Office des lectures

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Introduction

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne : Comme ils étaient baptisés sous ton Nom

La Tour du Pin — CNPL

Comme ils étaient baptisés sous ton Nom,
Qu'ils l'ont porté jusqu'à mort et passion,
Il t'a suffi de t'appeler en eux
Pour qu'ils revivent ! Alléluia !

Comme ils avaient reçu ton Esprit Saint,
Qu'ils ont pris souffle en lui jusqu'à la fin,
Il t'a suffi de le reprendre en eux
Pour qu'ils revivent ! Alléluia !

Et nous, Seigneur, de ton Nom aujourd'hui,
Du même sang baptisés par l'Esprit,
Tu es chez toi comme tu fus chez eux
Pour qu'ils revivent ! Alléluia !

Tout est en toi, comme tout t'appartient,
Tout est pour toi en communion des saints ;
Il nous est bon de l'apprendre par eux,
Puisqu'ils te vivent ! Alléluia !

Antienne

Qu'est-ce que l'homme, Seigneur, que tu partes à sa recherche ?

Psaume : 8

R/ 2 Ô Seigneur, notre Dieu,
   qu'il est grand ton nom
   par toute la terre !

Jusqu'aux cieux, ta splendeur est chantée
3 par la bouche des enfants, des tout-petits :
rempart que tu opposes à l'adversaire,
où l'ennemi se brise en sa révolte.

4 À voir ton ciel, ouvrage de tes doigts,
la lune et les étoiles que tu fixas,
5 qu'est-ce que l'homme pour que tu penses à lui,
le fils d'un homme, que tu en prennes souci ?

6 Tu l'as voulu un peu moindre qu'un dieu,
le couronnant de gloire et d'honneur ;
7 tu l'établis sur les œuvres de tes mains,
tu mets toute chose à ses pieds :

8 les troupeaux de bœufs et de brebis,
et même les bêtes sauvages,
9 les oiseaux du ciel et les poissons de la mer,
tout ce qui va son chemin dans les eaux.

R/ 10 Ô Seigneur, notre Dieu,
   qu'il est grand ton nom
   par toute la terre !

Antienne

Heureux les cœurs purs : ils verront Dieu.

Psaume : 14.

1 Seigneur, qui séjournera sous ta tente ?
Qui habitera ta sainte montagne ?

2 Celui qui se conduit parfaitement, +
qui agit avec justice
et dit la vérité selon son cœur.

3 Il met un frein à sa langue, +
ne fait pas de tort à son frère
et n'outrage pas son prochain.

4 À ses yeux, le réprouvé est méprisable
mais il honore les fidèles du Seigneur.

S'il a juré à ses dépens,
il ne reprend pas sa parole.

5 Il prête son argent sans intérêt, +
n'accepte rien qui nuise à l'innocent.
Qui fait ainsi demeure inébranlable.

Antienne

En ta présence, la joie est sans mesure, à ta droite, le bonheur ne finit pas.

Psaume : 15

1 Garde-moi, mon Dieu :
j'ai fait de toi mon refuge.
2 J'ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu !
Je n'ai pas d'autre bonheur que toi. »

3 Toutes les idoles du pays,
   ces dieux que j'aimais, +
ne cessent d'étendre leurs ravages, *
et l'on se rue à leur suite.
4 Je n'irai pas leur offrir le sang des sacrifices ; *
leur nom ne viendra pas sur mes lèvres !

5 Seigneur, mon partage et ma coupe :
de toi dépend mon sort.
6 La part qui me revient fait mes délices ;
j'ai même le plus bel héritage !

7 Je bénis le Seigneur qui me conseille :
même la nuit mon cœur m'avertit.
8 Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
il est à ma droite : je suis inébranlable.

9 Mon cœur exulte, mon âme est en fête,
ma chair elle-même repose en confiance :
10 tu ne peux m'abandonner à la mort
ni laisser ton ami voir la corruption.

11 Tu m'apprends le chemin de la vie : +
devant ta face, débordement de joie !
À ta droite, éternité de délices !

Verset

V/ Qui regarde vers Dieu resplendira,
sans ombre ni trouble au visage.

