Office des lectures

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Introduction

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne : Pour que l'homme soit un fils

D. Rimaud — CNPL

Pour que l'homme soit un fils à son image,
Dieu l'a travaillé au souffle de l'Esprit :
Lorsque nous n'avions ni forme ni visage,
Son amour nous voyait libres comme lui.

Nous tenions de Dieu la grâce de la vie,
Nous l'avons tenue captive du péché :
Haine et mort se sont liguées pour l'injustice
Et la loi de tout amour fut délaissée.

Quand ce fut le jour, et l'heure favorable,
Dieu nous a donné Jésus, le Bien-Aimé :
L'arbre de la croix indique le passage
Vers un monde où toute chose est consacrée.

Qui prendra la route vers ces grands espaces ?
Qui prendra Jésus pour Maître et pour ami ?
L'humble serviteur a la plus belle place !
Servir Dieu rend l'homme libre comme lui.

Antienne

Seigneur, entends ma prière, ne me voile pas ton visage.

Psaume : 101 - I

2 Seigneur, entends ma prière :
que mon cri parvienne jusqu'à toi !
3 Ne me cache pas ton visage
le jour où je suis en détresse !
Le jour où j'appelle, écoute-moi ;
viens vite, réponds-moi !

4 Mes jours s'en vont en fumée,
mes os comme un brasier sont en feu ;
5 mon cœur se dessèche comme l'herbe fauchée,
j'oublie de manger mon pain ;
6 à force de crier ma plainte,
ma peau colle à mes os.

7 Je ressemble au corbeau du désert,
je suis pareil à la hulotte des ruines :
8 je veille la nuit,
comme un oiseau solitaire sur un toit.
9 Le jour, mes ennemis m'outragent ;
dans leur rage contre moi, ils me maudissent.

10 La cendre est le pain que je mange,
je mêle à ma boisson mes larmes.
11 Dans ton indignation, dans ta colère,
tu m'as saisi et rejeté :
12 l'ombre gagne sur mes jours,
et moi, je me dessèche comme l'herbe.

Antienne

Écoute, Seigneur, le cri des malheureux !

Psaume : 101 - II

13 Mais toi, Seigneur, tu es là pour toujours ;
d'âge en âge on fera mémoire de toi.
14 Toi, tu montreras ta tendresse pour Sion ;
il est temps de la prendre en pitié : l'heure est venue.
15 Tes serviteurs ont pitié de ses ruines,
ils aiment jusqu'à sa poussière.

16 Les nations craindront le nom du Seigneur,
et tous les rois de la terre, sa gloire :
17 quand le Seigneur rebâtira Sion,
quand il apparaîtra dans sa gloire,
18 il se tournera vers la prière du spolié,
il n'aura pas méprisé sa prière.

19 Que cela soit écrit pour l'âge à venir,
et le peuple à nouveau créé chantera son Dieu :
20 « Des hauteurs, son sanctuaire, le Seigneur s'est penché ;
du ciel, il regarde la terre
21 pour entendre la plainte des captifs
et libérer ceux qui devaient mourir. »

22 On publiera dans Sion le nom du Seigneur
et sa louange dans tout Jérusalem,
23 au rassemblement des royaumes et des peuples
qui viendront servir le Seigneur.

Antienne

Seigneur, tu as fondé la terre, et les cieux sont l'ouvrage de tes mains.

Psaume : 101 - III

24 Il a brisé ma force en chemin,
réduit le nombre de mes jours.
25 Et j'ai dit : « Mon Dieu,
ne me prends pas au milieu de mes jours ! »

Tes années recouvrent tous les temps : +
26 autrefois tu as fondé la terre ;
le ciel est l'ouvrage de tes mains.

27 Ils passent, mais toi, tu demeures : +
ils s'usent comme un habit, l'un et l'autre ;
tu les remplaces comme un vêtement.

28 Toi, tu es le même ;
tes années ne finissent pas.
29 Les fils de tes serviteurs trouveront un séjour,
et devant toi se maintiendra leur descendance.

Verset

V/ Écoute mon enseignement, ô mon peuple,
sois attentif aux mots que je prononce.

Lecture : Vision de restauration (Za 1,1-17; 2, 1-4)

