Office des lectures

Introduction

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne : Debout ! Le Seigneur vient !

CFC — CNPL

Debout ! Le Seigneur vient !
Une voix prophétique
A surgi du désert.
Un désir, une attente
Ont mûri nos esprits.
Préparons-nous !

Debout ! Le Seigneur vient !
La parole s’infiltre,
Elle ébranle nos cœurs.
Et voici le Royaume,
Il s’approche, il est là.
Réveillons-nous !

Debout ! Le Seigneur vient !
L’espérance nouvelle
Entre à flots dans nos vies.
Son mystère féconde
Un silence de foi.
Purifions-nous !

Debout ! Le Seigneur vient !
Bienheureux les convives
Au festin de l’amour.
Dieu lui-même s’invite
Et nous verse la joie.
Rassemblons-nous !

Le Seigneur vient !

Antienne

Où est ton trésor, là aussi sera ton cœur.

Psaume : 72 - I

1 Vraiment, Dieu est bon pour Israël,
pour les hommes au cœur pur.

2 Un rien, et je perdais pied,
un peu plus, et je faisais un faux pas ;
3 car j’étais jaloux des superbes,
je voyais le succès des impies.

4 Jusqu’à leur mort, ils ne manquent de rien,
ils jouissent d’une santé parfaite ;
5 ils échappent aux souffrances des hommes,
aux coups qui frappent les mortels.

6 Ainsi, l’orgueil est leur collier,
la violence, l’habit qui les couvre ;
7 leurs yeux qui brillent de bien-être
trahissent les envies de leur cœur.

8 Ils ricanent, ils prônent le mal,
de très haut, ils prônent la force ;
9 leur bouche accapare le ciel,
et leur langue parcourt la terre.

10 Ainsi, le peuple se détourne
vers la source d’une telle abondance.
11 Ils disent : « Comment Dieu saurait-il ?
le Très-Haut, que peut-il savoir ? »

12 Voyez comme sont les impies :
tranquilles, ils amassent des fortunes.

Psaume : 72 - II

13 Vraiment, c’est en vain que j’ai gardé mon cœur pur,
lavé mes mains en signe d’innocence !
14 Me voici frappé chaque jour,
châtié dès le matin.

15 Si j’avais dit : « Je vais parler comme eux »,
j’aurais trahi la race de tes fils.
16 Longtemps, j’ai cherché à savoir,
je me suis donné de la peine.

17 Mais quand j’entrai dans la demeure de Dieu,
je compris quel serait leur avenir.
18 Vraiment, tu les as mis sur la pente :
déjà tu les entraînes vers la ruine.

19 Comment vont-ils soudain au désastre,
anéantis, achevés par la terreur ?
20 À ton réveil, Seigneur, tu chasses leur image,
comme un songe au sortir du sommeil.

Psaume : 72 - III

21 Oui, mon cœur s’aigrissait,
j’avais les reins transpercés.
22 Moi, stupide, comme une bête,
je ne savais pas, mais j’étais avec toi.

23 Moi, je suis toujours avec toi,
avec toi qui as saisi ma main droite.
24 Tu me conduis selon tes desseins ;
puis tu me prendras dans la gloire.

25 Qui donc est pour moi dans le ciel
si je n’ai, même avec toi, aucune joie sur la terre ?
26 Ma chair et mon cœur sont usés :
ma part, le roc de mon cœur, c’est Dieu pour toujours.

27 Qui s’éloigne de toi périra :
tu détruis ceux qui te délaissent.
28 Pour moi, il est bon d’être proche de Dieu ;
j’ai pris refuge auprès de mon Dieu
pour annoncer les œuvres du Seigneur
aux portes de Sion.

Verset

V/ Montre-nous, Seigneur, ta bonté,
donne-nous enfin le Sauveur.

Lecture : Chute de Babylone (Is 47, 1.3b-15)

01 Descends, assieds-toi dans la poussière, vierge, fille de Babylone ! Assieds-toi par terre, tu n’as plus de trône, fille des Chaldéens, car on ne t’appellera plus « la délicate, la raffinée ».
03b J’exercerai ma vengeance, personne ne m’en empêchera.
04 – Notre rédempteur se nomme le Seigneur de l’univers, le Saint d’Israël.
05 Assieds-toi donc sans un mot, enfonce-toi dans les ténèbres, fille des Chaldéens, car on ne t’appellera plus « Souveraine des royaumes ».
06 J’étais irrité contre mon peuple : j’avais profané mon héritage et je les avais livrés entre tes mains. Tu ne leur as montré aucune compassion. Sur le vieillard, tu as durement appesanti ton joug.
07 Tu disais : « Je serai pour toujours, perpétuellement souveraine. » Tu n’as pas pris à cœur ces choses-là, ni songé à cette fin.
08 Maintenant, écoute donc, voluptueuse, toi qui trônais avec assurance et disais en ton cœur : « Moi, et rien que moi ! Je ne serai jamais veuve ni ne connaîtrai la privation d’enfants. »
09 Eh bien, ces deux malheurs fondront sur toi d’un seul coup, en un jour : privation d’enfants et veuvage ; tous ces malheurs fondent sur toi, malgré le nombre de tes sorcelleries, malgré la puissance de ta magie.
10 Tu tirais assurance de ta malice ; tu disais : « Personne ne me voit ! » C’est ta sagesse et ta science qui t’ont égarée. En ton cœur tu disais : « Moi, et rien que moi ! »
11 Un malheur va fondre sur toi, sans que tu puisses le conjurer ; un désastre te frappera, sans que tu puisses y échapper ; soudain fondra sur toi une tourmente que tu ne connais pas.
12 Reste donc avec ta magie et tes nombreuses sorcelleries pour lesquelles tu t’es fatiguée dès ta jeunesse : peut-être pourras-tu en tirer profit, et peut-être te rendras-tu redoutable !
13 Tu t’es épuisée à force de consultations. Qu’ils se lèvent donc et qu’ils te sauvent, ceux qui scrutent le ciel, qui observent les étoiles et, à chaque nouvelle lune, font connaître ce qui t’arrivera !
14 Voici qu’ils sont comme de la paille : le feu les brûlera, ils ne pourront échapper à l’étreinte des flammes ; ce ne seront pas des braises pour se chauffer, ni la flambée devant laquelle on s’assied !
15 Voilà comment te serviront ceux pour qui tu t’es fatiguée, ceux qui trafiquèrent avec toi depuis ta jeunesse ; chacun s’est fourvoyé de son côté, et pas un qui te sauve.

