Office des lectures

Revenir aux lectures du calendrier romain.

Introduction

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne : Venez au jour !

La Tour du Pin — CNPL

Venez au jour !
Le Christ prépare son retour !
Le Christ prévient l’ère nuptiale !
Passent les temps ! Passe la chair !
L’Esprit de Dieu souffle au désert,
Annonçant l’aurore pascale !

Dépouillez-vous !
Quand vous mourrez, vous perdrez tout !
Suivez votre exode à l’avance !
Tombe la mort ! Tombe le soir !
N’attendez pas qu’il soit trop tard
Pour que Dieu vous donne naissance.

Ne craignez pas
De vous défaire, il recréera
Ce que vous cédez de vous-mêmes ;
Fermez les yeux ! Baissez vos fronts !
Venez mendier sa création
Au fond des ténèbres humaines.

Ne glissez plus
Sur votre pente à l’inconnu,
Car ici commence un autre âge ;
Retournez-vous ! Apprenez Dieu !
Il a promis son règne à ceux
Qui emprunteront ses passages !

Le jour viendra
Où le désert refleurira
Et l’ombre rendra la lumière !
Traversez-les ! Dès maintenant,
Allez chercher au testament
Ce qui n’est pas né de la terre !

Antienne

Il n'est pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.

Psaume : 144 - I

1 Je t’exalterai, mon Dieu, mon Roi,
je bénirai ton nom toujours et à jamais !

2 Chaque jour je te bénirai,
je louerai ton nom toujours et à jamais.
3 Il est grand, le Seigneur, hautement loué ;
à sa grandeur, il n’est pas de limite.

4 D’âge en âge, on vantera tes œuvres,
on proclamera tes exploits.
5 Je redirai le récit de tes merveilles,
ton éclat, ta gloire et ta splendeur.

6 On dira ta force redoutable ;
je raconterai ta grandeur.
7 On rappellera tes immenses bontés ;
tous acclameront ta justice.

8 Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d’amour ;
9 la bonté du Seigneur est pour tous,
sa tendresse, pour toutes ses œuvres.

Psaume : 144 - II

10 Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce
et que tes fidèles te bénissent !
11 Ils diront la gloire de ton règne,
ils parleront de tes exploits,

12 annonçant aux hommes tes exploits,
la gloire et l’éclat de ton règne :
13 ton règne, un règne éternel,
ton empire, pour les âges des âges.

Le Seigneur est vrai en tout ce qu’il dit,
fidèle en tout ce qu’il fait.
14 Le Seigneur soutient tous ceux qui tombent,
il redresse tous les accablés.

Psaume : 144 - III

15 Les yeux sur toi, tous, ils espèrent :
tu leur donnes la nourriture au temps voulu ;
16 tu ouvres ta main :
tu rassasies avec bonté tout ce qui vit.

17 Le Seigneur est juste en toutes ses voies,
fidèle en tout ce qu’il fait.
18 Il est proche de ceux qui l’invoquent,
de tous ceux qui l’invoquent en vérité.

19 Il répond au désir de ceux qui le craignent ;
il écoute leur cri : il les sauve.
20 Le Seigneur gardera tous ceux qui l’aiment,
mais il détruira tous les impies.

21 Que ma bouche proclame
les louanges du Seigneur ! *
Son nom très saint, que toute chair le bénisse
toujours et à jamais !

Verset

V/ Viens manger le pain de l'intelligence,
et boire l'eau de la sagesse.

Lecture : Code et justice (Ex 22, 20-30 ; 23, 1-9)

Ainsi parle le Seigneur : 22.20 Tu n’exploiteras pas l’immigré, tu ne l’opprimeras pas, car vous étiez vous-mêmes des immigrés au pays d’Égypte.
22.21 Vous n’accablerez pas la veuve et l’orphelin.
22.22 Si tu les accables et qu’ils crient vers moi, j’écouterai leur cri.
22.23 Ma colère s’enflammera et je vous ferai périr par l’épée : vos femmes deviendront veuves, et vos fils, orphelins.
22.24 Si tu prêtes de l’argent à quelqu’un de mon peuple, à un pauvre parmi tes frères, tu n’agiras pas envers lui comme un usurier : tu ne lui imposeras pas d’intérêts.
22.25 Si tu prends en gage le manteau de ton prochain, tu le lui rendras avant le coucher du soleil.
22.26 C’est tout ce qu’il a pour se couvrir ; c’est le manteau dont il s’enveloppe, la seule couverture qu’il ait pour dormir. S’il crie vers moi, je l’écouterai, car moi, je suis compatissant !
22.27 Dieu, tu ne le maudiras pas, et tu ne prononceras pas de malédiction contre un chef de ton peuple.
22.28 Tu ne tarderas pas à offrir le fruit de tes champs et de ton pressoir. Le premier-né de tes fils, tu me le donneras.
22.29 Tu feras de même pour ton bœuf et ton petit bétail : le premier-né restera sept jours avec sa mère ; le huitième jour, tu me le donneras.
22.30 Vous serez pour moi des hommes de sainteté. Vous ne mangerez pas la viande d’une bête déchirée par un fauve dans la campagne ; vous la jetterez aux chiens.
23.01 « Tu ne répandras pas de vaines rumeurs. Tu ne prêteras pas main forte au méchant en lui servant de témoin à charge.
23.02 Tu ne suivras pas la foule pour faire le mal ; et quand tu déposeras dans un procès, tu ne t’aligneras pas sur son opinion pour faire dévier le droit.
23.03 Tu ne favoriseras pas un faible dans son procès.
23.04 Quand tu rencontreras, égaré, le bœuf ou l’âne de ton ennemi, tu devras le lui ramener.
23.05 Si tu vois l’âne de celui qui te déteste crouler sous la charge, tu ne le laisseras pas à l’abandon mais tu lui viendras en aide.
23.06 Tu ne feras pas dévier le droit du malheureux qui s’adresse à toi lors de son procès.
23.07 Tu te tiendras éloigné d’une cause mensongère. Ne tue pas l’innocent ni le juste, car je ne justifie pas le méchant.
23.08 Tu n’accepteras pas de présent, car le présent aveugle les clairvoyants et compromet la cause des justes.
23.09 Tu n’opprimeras pas l’immigré : vous savez bien ce qu’est sa vie, car vous avez été, vous aussi, des immigrés au pays d’Égypte.

