Office des lectures

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Introduction

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne : Source en attente, secret du monde,

Anonyme — Chalet

Source en attente, secret du monde,
Amour caché au creux du monde :
Christ au-dedans du mal de l'homme,
Au cœur des pauvres, Christ vivant,
Au cœur des pauvres, tu attends.

Source nouvelle, vivant baptême
Où notre mal aspire au Père,
Pour que, détruit, il soit lumière :
Sainte Parole, Jésus Christ,
Notre espérance n'est qu'un cri.

Source éternelle, esprit d'enfance,
Apporte au monde sa naissance :
En ton Amour tout est présence,
Par toi le monde voit son Dieu,
En toi le monde devient Dieu.

Source vivante, ô Christ Lumière,
Tu es en nous la joie du Père :
Chante l'Esprit en tous nos frères !
Source de gloire, Trinité,
Ta joie aux hommes est partagée.

Antienne

Béni soit au nom du Seigneur celui qui vient.

Psaume : 23

1 Au Seigneur, le monde et sa richesse,
la terre et tous ses habitants !
2 C'est lui qui l'a fondée sur les mers
et la garde inébranlable sur les flots.

3 Qui peut gravir la montagne du Seigneur
et se tenir dans le lieu saint ?
4 L'homme au cœur pur, aux mains innocentes,
qui ne livre pas son âme aux idoles
   (et ne dit pas de faux serments).

5 Il obtient, du Seigneur, la bénédiction,
et de Dieu son Sauveur, la justice.
6 Voici le peuple de ceux qui le cherchent !
Voici Jacob qui recherche ta face !

7 Portes, levez vos frontons, +
élevez-vous, portes éternelles :
qu'il entre, le roi de gloire !

8 Qui est ce roi de gloire ? +
C'est le Seigneur, le fort, le vaillant,
le Seigneur, le vaillant des combats.

9 Portes, levez vos frontons, +
levez-les, portes éternelles :
qu'il entre, le roi de gloire !

10 Qui donc est ce roi de gloire ? +
C'est le Seigneur, Dieu de l'univers ;
c'est lui, le roi de gloire.

Antienne

Cet enfant, né de la Vierge, se nommera Emmanuel, Dieu avec nous.

Psaume : 45

2 Dieu est pour nous refuge et force,
secours dans la détresse, toujours offert.
3 Nous serons sans crainte si la terre est secouée,
si les montagnes s'effondrent au creux de la mer ;
4 ses flots peuvent mugir et s'enfler,
les montagnes, trembler dans la tempête :

(R/) (Il est avec nous,
le Seigneur de l'univers ;
citadelle pour nous,
le Dieu de Jacob !)

5 Le Fleuve, ses bras réjouissent la ville de Dieu,
la plus sainte des demeures du Très-Haut.
6 Dieu s'y tient : elle est inébranlable ;
quand renaît le matin, Dieu la secourt.
7 Des peuples mugissent, des règnes s'effondrent ;
quand sa voix retentit, la terre se défait.

(R/) 8 (Il est avec nous,
le Seigneur de l'univers ;
citadelle pour nous,
le Dieu de Jacob !)

9 Venez et voyez les actes du Seigneur,
comme il couvre de ruines la terre.
10 Il détruit la guerre jusqu'au bout du monde,
il casse les arcs, brise les lances, incendie les chars :
11 « Arrêtez ! Sachez que je suis Dieu.
Je domine les nations, je domine la terre. »

(R/) 12 (Il est avec nous,
le Seigneur de l'univers ;
citadelle pour nous,
le Dieu de Jacob !)

Antienne

Nous sommes les concitoyens des saints, nous sommes de la famille de Dieu.

Psaume : 86

1 Elle est fondée sur les montagnes saintes. +

2 Le Seigneur aime les portes de Sion *
plus que toutes les demeures de Jacob.

3 Pour ta gloire on parle de toi,
ville de Dieu ! *
4 « Je cite l’Égypte et Babylone
entre celles qui me connaissent. »

Voyez Tyr, la Philistie, l’Éthiopie :
chacune est née là-bas. *
5 Mais on appelle Sion : « Ma mère ! »
car en elle, tout homme est né.

