Office des lectures

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Introduction

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne : Debout ! Le Seigneur vient !

CFC — CNPL

Debout ! Le Seigneur vient !
Une voix prophétique
A surgi du désert.
Un désir, une attente
Ont mûri nos esprits.
Préparons-nous !

Debout ! Le Seigneur vient !
La parole s’infiltre,
Elle ébranle nos cœurs.
Et voici le Royaume,
Il s’approche, il est là.
Réveillons-nous !

Debout ! Le Seigneur vient !
L’espérance nouvelle
Entre à flots dans nos vies.
Son mystère féconde
Un silence de foi.
Purifions-nous !

Debout ! Le Seigneur vient !
Bienheureux les convives
Au festin de l’amour.
Dieu lui-même s’invite
Et nous verse la joie.
Rassemblons-nous !

Le Seigneur vient !

Antienne

Reviens, Seigneur, délivre-nous, sauve-nous car tu nous aimes.

Psaume : 6

2 Seigneur, corrige-moi sans colère,
et reprends-moi sans fureur.
3 Pitié, Seigneur, je dépéris !
Seigneur, guéris-moi !
Car je tremble de tous mes os,
4 de toute mon âme, je tremble.

Et toi, Seigneur, que fais-tu ? +
5 Reviens, Seigneur, délivre-moi,
sauve-moi en raison de ton amour !
6 Personne, dans la mort, n'invoque ton nom ;
au séjour des morts, qui te rend grâce ?

7 Je m'épuise à force de gémir ; +
chaque nuit, je pleure sur mon lit :
ma couche est trempée de mes larmes.
8 Mes yeux sont rongés de chagrin ;
j'ai vieilli parmi tant d'adversaires !

9 Loin de moi, vous tous, malfaisants,
car le Seigneur entend mes sanglots !
10 Le Seigneur accueille ma demande,
le Seigneur entend ma prière.
11 Qu'ils aient honte et qu'ils tremblent, tous mes ennemis,
qu'ils reculent, soudain, couverts de honte !

Antienne

Vous qui perdiez cœur, prenez courage, la victoire approche, le salut ne tardera pas.

Psaume : 9 A - I

2 De tout mon cœur, Seigneur, je rendrai grâce,
je dirai tes innombrables merveilles ;
3 pour toi, j'exulterai, je danserai,
je fêterai ton nom, Dieu Très-Haut.

4 Mes ennemis ont battu en retraite,
devant ta face, ils s'écroulent et périssent.
5 Tu as plaidé mon droit et ma cause,
tu as siégé, tu as jugé avec justice.

6 Tu menaces les nations, tu fais périr les méchants,
à tout jamais tu effaces leur nom.
7 L'ennemi est achevé, ruiné pour toujours,
tu as rasé des villes, leur souvenir a péri.

8 Mais il siège, le Seigneur, à jamais :
pour juger, il affermit son trône ;
9 il juge le monde avec justice
et gouverne les peuples avec droiture.

10 Qu'il soit la forteresse de l'opprimé,
sa forteresse aux heures d'angoisse :
11 ils s'appuieront sur toi, ceux qui connaissent ton nom ;
jamais tu n'abandonnes, Seigneur, ceux qui te cherchent.

12 Fêtez le Seigneur qui siège dans Sion,
annoncez parmi les peuples ses exploits !
13 Attentif au sang versé, il se rappelle,
il n'oublie pas le cri des malheureux.

Antienne

Jamais ne périt l'espoir des malheureux.

Psaume : 9 A - II

14 Pitié pour moi, Seigneur,
vois le mal que m'ont fait mes adversaires, *
toi qui m'arraches aux portes de la mort ;
15 et je dirai tes innombrables louanges
aux portes de Sion, *
je danserai de joie pour ta victoire.

16 Ils sont tombés, les païens, dans la fosse qu'ils creusaient ;
aux filets qu'ils ont tendus, leurs pieds se sont pris.
17 Le Seigneur s'est fait connaître : il a rendu le jugement,
il prend les méchants à leur piège.

18 Que les méchants retournent chez les morts,
toutes les nations qui oublient le vrai Dieu !
19 Mais le pauvre n'est pas oublié pour toujours :
jamais ne périt l'espoir des malheureux.

20 Lève-toi, Seigneur : qu'un mortel ne soit pas le plus fort,
que les nations soient jugées devant ta face !
21 Frappe-les d'épouvante, Seigneur :
que les nations se reconnaissent mortelles !

Verset

V/ Montre-nous, Seigneur, ta bonté,
donne-nous enfin le Sauveur.

