, qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? la détresse ? l’angoisse ? la persécution ? la faim ? le dénuement ? le danger ? le glaive ?
36 En effet, il est écrit : C’est pour toi qu’on nous massacre sans arrêt, qu’on nous traite en brebis d’abattoir.
37 Mais, en tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés.
38 J’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les Principautés célestes, ni le présent ni l’avenir, ni les Puissances,
39 ni les hauteurs, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur.

Répons

Pourquoi garder toute la nuit
Vos lampes allumées ?
Pourquoi donner à votre vie
Le sens d’une attente
Infinie ?
Quelle espérance vous tient éveillées, vierges sages,
Et quelle promesse de joie ?

R/ Heureux les invités aux noces de l’Agneau !

Vers la ténèbre lumineuse vos regards sont levés,
Et Dieu qui vous attend comblera seul votre quête.

Pour une perle sans prix, vous avez tout quitté,
Les mains ouvertes et libres en offrande.

A votre humble fierté, l’Eglise joyeuse,
Reconnaît son visage, sa grâce de fiancée

À travers l’Amour qui brûle en vous,
Servantes du Seigneur,
Le cœur de Dieu nous presse de l’aimer sans partage.

Lettre de saint Cyprien, évêque et martyr, aux martyrs et confesseurs

Comment proclamer vos louanges, frères pleins de courage ? La vaillance de votre coeur, la constance de votre foi, quel éloge vais-je leur décerner ? Vous avez enduré la plus rude des tortures, jusqu'à ce qu'elle s'achève dans la gloire ; vous n'avez pas reculé devant les supplices : ce sont plutôt les supplices qui ont reculé devant vous. Les tourments ne pouvaient mettre fin à vos souffrances : c'est la couronne qui les a terminées. L'acharnement du bourreau s'est longtemps prolongé, non pas pour abattre une foi qui était inébranlable, mais pour envoyer plus rapidement au Seigneur les hommes de Dieu.

La foule des assistants a vu avec étonnement ce combat divin et spirituel, cette bataille du Christ ; elle a vu les serviteurs de celui-ci tenir bon avec une parole indomptable, une âme intacte, un courage divin ; ils sont démunis des armes du monde, mais ces croyants ont l'armure de la foi. Torturés, ils ont triomphé de ceux qui les torturaient leurs membres frappés et déchirés ont vaincu les ongles de fer qui les frappaient et les déchiraient.

Cette foi inexpugnable, les coups redoublés n'ont pu la dominer, et pourtant ce que l'on torturait chez les serviteurs de Dieu, tant leurs corps étaient disloqués, ce n'étaient plus des membres, mais des blessures. Le sang coulait, ce sang qui devait éteindre l'incendie de la persécution, qui devait apaiser par son ruissellement glorieux les flammes et les feux de l'enfer. Quel beau spectacle donné par notre Seigneur, combien sublime, combien grand, combien agréable aux yeux de Dieu, par la fidélité au serment et la générosité de son soldat !

Comme il est écrit dans le psaume où le Saint-Esprit nous instruit et nous exhorte tout ensemble : Elle est précieuse aux yeux du Seigneur, la mort de ses amis. Oui, elle est précieuse, cette mort qui achète l'immortalité au prix de son sang, qui reçoit la couronne pour la perfection de son courage.

Combien le Christ, alors, fut heureux, combien il prit plaisir à combattre et à vaincre en la personne de tels serviteurs, lui qui protège leur foi et qui accorde à ceux qui croient dans la mesure même où chacun croit qu'il peut recevoir ! Ce combat qui est le sien, il y était présent : ces lutteurs, ces défenseurs de son nom, il les a soutenus, fortifiés, encouragés. Lui qui, pour nous, a vaincu la mort une fois pour toutes, il continue en nous à la vaincre sans cesse.

Répons

R/ Qui perd sa vie la trouvera !
Il n ‘est pas de plus grand amour
Que de mourir pour celui qu’on aime.

Entourés que nous sommes de témoins,
Marchons les yeux fixés sur le Christ

Te Deum

À toi Dieu, notre louange !
Nous t'acclamons, tu es Seigneur !
À toi Père éternel,
L’hymne de l’univers.

Devant toi se prosternent les archanges,
les anges et les esprits des cieux ;
ils te rendent grâce ;
ils adorent et ils chantent :

Saint, Saint, Saint, le Seigneur,
Dieu de l'univers ;
le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.

C'est toi que les Apôtres glorifient,
toi que proclament les prophètes,
toi dont témoignent les martyrs ;
c'est toi que par le monde entier
l'Église annonce et reconnaît.

Dieu, nous t'adorons :
Père infiniment saint,
Fils éternel et bien-aimé,
Esprit de puissance et de paix.

Christ, le Fils du Dieu vivant,
le Seigneur de la gloire,
tu n'as pas craint de prendre chair
dans le corps d'une vierge
pour libérer l'humanité captive.

Par ta victoire sur la mort,
tu as ouvert à tout croyant
les portes du Royaume ;
tu règnes à la droite du Père ;
tu viendras pour le jugement.

Montre-toi le défenseur et l'ami
des hommes sauvés par ton sang :
prends-les avec tous les saints
dans ta joie et dans ta lumière.

Oraison

Dieu qui déploies ta puissance dans la faiblesse, écoute ce peuple en prière qui célèbre la gloire de sainte Dévote. Modèle de courage et de pureté, elle a reçu de toi la force de vaincre. Fais qu’elle nous obtienne la grâce de la victoire. Par Jésus.