C’est lui, le Très-Haut, qui la maintient. +

6 Au registre des peuples, le Seigneur écrit :
« Chacun est né là-bas. » *
7 Tous ensemble ils dansent, et ils chantent :
« En toi, toutes nos sources ! »

Verset

V/ Tes fils seront tous instruits par le Seigneur,
il goûteront un bonheur sans limites.

Lecture : L'amour chrétien inaugure de nouvelles relations familiales (Ep 5, 21-33 ; 6, 1-4)

Frères : 5.21 Par respect pour le Christ, soyez soumis les uns aux autres ;
5.22 les femmes, à leur mari, comme au Seigneur Jésus ;
5.23 car, pour la femme, le mari est la tête, tout comme, pour l’Église, le Christ est la tête, lui qui est le Sauveur de son corps.
5.24 Eh bien ! puisque l’Église se soumet au Christ, qu’il en soit toujours de même pour les femmes à l’égard de leur mari.
5.25 Vous, les hommes, aimez votre femme à l’exemple du Christ : il a aimé l’Église, il s’est livré lui-même pour elle,
5.26 afin de la rendre sainte en la purifiant par le bain de l’eau baptismale, accompagné d’une parole ;
5.27 il voulait se la présenter à lui-même, cette Église, resplendissante, sans tache, ni ride, ni rien de tel ; il la voulait sainte et immaculée.
5.28 C’est de la même façon que les maris doivent aimer leur femme : comme leur propre corps. Celui qui aime sa femme s’aime soi-même.
5.29 Jamais personne n’a méprisé son propre corps : au contraire, on le nourrit, on en prend soin. C’est ce que fait le Christ pour l’Église,
5.30 parce que nous sommes les membres de son corps. Comme dit l’Écriture :
5.31 À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un.
5.32 Ce mystère est grand : je le dis en référence au Christ et à l’Église.
5.33 Pour en revenir à vous, chacun doit aimer sa propre femme comme lui-même, et la femme doit avoir du respect pour son mari.
6.01 Vous, les enfants, obéissez à vos parents dans le Seigneur, car c’est cela qui est juste :
6.02 Honore ton père et ta mère, c’est le premier commandement qui soit assorti d’une promesse :
6.03 ainsi tu seras heureux et tu auras longue vie sur la terre.
6.04 Et vous, les parents, ne poussez pas vos enfants à la colère, mais élevez-les en leur donnant une éducation et des avertissements inspirés par le Seigneur.

Répons

R/ Dieu s'est fait l'un de nous,
pour nous apprendre à aimer !

Vous qui servez Jésus, le Christ,
soumettez-vous les uns aux autres.

Le Christ a aimé l'Église et s'est livré pour elle :
aimons-nous les uns les autres, en acte et en vérité.

HOMÉLIE DE PAUL VI À NAZARETH (5 janvier 1964)

L'exemple de Nazareth

Nazareth est l’école où l’on commence à comprendre la vie de Jésus : l’école de l’Évangile. Ici, on apprend à regarder, à écouter, à méditer et à pénétrer la signification, si profonde et si mystérieuse, de cette très simple, très humble et très belle manifestation du Fils de Dieu. Peut-être apprend-on même insensiblement à imiter. Ici, on apprend la méthode qui nous permettra de comprendre qui est le Christ. Ici, on découvre le besoin d’observer le cadre de son séjour parmi nous : les lieux, les temps, les coutumes, le langage, les pratiques religieuses, tout ce dont s’est servi Jésus pour se révéler au monde. Ici, tout parle, tout a un sens. Ici, à cette école, on comprend la nécessité d’avoir une discipline spirituelle, si l’on veut suivre l’enseignement de l’Évangile et devenir disciple du Christ. Oh, comme nous voudrions redevenir enfant et nous remettre à cette humble et sublime école de Nazareth, comme nous voudrions près de Marie recommencer à acquérir la vraie science de la vie et la sagesse supérieure des vérités divines !