Répons

R/ Seigneur, tu choisis les pauvres
comme héritiers du Royaume !

Tu écoutes le désir des pauvres,
tu les accueilles, tu les rassures.

Pour le pauvre qu'on opprime,
le malheureux qui gémit,
maintenant je me lève, dit le Seigneur.

TRAITÉ DE S. IRÉNÉE CONTRE LES HÉRÉSIES

« Dieu parmi nous »

La gloire de l'homme c'est Dieu ; mais le propre de l'homme, c'est de recevoir l'œuvre de Dieu, toute sa sagesse et sa force. Comme un médecin fait ses preuves auprès des malades, ainsi Dieu se manifeste aux hommes. Et voilà pourquoi Paul déclare : Dieu a tout enfermé dans l'incrédulité, pour accorder à tous sa miséricorde ; et il disait cela de l'homme : l'homme avait désobéi à Dieu, et avait été rejeté de l'immortalité ; il a ensuite obtenu par le Fils de Dieu la miséricorde qui lui permet de recevoir par le Fils l'adoption filiale.

Car celui qui, sans orgueil ni prétention, garde la vérité quant aux choses créées, et quant au Créateur, Dieu, le maître de toutes les choses auxquelles il donne d'être, celui-là qui demeure dans son amour, dans la soumission et l'action de grâce, il recevra de Dieu une gloire plus grande et de devenir progressivement semblable à celui qui est mort pour nous.

Car voici que le Verbe s'est fait semblable à la chair de péché : cela d'abord pour condamner le péché et, en tant que condamné, le rejeter hors de la chair, cela aussi pour inciter l'homme à lui devenir semblable en lui donnant mission d'être l'imitateur de Dieu, en le rangeant sous l'obédience du Père, pour qu'il voie Dieu, et en lui donnant de saisir le Père.

Oui, c'est le Verbe de Dieu, qui a habité en l'homme, et qui s'est fait fils de l'homme, pour habituer l'homme à recevoir Dieu, et habituer Dieu à habiter en l'homme comme cela paraissait bon au Père.

Voilà pourquoi le Seigneur lui-même nous a donné le signe de notre salut ; c'est Dieu parmi nous né de la Vierge. En effet le Seigneur lui-même a sauvé les hommes, car les hommes ne pouvaient d'eux-mêmes se sauver. Cette infirmité de l'homme, Paul la proclame en ces termes : Je sais que le bien n'habite pas en ma chair. Il veut dire par là que le bien de notre salut ne vient pas de nous mais de Dieu. Il dit encore: Pauvre de moi, qui me libérera de ce corps de mort ? et il nous présente alors le libérateur : la grâce de Jésus Christ notre Seigneur. Isaïe a dit de même : Soyez fermes, mains molles et genoux tremblants. Courage ! Cœurs faibles. Soyez fermes et ne craignez pas! Voici notre Dieu : il prononcera son jugement et rendra justice : il viendra lui-même nous sauver. Car nous ne pouvons être sauvés par nous-mêmes, mais par le secours de Dieu.

Répons

Il est au milieu de vous,                               Stance
celui que vous ne connaissez pas ;
préparez le chemin du Seigneur,
écoutez sa voix, amis de l'Époux,
pour que votre joie soit parfaite.

R/ Réjouissez-vous dans le Seigneur !
Réjouissez-vous, car il est proche !

Ta complaisance, Seigneur, est pour la terre,
tu fais revenir les captifs de Jacob.

N'est-ce pas toi qui reviens nous vivifier ?
Et ton peuple en toi se réjouit.

Justice marchera devant lui,
et paix sur la trace de ses pas.

Oraison

Par le signe merveilleux de la Vierge qui enfante tu as fait connaître au monde, Seigneur, la splendeur de ta gloire ; aide-nous à célébrer le mystère de l'incarnation avec une foi sans défaut et dans l'obéissance du cœur.