Lecture : Des rachetés de toute tribu, langue, peuple et nation (Ap 5, 1-14)

01 Moi, Jean, j’ai vu, dans la main droite de celui qui siège sur le Trône, un livre en forme de rouleau, écrit au-dedans et à l’extérieur, scellé de sept sceaux.
02 Puis j’ai vu un ange plein de force, qui proclamait d’une voix puissante : « Qui donc est digne d’ouvrir le Livre et d’en briser les sceaux ? »
03 Mais personne, au ciel, sur terre ou sous la terre, ne pouvait ouvrir le Livre et regarder.
04 Je pleurais beaucoup, parce que personne n’avait été trouvé digne d’ouvrir le Livre et de regarder.
05 Mais l’un des Anciens me dit : « Ne pleure pas. Voilà qu’il a remporté la victoire, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David : il ouvrira le Livre aux sept sceaux. »
06 Et j’ai vu, entre le Trône, les quatre Vivants et les Anciens, un Agneau debout, comme égorgé ; ses cornes étaient au nombre de sept, ainsi que ses yeux, qui sont les sept esprits de Dieu envoyés sur toute la terre.
07 Il s’avança et prit le Livre dans la main droite de celui qui siégeait sur le Trône.
08 Quand l’Agneau eut pris le Livre, les quatre Vivants et les vingt-quatre Anciens se jetèrent à ses pieds. Ils tenaient chacun une cithare et des coupes d’or pleines de parfums qui sont les prières des saints.
09 Ils chantaient ce cantique nouveau : « Tu es digne, de prendre le Livre et d’en ouvrir les sceaux, car tu fus immolé, rachetant pour Dieu, par ton sang, des gens de toute tribu, langue, peuple et nation.
10 Pour notre Dieu, tu en as fait un royaume et des prêtres : ils régneront sur la terre. »
11 Alors j’ai vu : et j’entendis la voix d’une multitude d’anges qui entouraient le Trône, les Vivants et les Anciens ; ils étaient des myriades de myriades, par milliers de milliers.
12 Ils disaient d’une voix forte : « Il est digne, l’Agneau immolé, de recevoir puissance et richesse, sagesse et force, honneur, gloire et louange. »
13 Toute créature dans le ciel et sur la terre, sous la terre et sur la mer, et tous les êtres qui s’y trouvent, je les entendis proclamer : « À celui qui siège sur le Trône, et à l’Agneau, la louange et l’honneur, la gloire et la souveraineté pour les siècles des siècles. »
14 Et les quatre Vivants disaient : « Amen ! » ; et les Anciens, se jetant devant le Trône, se prosternèrent.

Répons

Il vient en chantant,             Stance
le peuple des sauvés :
immense fresque de joie,
amour aux cent visages
qui forment ensemble, dans la lumière,
la seule icône de gloire : Jésus Christ !

R/ Louange à toi,
Seigneur de tous les vivants !

Tu as partagé leur épreuve,
dans la puissance de ta résurrection, ils chanteront :
Tu les as purifiés par ton sang répandu,
ils sont enfants du Père, et te rendent grâce :
Tu les as nourris du pain de la vie,
vainqueur de la mort, ils t'acclament :

HOMÉLIE DE S. BERNARD POUR LA TOUSSAINT



Pourquoi notre louange à l'égard des saints, pourquoi notre chant à leur gloire, pourquoi cette fête même que nous célébrons ? Que leur font ces honneurs terrestres, alors que le Père du ciel, en réalisant la promesse du Fils, les honore lui-même ? De nos honneurs les saints n'ont pas besoin, et rien dans notre culte ne peut leur être utile. De fait, si nous vénérons leur mémoire, c'est pour nous que cela importe, non pour eux. ~ Pour ma part, je l'avoue, je sens que leur souvenir allume en moi un violent désir. ~

Le premier désir, en effet, que la mémoire des saints éveille, ou plus encore stimule en nous, le voici : nous réjouir dans leur communion tellement désirable et obtenir d'être concitoyens et compagnons des esprits bienheureux, d'être mêlés à l'assemblée des patriarches, à la troupe des prophètes, au groupe des Apôtres, à la foule immense des martyrs, à la communauté des confesseurs, au chœur des vierges, bref d'être associés à la joie et à la communion de tous les saints. Cette Église des premiers-nés nous attend, et nous n'en aurions cure ! Les saints nous désirent et nous n'en ferions aucun cas ! Les justes nous espèrent et nous nous déroberions !

