Office des lectures

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Introduction

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne : Dans le désert, je cherche ta Face.

J.F Frié — CNPL

Dans le désert, je cherche ta Face.
Dans le désert, ton pain me nourrit.
Je ne crains pas d’avancer sur ta trace.
C’est pour ma soif que ton eau vive jaillit !

R/ Promis à toi dans la justice,
Promis à toi dans l’amour,
Dans la fidélité,
Comme je suis connu, je connaîtrai !

Dans le désert, j’entends ta Parole,
Dans le désert, loin de la rumeur,
Le souvenir de ta Loi me console.
Ô Dieu caché, tu veux parler à mon cœur !

Dans le désert, j’aspire ton souffle,
Dans le désert, habite l’Esprit.
Il est la force, au matin, qui me pousse.
Il est le feu qui me précède la nuit !

Antienne

Heureux qui souffre pour le nom du Christ : l'Esprit de Dieu repose sur lui.

Psaume : 34 - I

1 Accuse, Seigneur, ceux qui m'accusent,
attaque ceux qui m'attaquent. *
2 Prends une armure, un bouclier,
lève-toi pour me défendre.

3 Parle et dis-moi :
« Je suis ton salut. »
9 Pour moi, le Seigneur sera ma joie, *
et son salut, mon allégresse !

10 De tout mon être, je dirai :
« Qui est comme toi, Seigneur, *
pour arracher un pauvre à plus fort que lui,
un pauvre, un malheureux, à qui le dépouille. »

Psaume : 34 - II

11 Des témoins injustes se lèvent,
des inconnus m'interrogent. *
12 On me rend le mal pour le bien :
je suis un homme isolé.

13 Quand ils étaient malades,
je m'habillais d'un sac, +
je m'épuisais à jeûner ; *
sans cesse, revenait ma prière.

14 Comme pour un frère, un ami,
j'allais et venais ; *
comme en deuil de ma mère,
j'étais sombre et prostré.

15 Si je faiblis, on rit, on s'attroupe, +
des misérables s'attroupent contre moi : *
des gens inconnus
qui déchirent à grands cris.

16 Ils blasphèment, ils me couvrent de sarcasmes, *
grinçant des dents contre moi.

Psaume : 34 - III

17 Comment peux-tu voir cela, Seigneur ? *
Tire ma vie de ce désastre, délivre-moi de ces fauves.

18 Je te rendrai grâce dans la grande assemblée, *
avec un peuple nombreux, je te louerai.

19 Qu'ils n'aient plus à rire de moi,
ceux qui me haïssent injustement ! *
Et ceux qui me détestent sans raison,
qu'ils cessent leurs clins d'œil !

22 Tu as vu, Seigneur, sors de ton silence !
Seigneur, ne sois pas loin de moi !
23 Réveille-toi, lève-toi, Seigneur mon Dieu,
pour défendre et juger ma cause !

27 À ceux qui voulaient pour moi la justice,
rires et cris de joie ! *
Ils diront sans fin : « Le Seigneur triomphe,
lui qui veut le bien de son serviteur. »

28 Moi, je redirai ta justice *
et chaque jour ta louange.

Verset

V/ Revenons au Seigneur notre Dieu,
car il est tendre et miséricordieux.

Lecture : Le Christ, prêtre pour l'éternité (He 7, 11-28)

11 Si l’on atteignait la perfection par le moyen du sacerdoce lévitique, sur lequel repose la législation du peuple, pourquoi faudrait-il que se lève un autre prêtre de l’ordre de Melkisédek, et qu’il ne soit pas appelé prêtre de l’ordre d’Aaron ?
12 Or s’il y a changement de sacerdoce, il y a nécessairement aussi changement de loi.
13 Celui dont il s’agit ici appartient à une autre tribu, dont aucun membre n’a jamais été au service de l’autel.
14 En effet, il est clair que notre Seigneur a surgi de la tribu de Juda, pour laquelle Moïse ne dit rien quand il parle des prêtres.
15 Les choses sont encore beaucoup plus claires si cet autre prêtre se lève à la ressemblance de Melkisédek
16 et devient prêtre, non pas selon une exigence légale de filiation humaine, mais par la puissance d’une vie indestructible.
17 Car voici le témoignage de l’Écriture : Toi, tu es prêtre de l’ordre de Melkisédek pour l’éternité.
18 On a là, d’une part, l’abrogation du commandement précédent, à cause de sa faiblesse et de son inutilité – puisque la Loi n’a rien mené à la perfection –
19 et, d’autre part, l’introduction d’une espérance meilleure qui nous fait approcher de Dieu.
20 Cela ne s’est pas fait sans qu’il y ait eu prestation de serment : en effet, tandis que les autres devenaient prêtres sans aucun serment,
21 celui-là a fait l’objet d’un serment de la part de celui qui lui a dit : Le Seigneur l’a juré dans un serment irrévocable ; toi, tu es prêtre pour l’éternité.
22 Pour cette raison, Jésus est devenu le garant d’une alliance meilleure.
23 Jusque-là, un grand nombre de prêtres se sont succédé parce que la mort les empêchait de rester en fonction.
24 Jésus, lui, parce qu’il demeure pour l’éternité, possède un sacerdoce qui ne passe pas.
25 C’est pourquoi il est capable de sauver d’une manière définitive ceux qui par lui s’avancent vers Dieu, car il est toujours vivant pour intercéder en leur faveur.
26 C’est bien le grand prêtre qu’il nous fallait : saint, innocent, immaculé ; séparé maintenant des pécheurs, il est désormais plus haut que les cieux.
27 Il n’a pas besoin, comme les autres grands prêtres, d’offrir chaque jour des sacrifices, d’abord pour ses péchés personnels, puis pour ceux du peuple ; cela, il l’a fait une fois pour toutes en s’offrant lui-même.
28 La loi de Moïse établit comme grands prêtres des hommes remplis de faiblesse ; mais la parole du serment divin, qui vient après la Loi, établit comme grand prêtre le Fils, conduit pour l’éternité à sa perfection.

