Office des lectures

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Introduction

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne : Qu'il soit béni

Trad. J.F Frié — CNPL

Qu'il soit béni, qu'il vienne,
Le Roi, notre Seigneur !
Ouvrez, ouvrez vos portes,
Ne fermez plus vos cœurs !
Il vient à nous sans faste,
Grandeur ni majesté,
Vêtu comme le pauvre
Dans son humilité !

Qu'il soit béni, qu'il vienne,
Le Roi, notre Seigneur !
Entendez-le qui parle,
Sortez tous de l'erreur !
Malheur à l'homme riche
S'il ne veut écouter
Le Christ de la Promesse
Qui vient nous racheter !

Qu'il soit béni, qu'il vienne,
Le Roi, notre Seigneur !
Il montre à tous les humbles
La face du Sauveur !
À lui sont en partage
La gloire et le pouvoir,
Ce qu'à la fin des âges
Les peuples pourront voir !

Qu'il soit béni, qu'il vienne,
Le Roi, notre Seigneur !
Il donne aux misérables
La paix du Bon Pasteur,
Il est doux. Il est humble.
Son joug sera léger!
Et c'est lui qui nous mène
Jusqu'à la liberté !

Antienne

Tu nous as sauvés, Seigneur, nous t'en rendons grâce à jamais.

Psaume : 43 - I

2 Dieu, nous avons entendu dire, +
et nos pères nous ont raconté, *
quelle action tu accomplis de leur temps,
aux jours d'autrefois.

3 Toi, par ta main, tu as dépossédé les nations, +
et ils purent s'implanter ; *
et tu as malmené des peuplades,
   et ils purent s'étendre.

4 Ce n'était pas leur épée qui possédait le pays, +
ni leur bras qui les rendait vainqueurs, *
mais ta droite et ton bras, et la lumière de ta face,
   car tu les aimais.

5 Toi, Dieu, tu es mon roi, *
tu décides des victoires de Jacob :
6 avec toi, nous battions nos ennemis ;
par ton nom, nous écrasions nos adversaires.

7 Ce n'est pas sur mon arme que je compte,
ni sur mon épée, pour la victoire.
8 Tu nous as donné de vaincre l'adversaire,
tu as couvert notre ennemi de honte.

9 Dieu était notre louange, tout le jour :
sans cesse nous rendions grâce à ton nom.

Antienne

Regarde, Seigneur, vois notre misère.

Psaume : 43 - II

10 Maintenant, tu nous humilies, tu nous rejettes,
tu ne sors plus avec nos armées.
11 Tu nous fais plier devant l'adversaire,
et nos ennemis emportent le butin.

12 Tu nous traites en bétail de boucherie,
tu nous disperses parmi les nations.
13 Tu vends ton peuple à vil prix,
sans que tu gagnes à ce marché.

14 Tu nous exposes aux sarcasmes des voisins,
aux rires, aux moqueries de l'entourage.
15 Tu fais de nous la fable des nations ;
les étrangers haussent les épaules.

16 Tout le jour, ma déchéance est devant moi,
la honte couvre mon visage,
17 sous les sarcasmes et les cris de blasphème,
sous les yeux de l'ennemi qui se venge.

Antienne

Debout, viens à notre aide, rachète-nous en raison de ton amour.

Psaume : 43 - III

18 Tout cela est venu sur nous
   sans que nous t'ayons oublié : *
nous n'avions pas trahi ton alliance.

19 Notre cœur ne s'était pas détourné
et nos pieds n'avaient pas quitté ton chemin
20 quand tu nous poussais au milieu des chacals
et nous couvrais de l'ombre de la mort.

21 Si nous avions oublié le nom de notre Dieu,
tendu les mains vers un dieu étranger,
22 Dieu ne l'eût-il pas découvert,
lui qui connaît le fond des cœurs ?
23 C'est pour toi qu'on nous massacre sans arrêt,
qu'on nous traite en bétail d'abattoir.

24 Réveille-toi ! Pourquoi dors-tu, Seigneur ?
Lève-toi ! Ne nous rejette pas pour toujours.
25 Pourquoi détourner ta face,
oublier notre malheur, notre misère ?

26 Oui, nous mordons la poussière,
notre ventre colle à la terre.
27 Debout ! Viens à notre aide !
Rachète-nous, au nom de ton amour.

Verset

V/ Seigneur, à qui irions-nous ?
Tu as les paroles de la vie éternelle.

Lecture : Le symbole du mariage d'Osée avec une prostituée (Os 1, 1-9 ; 3, 1-5)

