Office des lectures

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Introduction

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne : Aube nouvelle

M. Scouarnec — SM

Aube nouvelle dans notre nuit :
Pour sauver son peuple, Dieu va venir.
Joie pour les pauvres, fête aujourd'hui :
Il faut préparer la route au Seigneur.

Bonne nouvelle, cris et chansons :
Pour sauver son peuple, Dieu va venir.
Voix qui s'élève dans nos déserts :
Il faut préparer la route au Seigneur.

Terre nouvelle, monde nouveau :
Pour sauver son peuple, Dieu va venir.
Paix sur la terre, ciel parmi nous :
Il faut préparer la route au Seigneur.

Antienne

Ouvrez-vous portes éternelles, laissez entrer le roi de gloire.

Psaume : 23

1 Au Seigneur, le monde et sa richesse,
la terre et tous ses habitants !
2 C'est lui qui l'a fondée sur les mers
et la garde inébranlable sur les flots.

3 Qui peut gravir la montagne du Seigneur
et se tenir dans le lieu saint ?
4 L'homme au cœur pur, aux mains innocentes,
qui ne livre pas son âme aux idoles
   (et ne dit pas de faux serments).

5 Il obtient, du Seigneur, la bénédiction,
et de Dieu son Sauveur, la justice.
6 Voici le peuple de ceux qui le cherchent !
Voici Jacob qui recherche ta face !

7 Portes, levez vos frontons, +
élevez-vous, portes éternelles :
qu'il entre, le roi de gloire !

8 Qui est ce roi de gloire ? +
C'est le Seigneur, le fort, le vaillant,
le Seigneur, le vaillant des combats.

9 Portes, levez vos frontons, +
levez-les, portes éternelles :
qu'il entre, le roi de gloire !

10 Qui donc est ce roi de gloire ? +
C'est le Seigneur, Dieu de l'univers ;
c'est lui, le roi de gloire.

Antienne

Relevez la tête, car votre délivrance est proche.

Psaume : 65 - I

1 Acclamez Dieu, toute la terre ; +
2 fêtez la gloire de son nom,
glorifiez-le en célébrant sa louange.

3 Dites à Dieu : « Que tes actions sont redoutables !
En présence de ta force, tes ennemis s’inclinent.
4 Toute la terre se prosterne devant toi,
elle chante pour toi, elle chante pour ton nom. »

5 Venez et voyez les hauts faits de Dieu,
ses exploits redoutables pour les fils des hommes.
6 Il changea la mer en terre ferme :
ils passèrent le fleuve à pied sec.

De là, cette joie qu’il nous donne.
7 Il règne à jamais par sa puissance.
Ses yeux observent les nations :
que les rebelles courbent la tête !

8 Peuples, bénissez notre Dieu !
Faites retentir sa louange,
9 car il rend la vie à notre âme,
il a gardé nos pieds de la chute.

10 C’est toi, Dieu, qui nous as éprouvés,
affinés comme on affine un métal ;
11 tu nous as conduits dans un piège,
tu as serré un étau sur nos reins.

12 Tu as mis des mortels à notre tête ; +
nous sommes entrés dans l’eau et le feu,
tu nous as fait sortir vers l’abondance.

Antienne

Mon secours et mon libérateur, Seigneur, ne tarde pas.

Psaume : 65 - II

13 Je viens dans ta maison avec des holocaustes,
je tiendrai mes promesses envers toi,
14 les promesses qui m’ouvrirent les lèvres,
que ma bouche a prononcées dans ma détresse.

15 Je t’offrirai de beaux holocaustes +
avec le fumet des béliers ;
je prépare des bœufs et des chevreaux.

16 Venez, écoutez, vous tous qui craignez Dieu :
je vous dirai ce qu’il a fait pour mon âme ;
17 quand je poussai vers lui mon cri,
ma bouche faisait déjà son éloge.

18 Si mon cœur avait regardé vers le mal,
le Seigneur n’aurait pas écouté.
19 Et pourtant, Dieu a écouté,
il entend le cri de ma prière.

20 Béni soit Dieu +
qui n’a pas écarté ma prière,
ni détourné de moi son amour !

Verset

V/ Levez la tête et regardez :
notre Sauveur est proche.