Répons

R/ Heureux qui pense au faible et au pauvre !

Le Seigneur écoute le désir des pauvres,
il les accueille, il les rassure.

Dieu les as choisis pour héritiers du Royaume
promis à ceux qui l'aiment!

 

COMMENTAIRE DE SAINT AUGUSTIN
SUR L'ÉVANGILE DE JEAN

L'eau vive

Arrive une femme. Elle représente l'Église ; l'Église qui n'était pas encore justifiée, mais déjà appelée à la justification. Car c'est de cela qu'il est question. Elle arrive sans savoir, elle trouve Jésus, et la conversation s'engage.

Voyons comment, voyons pourquoi arrive une femme de Samarie qui venait puiser de l'eau. Les Samaritains n'appartenaient pas au peuple des Juifs, car à l'origine ils étaient des étrangers. ~ C'est un symbole de la réalité qu'arrive de chez les étrangers cette femme qui était l'image de l'Église, car l'Église devait venir aussi des nations païennes, être étrangère à la descendance des Juifs.
 
Écoutons-la donc : en elle, c'est nous qui parlons ! Reconnaissons-nous en elle et, en elle, rendons grâce à Dieu pour nous. Elle était la figure, non la vérité ; car elle-même a présenté d'abord la figure, et la vérité est venue. Car elle a cru en celui qui, en elle, nous présentait cette préfiguration. Donc, elle venait puiser de l'eau, tout simplement, comme font ordinairement des hommes ou des femmes.
  
Jésus lui dit : Donne-moi à boire. (En effet, ses disciples étaient partis à la ville pour acheter de quoi manger). La Samaritaine lui dit : Comment, toi qui es Juif, tu me demandes à boire, à moi, une Samaritaine ? En effet, les Juifs ne veulent rien avoir en commun avec les Samaritains.
 
Vous voyez que c'étaient bien des étrangers : les Juifs n'employaient jamais leurs récipients. Et, parce que cette femme avait emporté une cruche pour puiser l'eau, elle s'étonne de ce qu'un Juif lui demande à boire, ce qui n'était pas la coutume des Juifs. Mais celui qui cherchait à boire avait soif de la foi de cette femme.

Écoute enfin quel est celui qui demande à boire. Jésus lui répondit : Si tu savais le don de Dieu, si tu connaissais celui qui te dit : Donne-moi à boire, c'est toi qui lui aurais demandé, et il t'aurait donné de l'eau vive. Il demande à boire, et il promet à boire. Il est dans le besoin, comme celui qui va recevoir, et il est dans l'abondance, comme celui qui va combler. Si tu savais le don de Dieu, dit-il. Le don de Dieu, c'est l'Esprit Saint. Mais Jésus parle encore à cette femme de façon cachée et peu à peu il entre dans son cœur. Peut-être l'instruit-il déjà. Qu'y a-t-il de plus doux et de plus bienveillant que cette invitation : Si tu savais le don de Dieu, si tu connaissais celui qui te dit : Donne-moi à boire, c'est peut-être toi qui demanderais, et il te donnerait de l'eau vive. ~
 
Quelle eau va-t-il lui donner, sinon cette eau dont il est dit : En toi est la source de vie ? Comment auraient-ils soif, ceux qui seront enivrés par les richesses de ta maison ?
 
Il promettait donc la nourriture substantielle et le rassasiement de l'Esprit Saint, mais la femme ne comprenait pas encore. Et, parce qu'elle ne comprenait pas, que répondait-elle ? La femme lui dit : Seigneur, donne-la moi, cette eau :  que je n'aie plus soif, et que je n'aie plus à venir ici pour puiser. Sa pauvreté l'obligeait à peiner, et sa faiblesse refusait cette peine. Elle aurait dû entendre cette parole : Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos ! Jésus lui disait cela pour qu'elle cesse de peiner. Mais elle ne comprenait pas encore.

Répons

Si tu savais le don de Dieu,                 Stance
tu boirais à la Source éternelle !
Proche est la Pâque de ta vie.
Dieu va renaître de ta nuit.
Peuple de Dieu, attends la joie,
veille dans l'espérance,
peuple de Dieu, chante ta foi !

R/ Source nouvelle,
intarissable don du Père, Jésus Christ !

 

Oraison

Tu es la source de toute bonté, Seigneur, et toute miséricorde vient de toi ; tu nous as dit comment guérir du péché par le jeûne, la prière et le partage ; écoute l'aveu de notre faiblesse : nous avons conscience de nos fautes, patiemment, relève-nous avec amour.