Office des lectures

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Introduction

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne : Aube nouvelle

M. Scouarnec — SM

Aube nouvelle dans notre nuit :
Pour sauver son peuple, Dieu va venir.
Joie pour les pauvres, fête aujourd'hui :
Il faut préparer la route au Seigneur.

Bonne nouvelle, cris et chansons :
Pour sauver son peuple, Dieu va venir.
Voix qui s'élève dans nos déserts :
Il faut préparer la route au Seigneur.

Terre nouvelle, monde nouveau :
Pour sauver son peuple, Dieu va venir.
Paix sur la terre, ciel parmi nous :
Il faut préparer la route au Seigneur.

Antienne

Visite-moi, mon Dieu, par ton salut, que j'aie part à la joie de ton peuple.

Psaume : 105 - I

1 Rendez grâce au Seigneur : il est bon !
Éternel est son amour !
2 Qui dira les hauts faits du Seigneur,
qui célébrera ses louanges ?
3 Heureux qui pratique la justice,
qui observe le droit en tout temps !

4 Souviens-toi de moi, Seigneur,
dans ta bienveillance pour ton peuple ;
toi qui le sauves, visite-moi :
5 que je voie le bonheur de tes élus ;
que j'aie part à la joie de ton peuple,
à la fierté de ton héritage.


6 Avec nos pères, nous avons péché,
nous avons failli et renié.
7 En Égypte, nos pères ont méconnu tes miracles,
oublié l'abondance de tes grâces
et résisté au bord de la mer Rouge.
8 Mais à cause de son nom, il les sauva,
pour que soit reconnue sa puissance.

9 Il menace la mer Rouge, elle sèche ;
il les mène à travers les eaux comme au désert.
10 Il les sauve des mains de l'oppresseur,
il les rachète aux mains de l'ennemi.

11 Et les eaux recouvrent leurs adversaires :
pas un d'entre eux n'en réchappe.
12 Alors ils croient à sa parole,
ils chantent sa louange.

 

Psaume : 105 - II

13 Ils s'empressent d'oublier ce qu'il a fait,
sans attendre de connaître ses desseins.
14 Ils se livrent à leur convoitise dans le désert ;
là, ils mettent Dieu à l'épreuve :
15 et Dieu leur donne ce qu'ils ont réclamé,
mais ils trouvent ses dons dérisoires.

16 Dans le camp ils sont jaloux de Moïse
et d'Aaron, le prêtre du Seigneur.
17 La terre s'ouvre : elle avale Datan,
elle recouvre la bande d'Abiron ;
18 un feu détruit cette bande,
les flammes dévorent ces méchants.

19 À l'Horeb ils fabriquent un veau,
ils adorent un objet en métal :
20 ils échangeaient ce qui était leur gloire
pour l'image d'un taureau, d'un ruminant.

21 Ils oublient le Dieu qui les sauve,
qui a fait des prodiges en Égypte,
22 des miracles au pays de Cham,
des actions terrifiantes sur la mer Rouge.

23 Dieu a décidé de les détruire.
C'est alors que Moïse, son élu,
surgit sur la brèche, devant lui,
pour empêcher que sa fureur les extermine.

24 Ils dédaignent une terre savoureuse,
ne voulant pas croire à sa parole ;
25 ils récriminent sous leurs tentes
sans écouter la voix du Seigneur.

26 Dieu lève la main contre eux,
jurant de les perdre au désert,
27 de perdre leurs descendants chez les païens,
de les éparpiller sur la terre.

28 Ils se donnent au Baal de Pégor,
ils communient aux repas des morts ;
29 ils irritent Dieu par toutes ces pratiques :
un désastre s'abat sur eux.

30 Mais Pinhas s'est levé en vengeur,
et le désastre s'arrête :
31 son action est tenue pour juste
d'âge en âge et pour toujours.

32 Ils provoquent Dieu aux eaux de Mériba,
ils amènent le malheur sur Moïse ;
33 comme ils résistaient à son esprit,
ses lèvres ont parlé à la légère.

Psaume : 105 - III

34 Refusant de supprimer les peuples
que le Seigneur leur avait désignés,
35 ils vont se mêler aux païens,
ils apprennent leur manière d'agir.

36 Alors ils servent leurs idoles,
et pour eux c'est un piège :
37 ils offrent leurs fils et leurs filles
en sacrifice aux démons.

38 Ils versent le sang innocent,
le sang de leurs fils et de leurs filles
qu'ils sacrifient aux idoles de Canaan,
et la terre en est profanée.
39 De telles pratiques les souillent ;
ils se prostituent par de telles actions.

40 Et le Seigneur prend feu contre son peuple :
ses héritiers lui font horreur ;
41 il les livre aux mains des païens :
leurs ennemis deviennent leurs maîtres ;
42 ils sont opprimés par l'adversaire :
sa main s'appesantit sur eux.

43 Tant de fois délivrés par Dieu,
   ils s'obstinent dans leur idée, *
ils s'enfoncent dans leur faute.
44 Et lui regarde leur détresse
quand il entend leurs cris.

45 Il se souvient de son alliance avec eux ;
dans son amour fidèle, il se ravise :
46 il leur donna de trouver grâce
devant ceux qui les tenaient captifs.

47 Sauve-nous, Seigneur notre Dieu,
rassemble-nous du milieu des païens,
que nous rendions grâce à ton saint nom,
fiers de chanter ta louange !