Répons

R/ Jésus tu es prêtre pour l'éternité.

Par la puissance d'une vie indestructible,
par le serment que fit le Seigneur.

Par son inlassable intercession,
par l'offrande que tu fis de toi-même.

 

LETTRE DE SAINT FULGENCE DE RUSPE

« Il s'est livré pour nous »

La Sainte Trinité, Dieu unique du nouveau et de l'ancien Testament, prescrivait à nos pères de lui offrir en sacrifice la chair des animaux. Ces animaux préfiguraient l'offrande très agréable de ce sacrifice que l'unique Fils de Dieu devait offrir miséricordieusement pour nous, en immolant sa chair.

C'est lui, en effet, selon l'enseignement de l'Apôtre, qui s'est livré pour nous en offrant à Dieu le sacrifice qui pouvait lui plaire. C'est lui, vrai Dieu et vrai grand prêtre, qui pour nous est entré une fois pour toutes dans le sanctuaire en répandant non pas le sang des animaux, mais son propre sang. C'est ce que préfigurait le grand prêtre juif quand il entrait dans le sanctuaire, chaque année, en répandant le sang.

C'est donc lui qui, en lui seul, a présenté tout ce qu'il savait être nécessaire de réaliser pour notre rédemption. Oui, il était à la fois le prêtre et le sacrifice, à la fois Dieu et le temple. Prêtre dont la médiation nous réconcilie ; sacrifice qui opère la réconciliation ; temple dans lequel se fait notre réconciliation ; Dieu avec qui nous sommes réconciliés. Il est à lui seul le prêtre, le sacrifice et le temple, car, étant Dieu, il est tout cela selon la condition de serviteur. Mais il n'est pas Dieu à lui seul, car il l'est avec le Père et l'Esprit Saint selon la condition de Dieu. ~

Tu dois donc croire très fermement et sans aucune hésitation que l'unique Verbe de Dieu lui-même s'est offert pour nous à Dieu en sacrifice capable de lui plaire. C'est à Lui, avec le Père et l'Esprit Saint, que les patriarches, les prophètes et les prêtres, au temps de l'ancienne Alliance, offraient des animaux en sacrifice ; et c'est à lui, avec le Père et l'Esprit Saint qui ont avec lui une même divinité, que la sainte Église catholique, dans le monde entier, ne cesse d'offrir le sacrifice du pain et du vin, dans la foi et la charité.

La chair de ces animaux immolés jadis préfigurait la chair du Christ que lui-même, étranger au péché, offrirait pour nos péchés, elle préfigurait le sang qu'il répandrait pour le pardon de nos péchés. Mais dans notre sacrifice il y a l'action de grâce et la mémoire de la chair du Christ qu'il a offerte pour nous, et du sang que lui-même, Dieu, a répandu pour nous. Saint Paul, dans les Actes des Apôtres, dit à ce sujet : Veillez sur vous-mêmes et sur tout le troupeau où l'Esprit Saint vous a placés comme responsables pour être les pasteurs de l'Église de Dieu, qu'il a acquise par son sang.

Les sacrifices d'autrefois symbolisaient donc d'une manière figurative ce que nous aurions à donner. Dans le sacrifice d'aujourd'hui nous est montré clairement ce qui nous a déjà été donné. Les sacrifices d'autrefois annonçaient à l'avance que le Fils de Dieu serait mis à mort pour les impies. Le sacrifice d'aujourd'hui annonce qu'il a été mis à mort pour les impies. Saint Paul nous l'atteste : Le Christ, alors que nous n'étions encore capables de rien, au temps fixé par Dieu, est mort pour les impies que nous étions. Et encore : Quand nous étions encore ses ennemis, Dieu nous a réconciliés avec lui par la mort de son Fils.

Répons

R/ Jésus, tu es grand prêtre des biens à venir !

Entré une fois pour toutes dans le sanctuaire,
tu nous libères pour toujours.

Comme une victime sans tache,
Tu t'es offert toi-même à Dieu.

 

Oraison

Pardonne, Seigneur, les torts de ton peuple ; puisque notre faiblesse nous a rendus captifs du péché, que ta tendresse nous en délivre.