Office des lectures

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Introduction

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne : Celui qui ne change pas

J.F Frié — CNPL

Celui qui ne change pas
quand le monde passe,
tu le rejoins par l'espace
de la foi pure,
Thérèse d'Avila,
et Sa présence te rassure.

R/Qui
nous ôterait
la paix
si
repose en nous l'Esprit ?
Dieu seul suffit.

Le chemin de perfection,
tu dis qu'il arrive
à la fontaine d'eau vive,
que toute gloire
jaillit du cœur profond
où le Seigneur se donne à boire.

Entre tous les dons reçus,
les fruits du silence,
de pauvreté, de souffrance,
de solitude,
Thérèse de Jésus,
te sont déjà béatitude.

Mourir de ne pas mourir
t'entraîne à toute heure
vers la septième demeure,
centre de l'âme,
et tu viens avertir
que l'Amour même nous réclame.

Antienne

Seigneur, écoute ma prière, je frémis sous les coups de l'ennemi.

Psaume : 54 - I

2 Mon Dieu, écoute ma prière,
n’écarte pas ma demande. *
3 Exauce-moi, je t’en prie, réponds-moi ;
inquiet, je me plains.

4 Je suis troublé par les cris de l’ennemi
et les injures des méchants ; *
ils me chargent de crimes,
pleins de rage, ils m’accusent.

5 Mon cœur se tord en moi,
la peur de la mort tombe sur moi ; *
6 crainte et tremblement me pénètrent,
un frisson me saisit.

7 Alors, j’ai dit : « Qui me donnera des ailes de colombe ? +
Je volerais en lieu sûr ; *
8 loin, très loin, je m’enfuirais
pour chercher asile au désert. »

9 J’ai hâte d’avoir un abri
contre ce grand vent de tempête ! *
10 Divise-les, Seigneur,
mets la confusion dans leur langage !

Antienne

Pour moi, vers Dieu j'appelle, et le Seigneur me sauvera.

Psaume : 54 - II

Car je vois dans la ville
discorde et violence : *
11 de jour et de nuit, elles tournent
en haut de ses remparts.

Au-dedans, crimes et malheurs ;
12 au-dedans, c’est la ruine : *
fraude et brutalité
ne quittent plus ses rues.

13 Si l’insulte me venait d’un ennemi,
je pourrais l’endurer ; *
si mon rival s’élevait contre moi,
je pourrais me dérober.

14 Mais toi, un homme de mon rang,
mon familier, mon intime ! *
15 Que notre entente était bonne,
quand nous allions d’un même pas
dans la maison de Dieu !

[16]

Antienne

Décharge ton fardeau sur le Seigneur, il prendra soin de toi.

Psaume : 54 - III

17 Pour moi, je crie vers Dieu ;
le Seigneur me sauvera. *
18 Le soir et le matin et à midi,
je me plains, je suis inquiet.

Et Dieu a entendu ma voix,
19 il m’apporte la paix. *
Il me délivre dans le combat que je menais ;
ils étaient une foule autour de moi.

20 Que Dieu entende et qu’il réponde,
lui qui règne dès l’origine, *
à ceux-là qui ne changent pas,
et ne craignent pas Dieu.

21 Un traître a porté la main sur ses amis,
profané son alliance : +
22 il montre un visage séduisant,
mais son cœur fait la guerre ; *
sa parole est plus suave qu’un parfum,
mais elle est un poignard.

23 Décharge ton fardeau sur le Seigneur :
il prendra soin de toi. *
Jamais il ne permettra
que le juste s’écroule.

24 Et toi, Dieu, tu les précipites au fond de la tombe, +
ces hommes qui tuent et qui mentent. *
Ils s’en iront dans la force de l’âge ;
moi, je m’appuie sur toi !

Verset

V/ Tu m'apprends le chemin de la vie,
devant ta face, plénitude de joie.