48 Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël,
depuis toujours et pour la suite des temps !
   Et tout le peuple dira :
   Amen ! Amen !

Verset

V/ Il révèle à Jacob sa parole,
ses volontés et ses lois à Israël.

Lecture : Avertissements à Jérusalem (Is 29, 1-8)

01 Malheur ! Ariel, Ariel, cité où campa David ! Ajoutez une année à l’année, que s’accomplisse le cycle des fêtes,
02 et j’opprimerai Ariel : il ne sera que plaintes et complaintes, il ne sera pour moi qu’un ariel, un brasier d’autel.
03 Contre toi, tout autour, je dresserai le camp, j’érigerai contre toi des remblais, j’élèverai contre toi des fortifications.
04 Tu seras si abaissée que ta parole semblera venir de terre, de la poussière elle montera assourdie, comme celle d’un revenant ta voix viendra de la terre, et de la poussière ta parole ne sera que chuchotement.
05 Mais la foule de tes ennemis n’est que poudre fine, la foule des tyrans n’est que paille au vent. Tout à coup, en un instant,
06 le Seigneur de l’univers interviendra dans le tonnerre, avec tremblement et fracas, dans l’ouragan et la tempête, dans la flamme d’un feu dévorant.
07 Comme disparaît un songe, une vision de nuit, telle est la foule de toutes les nations mobilisées contre Ariel, tous ceux qui l’assiègent dans sa forteresse, et qui l’oppriment.
08 Comme un affamé rêve qu’il mange et s’éveille le ventre creux, comme un assoiffé rêve qu’il boit et s’éveille épuisé, le gosier sec, ainsi en sera-t-il de la foule de toutes les nations mobilisées contre le mont Sion.

Répons

R/ Ne crains pas, Jérusalem,
dans son amour éternel,
ton rédempteur a pitié de toi.

A l'improviste tu seras visitée
et Dieu dispersera tes ennemis.

Comme l'éclair qui part du levant
et brille jusqu'au couchant,
ainsi en sera-t-il du Fils de l'homme
à son avènement.

 

SERMON D'ISAAC DE L'ÉTOILE POUR L'ASSOMPTION

Marie et l'Église.

Le Fils de Dieu est le premier-né d'un grand nombre de frères, car, étant Fils unique par nature, il s'est associé par la grâce une multitude de frères qui ne font qu'un avec lui : à tous ceux qui l'ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu. Devenu fils d'homme, il a fait de la multitude des hommes des fils de Dieu. Il se les est associés, alors qu'il est unique par son amour et sa puissance. Les hommes, en eux-mêmes, par leur naissance selon la chair, sont une multitude ; mais par la seconde naissance, la naissance divine, ils ne sont avec lui qu'un seul. Le seul Christ, unique et total, c'est la tête et le corps.

Et ce Christ unique est le Fils d'un seul Dieu dans le ciel et d'une seule mère sur la terre. Il y a beaucoup de fils, et il n'y a qu'un seul fils. Et de même que la tête et le corps sont un seul fils et plusieurs fils, de même Marie et l'Église sont une seule mère et plusieurs mères, une seule vierge et plusieurs vierges. L'une et l'autre sont mères ; l'une et l'autre, vierges. L'une et l'autre ont conçu du Saint-Esprit, sans attrait charnel. L'une et l'autre ont donné une progéniture à Dieu le Père, sans péché. L'une a engendré, sans aucun péché, une tête pour le corps ; l'autre a fait naître, dans la rémission des péchés, un corps pour la tête. L'une et l'autre sont mères du Christ, mais aucune des deux ne l'enfante tout entier sans l'autre. Aussi c'est à juste titre que, dans les Écritures divinement inspirées, ce qui est dit en général de la vierge mère qu'est l'Église, s'applique en particulier à la Vierge Marie ; et ce qui est dit de la vierge mère qu'est Marie, en particulier, se comprend en général de la vierge mère qu'est l'Église. Et lorsqu'un texte parle de l'une ou de l'autre, il peut s'appliquer presque sans distinction et indifféremment à l'une et à l'autre.

De plus, chaque âme croyante est également, à sa manière propre, épouse du Verbe de Dieu, mère, fille et sœur du Christ, vierge et féconde. Ainsi donc c'est la Sagesse même de Dieu, le Verbe du Père, qui désigne à la fois l'Église au sens universel, Marie dans un sens très spécial et chaque âme croyante en particulier. C'est pourquoi l'Écriture dit : Je demeurerai dans l'héritage du Seigneur. L'héritage du Seigneur, dans sa totalité, c'est l'Église, c'est tout spécialement Marie, et c'est l'âme de chaque croyant en particulier. En la demeure du sein de Marie, le Christ est resté neuf mois ; en la demeure de la foi de l'Église, il restera jusqu'à la fin de ce monde ; et dans la connaissance et l'amour du croyant, pour les siècles des siècles.

Répons

R/ Réjouis-toi, Marie,
tu donneras le Sauveur au monde !

Il sera grand,
on l'appellera Fils du Très-Haut !

Il vient chercher
ce qui était perdu.

Il rassemblera
les enfants de Dieu dispersés.

 

Oraison

Nous t'en prions, Dieu tout-puissant, que la splendeur de ta gloire se lève en nos cœurs : et l'avènement de ton Fils unique, dissipant les dernières ombres de la nuit, fera voir au grand jour que nous sommes fils de ta lumière.