Lecture : Promesses enthousiastes pour un avenir lointain (Is 1, 21-27; 2, 1-5)

1.21 Comment ! Elle s’est prostituée, la cité fidèle ! Le droit y régnait, la justice l’habitait, et maintenant, ce sont les meurtriers.
1.22 Ton argent n’est plus que scories, ton meilleur vin est mêlé d’eau.
1.23 Tes princes sont des rebelles, complices de voleurs, tous avides de cadeaux, courant les pots-de-vin ; ils ne rendent pas justice à l’orphelin, la cause de la veuve ne les touche pas.
1.24 Voilà pourquoi – oracle du Maître et Seigneur de l’univers, Force d’Israël – : Malheur ! Je prendrai ma revanche sur mes adversaires, je me vengerai de mes ennemis.
1.25 Je ramènerai ma main sur toi ; comme le fait la potasse, j’ôterai tes scories, j’enlèverai tous tes déchets.
1.26 Je rendrai tes juges tels que jadis, tes conseillers comme autrefois. Alors on t’appellera « Ville de justice », « Cité fidèle ».
1.27 Par le droit, Sion sera délivrée ; ils le seront par la justice, ceux des siens qui se convertiront.
2.01 Parole d’Isaïe, fils d’Amots, – ce qu’il a vu au sujet de Juda et de Jérusalem.
2.02 Il arrivera dans les derniers jours que la montagne de la Maison du Seigneur se tiendra plus haut que les monts, s’élèvera au-dessus des collines. Vers elle afflueront toutes les nations
2.03 et viendront des peuples nombreux. Ils diront : « Venez ! montons à la montagne du Seigneur, à la Maison du Dieu de Jacob ! Qu’il nous enseigne ses chemins, et nous irons par ses sentiers. » Oui, la loi sortira de Sion, et de Jérusalem, la parole du Seigneur.
2.04 Il sera juge entre les nations et l’arbitre de peuples nombreux. De leurs épées, ils forgeront des socs, et de leurs lances, des faucilles. Jamais nation contre nation ne lèvera l’épée ; ils n’apprendront plus la guerre.
2.05 Venez, maison de Jacob ! Marchons à la lumière du Seigneur.

Répons

R/ Venez, montons à la maison du Seigneur !

Le Messie doit venir, celui qu'on appelle Christ.
Il nous annoncera toute chose.

Il nous enseignera ses voies,
nous suivrons ses sentiers.

 

LETTRES DE FRANÇOIS XAVIER
À S. IGNACE (1542 et 1544)

Nous sommes allés à des villages de néophytes, baptisés voici peu d’années. Cette région n’est absolument pas habitée par les Portugais, car elle est très stérile et très pauvre. Les chrétiens indigènes, privés de prêtres, ne savent rien, sinon qu’ils sont chrétiens. Il n’y a personne pour leur célébrer les sacrements ; personne pour leur enseigner le Symbole, le Pater, l’Ave Maria, ni les commandements de Dieu.

Depuis que je suis venu ici, je n’ai pas arrêté : je parcourais activement les villages, je baptisais tous les enfants qui ne l’avaient pas encore été. Aussi ai-je régénéré un nombre immense de bébés qui, comme on dit, ne savaient pas distinguer leur droite de leur gauche. Quant aux enfants, ils ne me laissaient ni réciter l’office divin, ni manger ni me reposer tant que je ne leur avais pas enseigné une prière. Alors j’ai commencé à saisir que le royaume des cieux appartient à ceux qui leur ressemblent.

Aussi, comme je ne pouvais sans impiété repousser une requête aussi pieuse, en commençant par la confession de foi au Père, au Fils et à l’Esprit Saint, je leur inculquais le Symbole des Apôtres, le Pater noster et l’Ave Maria. J’ai remarqué qu’ils étaient très doués ; s’il y avait quelqu’un pour les former à la foi chrétienne, je suis sûr qu’ils deviendraient de très bons chrétiens.

Dans ce pays, quantité de gens ne sont pas chrétiens uniquement parce qu’il n’y a personne aujourd’hui pour en faire des chrétiens. J’ai très souvent eu l’idée de parcourir toutes les universités d’Europe, et d’abord celle de Paris, pour hurler partout d’une manière folle et pousser ceux qui ont plus de doctrine que de charité, en leur disant : « Hélas, quel nombre énorme d’âmes, exclu du ciel par votre faute, s’engouffre dans l’enfer ! »

De même qu’ils se consacrent aux belles-lettres, s’ils pouvaient seulement se consacrer aussi à cet apostolat, afin de pouvoir rendre compte à Dieu de leur doctrine et des talents qui leur ont été confiés !

Beaucoup d’entre eux, bouleversés par cette pensée, aidés par la méditation des choses divines, s’entraîneraient à écouter ce que le Seigneur dit en eux et, en rejetant leurs ambitions et leurs affaires humaines, ils se soumettraient tout entiers, définitivement, à la volonté et au décret de Dieu. Oui, ils crieraient du fond du cœur : « Seigneur, me voici ; que veux-tu que je fasse ? Envoie-moi n’importe où tu voudras, même jusque dans les Indes. »

Répons

Ouvriers de la paix,                               Stance
la moisson vous attend :
pour réconcilier le monde,
n'emportez que l'amour.
À ceux qui vous accueillent,
comme à ceux qui vous chassent,
annoncez la nouvelle :

R/ Le Royaume de Dieu est là,
tout près de vous,

Vous allez recevoir une force :
l'Esprit Saint viendra sur vous.

Alors vous serez mes témoins
jusqu'aux extrémités de la terre.

Oraison

Tu as voulu, Seigneur, que la prédication de saint François Xavier appelle à toi de nombreux peuples d’Orient ; accorde à tous les baptisés le même zèle pour la foi et fais que ton Église se réjouisse d’avoir, partout dans le monde, de nouveaux enfants.