Lecture : Négligence des prêtres (Ml 1, 1-14; 2, 13-16)

1.01 PROCLAMATION. Parole du Seigneur à Israël par l’intermédiaire de Malachie.
1.02 Je vous ai aimés, dit le Seigneur, et vous dites : « En quoi nous as-tu aimés ? » Ésaü n’était-il pas frère de Jacob ? – oracle du Seigneur. J’ai eu de l’amour pour Jacob
1.03 mais je n’ai pas aimé Ésaü. J’ai livré ses montagnes à la désolation, son héritage aux chacals du désert.
1.04 Si Édom déclare : « Nous avons été détruits, mais nous recommencerons, nous relèverons les ruines », ainsi parle le Seigneur de l’univers : « Qu’ils relèvent, eux ! Moi, je démolirai ! On les appellera “Territoire-de-méchanceté”, “Peuple-qui-met-en-colère-le-Seigneur-pour-toujours”.
1.05 Vos yeux le verront et vous direz : “Le Seigneur est grand par-delà le territoire d’Israël !” »
1.06 Un fils honore son père, et un serviteur, son maître. Si donc je suis père, où est l’honneur qui m’est dû ? Et si je suis maître, où est le respect qui m’est dû ? – déclare le Seigneur de l’univers à vous, les prêtres qui méprisez mon nom. Et vous dites : « En quoi avons-nous méprisé ton nom ? »
1.07 – En présentant sur mon autel un aliment impur. Mais vous dites : « En quoi t’avons-nous rendu impur ? » – En affirmant : « La table du Seigneur est méprisable ! »
1.08 Et quand vous présentez au sacrifice une bête aveugle, n’est-ce pas faire le mal ? Et quand vous présentez une bête boiteuse ou malade, n’est-ce pas faire le mal ? Offre-la donc à ton gouverneur ! Sera-t-il content de toi ? Te sera-t-il favorable ? – Le Seigneur de l’univers a parlé.
1.09 Et maintenant, apaisez donc le visage de Dieu, pour qu’il nous fasse grâce ! Cela est venu de vos mains. Vous sera-t-il favorable ? – Le Seigneur de l’univers a parlé.
1.10 Qui donc d’entre vous fermera les portes du sanctuaire, pour que vous n’allumiez plus en vain le feu sur mon autel ? Je ne prends aucun plaisir en vous, – dit le Seigneur de l’univers –, je ne désire plus l’offrande de vos mains.
1.11 Car du levant au couchant du soleil, mon nom est grand parmi les nations. En tout lieu, on brûle de l’encens pour mon nom et on présente une offrande pure, car mon nom est grand parmi les nations, – dit le Seigneur de l’univers.
1.12 Vous, cependant, vous le profanez en disant : « La table du Seigneur est impure ; méprisable, la nourriture qu’on en retire. »
1.13 Vous dites : « Quel ennui ! », et vous la dédaignez, – dit le Seigneur de l’univers. Vous apportez ce qui est volé, boiteux ou malade, et vous l’apportez en offrande ! Puis-je l’agréer de vos mains ? – dit le Seigneur.
1.14 Maudit soit le tricheur qui possède un mâle dans son troupeau, qui fait un vœu et qui sacrifie au Seigneur une bête mutilée ! Je suis un grand roi – dit le Seigneur de l’univers –, et mon nom inspire la crainte parmi les nations.
2.13 Et encore, une deuxième chose que vous faites : couvrir de larmes, de pleurs et de gémissements l’autel du Seigneur, car il ne fait plus attention à l’offrande et ne désire plus recevoir ce qui vient de vos mains.
2.14 Et vous dites : « Pourquoi cela ? » – C’est que le Seigneur a été témoin entre toi et la femme de ta jeunesse : tu l’as trahie, elle, ta compagne, la femme de ton alliance.
2.15 Un seul n’a-t-il pas fait la chair, et le souffle de vie qui est en elle ? Et que recherche-t-il ? Une descendance divine. Vous prendrez garde à votre souffle de vie : que nul ne trahisse la femme de sa jeunesse.
2.16 Car je hais la répudiation, – dit le Seigneur, Dieu d’Israël –, et celui qui se couvre d’un vêtement de violence, – dit le Seigneur de l’univers. Vous prendrez garde à votre souffle de vie et vous ne trahirez pas.