Réveillons-nous enfin, frères ; ressuscitons avec le Christ, cherchons les réalités d'en haut ; ces réalités, savourons-les. Désirons ceux qui nous désirent, courons vers ceux qui nous attendent, et puisqu'ils comptent sur nous, accourons avec nos désirs spirituels. ~ Ce qu'il nous faut souhaiter, ce n'est pas seulement la compagnie des saints, mais leur bonheur, si bien qu'en désirant leur présence, nous ayons l'ambition aussi de partager leur gloire, avec toute l'ardeur et les efforts que cela suppose. Car cette ambition-là n'a rien de mauvais : nul danger à se passionner pour une telle gloire. ~

Et voici le second désir dont la commémoration des saints nous embrase : voir, comme eux, le Christ nous apparaître, lui qui est notre vie, et paraître, nous aussi, avec lui dans la gloire. Jusque-là, il ne se présente pas à nous comme il est en lui-même, mais tel qu'il s'est fait pour nous : notre Tête, non pas couronnée de gloire, mais ceinte par les épines de nos péchés. ~ Il serait honteux que, sous cette tête couronnée d'épines, un membre choisisse une vie facile, car toute la pourpre qui le couvre doit être encore non pas tant celle de l'honneur que celle de la dérision. Viendra le jour de l'avènement du Christ : alors on n'annoncera plus sa mort de manière à nous faire savoir que nous aussi sommes morts et que notre vie est cachée avec lui. La Tête apparaîtra dans la gloire, et avec elle les membres resplendiront de gloire, lorsque le Christ restaurera notre corps d'humilité pour le configurer à la gloire de la Tête, puisque c'est lui la Tête.

Cette gloire, il nous faut la convoiter d'une absolue et ferme ambition. ~ Et vraiment, pour qu'il nous soit permis de l'espérer, et d'aspirer à un tel bonheur, il nous faut rechercher aussi, avec le plus grand soin, l'aide et la prière des saints, afin que leur intercession nous obtienne ce qui demeure hors de nos propres possibilités.

Répons

Il vient en chantant,
le peuple des sauvés :
immense fresque de joie,
amour aux cent visages
qui forment ensemble, dans la lumière,
la seule icône de gloire : Jésus Christ !

R/ Louange à toi,
Seigneur de tous les vivants !

Te Deum

À toi Dieu, notre louange !
Nous t'acclamons, tu es Seigneur !
À toi Père éternel,
L’hymne de l’univers.

Devant toi se prosternent les archanges,
les anges et les esprits des cieux ;
ils te rendent grâce ;
ils adorent et ils chantent :

Saint, Saint, Saint, le Seigneur,
Dieu de l'univers ;
le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.

C'est toi que les Apôtres glorifient,
toi que proclament les prophètes,
toi dont témoignent les martyrs ;
c'est toi que par le monde entier
l'Église annonce et reconnaît.

Dieu, nous t'adorons :
Père infiniment saint,
Fils éternel et bien-aimé,
Esprit de puissance et de paix.

Christ, le Fils du Dieu vivant,
le Seigneur de la gloire,
tu n'as pas craint de prendre chair
dans le corps d'une vierge
pour libérer l'humanité captive.

Par ta victoire sur la mort,
tu as ouvert à tout croyant
les portes du Royaume ;
tu règnes à la droite du Père ;
tu viendras pour le jugement.

Montre-toi le défenseur et l'ami
des hommes sauvés par ton sang :
prends-les avec tous les saints
dans ta joie et dans ta lumière.

Oraison

Dieu éternel et tout-puissant, tu nous donnes de célébrer dans une même fête la sainteté de tous les élus ; puisqu'une telle multitude intercède pour nous, réponds à nos désirs, accorde-nous largement tes grâces.