Lecture : Tout homme saura que je suis ton libérateur (Is 49, 14-26 ; 50, 1)

49.14 Jérusalem disait : « Le Seigneur m’a abandonnée, mon Seigneur m’a oubliée. »
49.15 Une femme peut-elle oublier son nourrisson, ne plus avoir de tendresse pour le fils de ses entrailles ? Même si elle l’oubliait, moi, je ne t’oublierai pas.
49.16 Car je t’ai gravée sur les paumes de mes mains, j’ai toujours tes remparts devant les yeux.
49.17 Ils accourent, tes bâtisseurs ; tes démolisseurs, tes dévastateurs, ils s’éloignent de toi.
49.18 Lève les yeux alentour et regarde : tous, ils se rassemblent et viennent vers toi. Par ma vie – oracle du Seigneur –, tous, ils seront comme une parure que tu revêtiras, autour de toi, comme la ceinture d’une jeune mariée.
49.19 Car tes ruines, tes décombres, ton pays dévasté sont désormais trop étroits pour tes habitants, et ceux qui te dévoraient s’éloigneront.
49.20 Les fils dont tu étais privée te diront de nouveau à l’oreille : « L’espace est trop étroit pour moi, fais-moi place, que je m’installe. »
49.21 Et tu diras en ton cœur : « Qui me les a enfantés, ceux-là ? Privée d’enfants, j’étais stérile, j’étais bannie, rejetée, et ceux-là, qui les a élevés ? Quand moi, je restais seule, ceux-là, où donc étaient-ils ? »
49.22 Ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici : de ma main levée, je ferai signe aux nations, je dresserai mon étendard vers les peuples. Ils ramèneront tes fils dans leurs bras, tes filles seront portées sur les épaules.
49.23 Tu auras pour tuteurs des rois, et des princesses pour nourrices. Face contre terre, ils se prosterneront devant toi, ils lècheront la poussière de tes pieds. Tu sauras que Je suis le Seigneur. Ceux qui espèrent en moi ne seront pas confondus.
49.24 Peut-on reprendre au guerrier sa prise, le captif d’un tyran peut-il s’échapper ?
49.25 Ainsi parle le Seigneur : Oui, même le captif du guerrier lui sera repris, la prise du tyran lui échappera. Tes adversaires, moi, je m’en ferai l’adversaire, tes fils, moi, je les sauverai.
49.26 À ceux qui t’exploitent je ferai manger leur propre chair ; ils s’enivreront de leur sang comme d’un vin nouveau, et tout être de chair saura que moi, le Seigneur, je suis ton Sauveur, ton rédempteur, Force de Jacob.
50.1 Ainsi parle le Seigneur : Où est donc la lettre de répudiation de votre mère, par laquelle je l’ai renvoyée ? Et quel est celui de mes créanciers auquel je vous ai vendus ? Eh bien, c’est à cause de vos fautes que vous avez été vendus, à cause de vos révoltes que votre mère a été renvoyée.

Répons

R/  Toute chair saura que le Seigneur Dieu
est notre Sauveur !

Je t’ai gravée sur les paumes de mes mains.
Tes remparts sont toujours devant moi.

Jette les yeux aux alentours et regarde :
ils se rassemblent et viennent vers toi.

Une mère oublierait-elle l’enfant qu’elle nourrit ?
Moi, le Seigneur, je ne t’oublierai jamais.

COMMENTAIRE DE SAINT BÈDE LE VÉNÉRABLE SUR L'ÉVANGILE DE LUC

Le Magnificat
 

Marie dit : Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur.

Elle dit : le Seigneur m’a honorée d’une faveur si grande, si inouïe, qu’on ne peut l’expliquer dans aucun langage, mais c’est à peine si, même au plus profond du cœur, l’amour peut le saisir. Aussi je mets toutes les forces de mon âme à rendre grâce dans la louange. Pour contempler l’infinie grandeur de cette faveur, je consacre avec reconnaissance tout ce que je vis, tout ce que je sens, tout ce que je découvre, car dans ce Jésus, « mon Sauveur », mon esprit est comblé de joie par sa divinité éternelle, ma chair fécondée par la conception temporelle. ~

Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son Nom.