1.01 PAROLE DU SEIGNEUR adressée à Osée, fils de Beéri, au temps d’Ozias, de Yotam, d’Acaz, d’Ézékias, rois de Juda, et au temps de Jéroboam, fils de Joas, roi d’Israël.
1.02 Commencement de la parole que le Seigneur a dite par la bouche d’Osée. Le Seigneur dit à Osée : « Va, prends-toi pour femme une prostituée et des enfants de prostitution, car vraiment le pays se prostitue en se détournant du Seigneur. »
1.03 Il alla donc et prit Gomer, fille de Diblaïm ; elle devint enceinte et lui enfanta un fils.
1.04 Et le Seigneur dit à Osée : « Donne-lui le nom de Yizréel, car encore un peu de temps et je sévis contre la maison de Jéhu à cause du sang versé à Yizréel, et je mets fin à la royauté de la maison d’Israël :
1.05 il adviendra, en ce jour-là, que je briserai l’arc d’Israël dans la vallée de Yizréel. »
1.06 Elle devint encore enceinte et enfanta une fille. Et le Seigneur dit à Osée : « Donne-lui le nom de Lô-Rouhama (c’est-à-dire “Pas-Aimée”), car je n’aime plus la maison d’Israël et ne veux plus lui pardonner.
1.07 C’est la maison de Juda que j’aime : je vais les sauver, par le Seigneur leur Dieu, et non par l’arc, l’épée ou la guerre, ni par les chevaux ni par les cavaliers. »
1.08 Quand elle eut sevré Lô-Rouhama, Gomer devint enceinte et enfanta un fils.
1.09 Et le Seigneur dit : « Donne-lui le nom de Lô-Ammi (c’est-à-dire “Pas-mon-Peuple”), car vous n’êtes pas mon peuple, et moi, je ne suis pas pour vous. »
3.01 Le Seigneur me dit : « Va de nouveau, aime une femme aimée d’un compagnon et qui commet l’adultère. Car tel est l’amour du Seigneur pour les fils d’Israël, eux qui se tournent vers d’autres dieux et qui aiment les gâteaux de raisins. »
3.02 Je m’achetai une femme pour quinze pièces d’argent et une mesure et demie d’orge.
3.03 Et je lui dis : « Tu resteras chez moi de nombreux jours, sans te prostituer et sans appartenir à un homme ; et moi, je ferai de même à ton égard. »
3.04 Car, pendant de nombreux jours, les fils d’Israël resteront sans roi ni prince, sans sacrifice ni stèle, sans éphod ni terafim.
3.05 Après quoi, les fils d’Israël reviendront, ils rechercheront le Seigneur, leur Dieu, et David, leur roi ; ils iront en tremblant vers le Seigneur et sa bonté, pour la suite des temps.

Répons

R/ Même si nous sommes infidèles,
Dieu, lui, reste fidèle.

Nous n'étions pas un peuple,
nous sommes maintenant le peuple de Dieu.

Nous étions pécheurs, le Christ nous a aimés
et s'est livré pour nous.

Chantons les louanges du Seigneur,
qui nous appelle à sa lumière.

 

CATÉCHISME DE S. JEAN-MARIE VIANNEY SUR LA PRIÈRE

Voyez, mes enfants : le trésor d'un chrétien n'est pas sur la terre, il est dans le ciel. Eh bien ! notre pensée doit aller où est notre trésor.

L'homme a une belle fonction, celle de prier et d'aimer. Vous priez, vous aimez : voilà le bonheur de l'homme sur la terre !

La prière n'est autre chose qu'une union avec Dieu. Quand on a le cœur pur et uni à Dieu, on sent en soi un baume, une douceur qui enivre, une lumière qui éblouit. Dans cette union intime, Dieu et l'âme sont comme deux morceaux de cire fondus ensemble ; on ne peut plus les séparer. C'est une chose bien belle que cette union de Dieu avec sa petite créature. C'est un bonheur qu'on ne peut comprendre.

Nous avions mérité de ne pas prier ; mais Dieu, dans sa bonté, nous a permis de lui parler. Notre prière est un encens qu'il reçoit avec un extrême plaisir.

Mes enfants, vous avez un petit cœur, mais la prière l'élargit et le rend capable d'aimer Dieu. La prière est un avant-goût du ciel, un écoulement du paradis. Elle ne nous laisse jamais sans douceur. C'est un miel qui descend dans l'âme et adoucit tout. Les peines se fondent devant une prière bien faite, comme la neige devant le soleil.

La prière fait passer le temps avec une grande rapidité, et si agréablement, qu'on ne s'aperçoit pas de sa durée. Tenez, quand je courais la Bresse, dans le temps que les pauvres curés étaient presque tous malades, je priais le bon Dieu le long du chemin. Je vous assure que le temps ne me durait pas.

On en voit qui se perdent dans la prière comme le poisson dans l'eau, parce qu'ils sont tout au bon Dieu. Dans leur cœur, il n'y a pas d'entre-deux. Oh ! que j'aime ces âmes généreuses ! Saint François d'Assise et sainte Colette voyaient notre Seigneur et lui parlaient comme nous nous parlons. Tandis que nous, que de fois nous venons à l'église sans savoir ce que nous venons faire et ce que nous voulons demander ! Et pourtant, quand on va chez quelqu'un, on sait bien pourquoi on y va. Il y en a qui ont l'air de dire au bon Dieu « Je m'en vais vous dire deux mots pour me débarrasser de vous... » Je pense souvent que, lorsque nous venons adorer notre Seigneur, nous obtiendrions tout ce que nous voudrions, si nous le lui demandions avec une foi bien vive et un cœur bien pur.

Répons

R/ Seigneur Jésus, enseigne-nous à prier.

Pleine de force,
la supplication fervente du juste.

Tout ce que vous demanderez en mon nom,
mon Père vous l'accordera.

Demandez et vous recevrez :
parfaite sera votre joie.

Oraison

Dieu de puissance et de bonté, tu as fait de saint Jean-Marie Vianney, un prêtre admirable, passionnément dévoué à son ministère ; accorde-nous, par sa prière et à son exemple, d’avoir pour nos frères une charité qui les gagne au Christ, et d’obtenir avec eux l’éternelle gloire.