Répons

R/ Grand est ton nom, Seigneur, parmi les nations.

De l'Orient à l'Occident, un sacrifice d'encens
est présenté à Dieu comme une offrande pure.

Ce que Dieu a purifié, toi, ne le dis pas souillé :
aux païens aussi il a donné la repentance
qui conduit à la vie.

DE L'AUTOBIOGRAPHIE DE STE THÉRÈSE

En présence de Jésus Christ, si bon ami et si bon capitaine qui s'exposa le premier à la douleur, on peut tout souffrir. Il nous vient en aide et nous donne des forces ; jamais il ne nous fait défaut ; c'est un véritable ami. Et je vois clairement, je l'ai toujours vu depuis, que pour contenter Dieu en obtenant de lui de grandes faveurs, il veut que nous tenions tout de cette humanité sacrée, en qui sa Majesté a dit mettre toutes ses complaisances.

Je l'ai vu très souvent par expérience : le Seigneur me l'a dit. J'ai vu clairement que nous devions entrer par cette porte, si nous voulons que la Majesté souveraine nous révèle de grands secrets.

Que Votre grâce ne cherche donc pas un autre chemin, même si vous êtes aux sommets de la contemplation ; car ici vous êtes en sûreté. Tous les biens nous viennent de ce Seigneur, le nôtre. Il vous instruira ; considérez sa vie, c'est le meilleur modèle.

Que voulons-nous avoir de mieux à nos côtés qu'un si bon ami qui ne nous abandonnera pas dans les peines et les tribulations, comme le font ceux du monde ? Bienheureux celui qui l'aime et le garde toujours auprès de lui. Regardons le glorieux saint Paul, on eût dit que Jésus lui sortait toujours par la bouche, tant il le gardait présent dans son cœur. Depuis que j'ai compris cela, j'ai considéré avec attention quelques saints, grands contemplatifs, et ils ne suivaient pas d'autre voie. Saint François le montre par les stigmates, saint Antoine de Padoue par l'Enfant, saint Bernard faisait ses délices de l'humanité de Jésus, sainte Catherine de Sienne, et tant d'autres. ~

Nous devons marcher librement sur ce chemin, et nous abandonner dans les mains de Dieu ; si sa Majesté veut nous élever au rang de ses camériers et nous communiquer ses secrets, y aller de bon cœur. ~

Chaque fois que nous pensons au Christ, rappelons-nous avec quel amour il nous a fait tant de faveurs, et la grandeur de celui que Dieu nous a témoigné en nous donnant ce gage de son amour pour nous : car amour obtient amour. Et même si nous en sommes tout à fait à nos débuts, et fort misérables, tâchons de toujours considérer cela pour éveiller l'amour en nous ; car si le Seigneur nous accorde un jour la grâce de graver cet amour dans notre cœur, tout nous sera facile, nous agirons très vite et sans le moindre effort.

Répons

R/ Voyez quel grand amour nous est donné !

Enfants de Dieu, nous le sommes,
discernés par avance dans le Fils unique.

Au prix du sang qu'il a versé
Jésus nous conduit vers le Père.

Nos yeux sont fixés sur la cité de fête
où nous verrons le visage de Dieu.

Au-delà de toute souffrance,
une joie éternelle nous attend.

Oraison

Dieu qui as suscité par ton Esprit sainte Thérèse d'Avila pour montrer à l'Église le chemin de la perfection, fais-nous trouver notre nourriture dans sa doctrine spirituelle et brûler du désir de la véritable sainteté.