Ceci se réfère au début du Cantique : Mon âme exalte le Seigneur. Elle seule, cette âme, pour laquelle le Seigneur a daigné faire de grandes choses, peut l’exalter comme il convient et dire, en invitant à partager ses vœux et ses intentions : Magnifiez avec moi le Seigneur, exaltons tous ensemble son nom. En effet, qui connaît le Seigneur et néglige de le glorifier autant qu’il peut, de sanctifier son nom, sera tenu pour le plus petit dans le Royaume des cieux. Saint est son nom : car du sommet d’une puissance sans pareille, il dépasse toute créature, et de l’univers qu’il a fait il est infiniment différent. ~

Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour.

Il est beau d’appeler Israël le serviteur du Seigneur, Israël que le Seigneur a relevé pour le sauver dans l’obéissance et l’humilité. C’est ainsi que parle Osée : Quand Israël était enfant, je l’aimai. Celui qui refuse de s’humilier ne peut évidemment pas être sauvé et dire avec le prophète : Voici que Dieu vient à mon aide, le Seigneur est mon appui. Or, celui qui se fera petit comme cet enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux.

Selon sa parole à nos pères – pour Abraham et sa descendance à jamais.

Il ne s’agit pas ici de la race charnelle d’Abraham, mais de sa race spirituelle. Autrement dit, il ne s’agit pas de ses descendants selon la chair, mais de ceux qui marchent sur les traces de sa foi, qu’ils soient circoncis ou non. Lui-même d’ailleurs était incirconcis au moment où il crut, et cela lui fut compté comme justice. ~ L’avènement du Sauveur est donc promis à Abraham et à sa descendance à jamais, c’est-à-dire aux fils de la promesse dont saint Paul déclare : Si vous appartenez au Christ, vous êtes de la descendance d’Abraham : vous êtes héritiers selon la promesse.

Enfin il est heureux que la naissance du Seigneur et celle de Jean soient annoncées prophétiquement par leurs mères : comme le mal a commencé par des femmes, le bien devait aussi commencer par des femmes. La vie détruite par la défaillance d’une seule femme serait ainsi rendue au monde par ces deux femmes qui chantent ensemble.

Répons

R/ Mon âme exalte le Seigneur :
éternel est son amour !

Chante et réjouis-toi, fille de Sion,
voici que ton Dieu vient demeurer au milieu de toi.

Dieu pour toi exulte de joie,
il te renouvelle par son amour.

Le Seigneur, comme au jour de fête,
dansera pour toi avec des cris de joie.

Te Deum

À toi Dieu, notre louange !
Nous t'acclamons, tu es Seigneur !
À toi Père éternel,
L’hymne de l’univers.

Devant toi se prosternent les archanges,
les anges et les esprits des cieux ;
ils te rendent grâce ;
ils adorent et ils chantent :

Saint, Saint, Saint, le Seigneur,
Dieu de l'univers ;
le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.

C'est toi que les Apôtres glorifient,
toi que proclament les prophètes,
toi dont témoignent les martyrs ;
c'est toi que par le monde entier
l'Église annonce et reconnaît.

Dieu, nous t'adorons :
Père infiniment saint,
Fils éternel et bien-aimé,
Esprit de puissance et de paix.

Christ, le Fils du Dieu vivant,
le Seigneur de la gloire,
tu n'as pas craint de prendre chair
dans le corps d'une vierge
pour libérer l'humanité captive.

Par ta victoire sur la mort,
tu as ouvert à tout croyant
les portes du Royaume ;
tu règnes à la droite du Père ;
tu viendras pour le jugement.

Montre-toi le défenseur et l'ami
des hommes sauvés par ton sang :
prends-les avec tous les saints
dans ta joie et dans ta lumière.

Oraison

Que ta grâce, Seigneur notre Dieu, se répande en nos cœurs : par le message de l'ange, tu nous as fait connaître l'incarnation de ton Fils bien-aimé, conduis-nous par sa passion et par sa croix jusqu'à la gloire de la résurrection. Lui qui règne.