Mais nous ne faisons que passer. Il nous faut laisser ce désir de poursuivre ici l’éducation, jamais achevée, à l’intelligence de l’Évangile. Nous ne partirons pas cependant sans avoir recueilli à la hâte, et comme à la dérobée, quelques brèves leçons de Nazareth.

Une leçon de silence d’abord. Que renaisse en nous l’estime du silence, cette admirable et indispensable condition de l’esprit, en nous qui sommes assaillis par tant de clameurs, de fracas et de cris dans notre vie moderne, bruyante et hyper sensibilisée. Ô silence de Nazareth, enseigne-nous le recueillement, l’intériorité, la disposition à écouter les bonnes inspirations et les paroles des vrais maîtres ; enseigne-nous le besoin et la valeur des préparations, de l’étude, de la méditation, de la vie personnelle et intérieure, de la prière que Dieu seul voit dans le secret.

Une leçon de vie familiale. Que Nazareth nous enseigne ce qu’est la famille, sa communion d’amour, son austère et simple beauté, son caractère sacré et inviolable ; apprenons de Nazareth comment la formation qu’on y reçoit est douce et irremplaçable ; apprenons quel est son rôle primordial sur le plan social.

Une leçon de travail. Nazareth, maison du fils du charpentier, c’est ici que nous voudrions comprendre et célébrer la loi sévère et rédemptrice du labeur humain ; ici, rétablir la conscience de la noblesse du travail ; ici, rappeler que le travail ne peut pas avoir une fin en lui-même, mais que sa liberté et sa noblesse lui viennent, en plus de sa valeur économique, des valeurs qui le finalisent ; comme nous voudrions enfin saluer ici tous les travailleurs du monde entier et leur montrer leur grand modèle, leur frère divin, le prophète de toutes leurs justes causes, le Christ notre Seigneur.

Répons

R/ Que règne en nos cœurs la paix du Christ !

Puisque vous êtes élus, sanctifiés, aimés par Dieu,
revêtez donc des sentiments de compassion.

Pardonnez-vous mutuellement,
comme le Seigneur vous a pardonné.

Aimez-vous les uns les autres,
comme il vous a aimés.

Vous n’êtes qu’un en Jésus Christ,
revêtez l’amour : c’est le lien parfait.

Te Deum

À toi Dieu, notre louange !
Nous t'acclamons, tu es Seigneur !
À toi Père éternel,
L’hymne de l’univers.

Devant toi se prosternent les archanges,
les anges et les esprits des cieux ;
ils te rendent grâce ;
ils adorent et ils chantent :

Saint, Saint, Saint, le Seigneur,
Dieu de l'univers ;
le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.

C'est toi que les Apôtres glorifient,
toi que proclament les prophètes,
toi dont témoignent les martyrs ;
c'est toi que par le monde entier
l'Église annonce et reconnaît.

Dieu, nous t'adorons :
Père infiniment saint,
Fils éternel et bien-aimé,
Esprit de puissance et de paix.

Christ, le Fils du Dieu vivant,
le Seigneur de la gloire,
tu n'as pas craint de prendre chair
dans le corps d'une vierge
pour libérer l'humanité captive.

Par ta victoire sur la mort,
tu as ouvert à tout croyant
les portes du Royaume ;
tu règnes à la droite du Père ;
tu viendras pour le jugement.

Montre-toi le défenseur et l'ami
des hommes sauvés par ton sang :
prends-les avec tous les saints
dans ta joie et dans ta lumière.

Oraison

Tu as voulu, Seigneur, que la Sainte Famille nous soit donnée en exemple ; accorde-nous la grâce de pratiquer, comme elle, les vertus familiales et d'être unis par les liens de ton amour, avant de nous retrouver pour l'éternité dans la joie de ta maison.