1.01 LA DEUXIEME ANNEE du règne de Darius, au huitième mois, la parole du Seigneur fut adressée au prophète Zacharie, fils de Bérékya, fils de Iddo, pour qu’il dise :
1.02 Le Seigneur s’est profondément irrité contre vos pères.
1.03 Mais tu leur diras : Ainsi parle le Seigneur de l’univers : Revenez à moi – oracle du Seigneur de l’univers –, et je reviendrai à vous, dit le Seigneur de l’univers.
1.04 Ne soyez pas comme vos pères que les prophètes de jadis ont interpellés en disant : Ainsi parle le Seigneur de l’univers : Revenez donc de vos mauvais chemins, de vos actions mauvaises. Mais ils ne m’ont pas écouté, ils n’ont pas prêté attention – oracle du Seigneur.
1.05 Vos pères, où sont-ils ? Et les prophètes, vivent-ils pour toujours ?
1.06 Cependant, mes paroles et mes décrets, que j’avais confiés à mes serviteurs les prophètes, n’ont-ils pas atteint vos pères ? Alors ils sont revenus et ils ont dit : « De la manière dont le Seigneur de l’univers avait résolu de nous traiter selon nos chemins et nos actions, ainsi nous a-t-il traités. »
1.07 La deuxième année du règne de Darius, le vingt-quatrième jour du onzième mois, le mois de Shebath, la parole du Seigneur fut adressée au prophète Zacharie, fils de Bérékya, fils de Iddo, pour qu’il dise :
1.08 J’ai eu, pendant la nuit, une vision : voici qu’un homme monté sur un cheval roux se tenait entre les myrtes de l’abîme et, derrière lui, il y avait des chevaux roux, bruns et blancs.
1.09 Je dis : « Ceux-ci, que sont-ils, mon Seigneur ? » L’ange qui me parlait répondit : « Moi, je te ferai voir ce qu’ils sont. »
1.10 L’homme qui se tenait entre les myrtes intervint et dit : « Ceux-là, le Seigneur les a envoyés parcourir la terre. »
1.11 Ils s’adressèrent à l’ange du Seigneur qui se tenait entre les myrtes, et ils dirent : « Nous venons de parcourir la terre, et voici que toute la terre est tranquille. »
1.12 L’ange du Seigneur reprit alors la parole et dit : « Seigneur de l’univers, combien de temps refuseras-tu d’avoir compassion de Jérusalem et des villes de Juda auxquelles tu fais sentir ta colère depuis soixante-dix ans ? »
1.13 À l’ange qui me parlait, le Seigneur répondit des paroles de bonté, des paroles de consolation.
1.14 L’ange qui me parlait me dit alors : Fais cette annonce : Ainsi parle le Seigneur de l’univers : Pour Jérusalem j’éprouve un amour jaloux, pour Sion, une grande jalousie,
1.15 et je suis très profondément irrité contre les nations qui vivent bien tranquilles : alors que moi, j’étais faiblement irrité contre Jérusalem, elles, elles ont ajouté à son malheur.
1.16 C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur : De nouveau je me tourne vers Jérusalem avec compassion ; ma Maison y sera rebâtie – oracle du Seigneur de l’univers –, et le cordeau à mesurer sera tendu sur Jérusalem.
1.17 Annonce encore : Ainsi parle le Seigneur de l’univers : Mes villes regorgeront encore de biens. Le Seigneur va encore consoler Sion, encore choisir Jérusalem.
2.01 Je levai les yeux et voici ce que j’ai vu : c’était quatre cornes.
2.02 Je dis à l’ange qui me parlait : « Ces cornes, que sont-elles ? » Il me répondit : « Ce sont les cornes qui ont dispersé Juda, Israël et Jérusalem. »
2.03 Puis le Seigneur me fit voir quatre forgerons.
2.04 Et je dis : « Ceux-ci, que viennent-ils faire ? » Il me répondit : « Les cornes ont dispersé Juda, au point que personne n’osait plus relever la tête ; mais ceux-ci sont venus pour effrayer et faire trembler les cornes des nations qui se sont levées contre le pays de Juda afin de le disperser. »

Répons

R/ L'Esprit et l'Épouse disent : Viens !

Ainsi parle le Seigneur Tout-Puissant :
J'éprouve un amour jaloux pour Jérusalem.

Je me tourne de nouveau
vers Jérusalem avec compassion :
mon Temple y sera rebâti.

 

HOMÉLIE DE SAINT GRÉGOIRE LE GRAND SUR L’ÉVANGILE

« Recherchez les réalités d’en-haut »

Je veux vous inviter à tout abandonner, sans vous y obliger. Si vous ne pouvez pas abandonner entièrement le monde, retenez les biens de ce monde, mais de telle façon qu’ils ne vous retiennent pas dans le monde. Possédez, mais ne vous laissez pas posséder. Il faut que votre esprit domine ce que vous avez ; autrement, si votre esprit est vaincu par l’amour des biens terrestres, c’est plutôt lui qui sera possédé par les biens qui lui appartiennent.

Sachez donc user des biens terrestres, et désirer les biens éternels ; servez-vous des biens de la terre dans le cours de votre vie, et désirez trouver les biens du ciel à l’arrivée. Tout ce qui se passe dans ce monde, regardez-le comme à la dérobée. Que votre regard intérieur se dirige en avant et considère avant tout les réalités qui sont votre but.

Il faut extirper radicalement les vices, non seulement en éliminant leur pratique, mais encore en les arrachant de votre esprit. Ni les jouissances de la chair, ni la démangeaison de la curiosité, ni la fièvre de l’ambition ne doivent vous écarter de la Cène du Seigneur ; mais les activités honnêtes elles-mêmes que nous menons dans le monde ne doivent toucher notre esprit qu’à la dérobée, afin que les activités terrestres qui nous plaisent rendent service à notre corps sans créer aucun obstacle à notre cœur.

Donc, mes frères, je n’ose pas vous dire de tout abandonner ; mais si vous le voulez, vous abandonnerez toutes choses même en les gardant, si vous vous conduisez dans le temps en aspirant de tout votre esprit à l’éternité. On use du monde, mais comme n’en usant pas, si l’on réduit tous les biens extérieurs à servir notre vie sans leur permettre de dominer l’esprit ; dans cette subordination, ils sont utiles au-dehors sans jamais briser l’élan de l’âme qui se porte vers les hauteurs. Ceux qui agissent ainsi ont tous les biens du monde à leur disposition pour en user, non pour les désirer. De la sorte, qu’il n’y ait rien pour freiner le désir de votre esprit, aucune jouissance pour vous lier aux embarras du monde.

Si c’est le bien qu’on aime, l’esprit trouve son plaisir dans les biens les meilleurs, qui sont les biens célestes. Si c’est le mal qu’on redoute, le malheur éternel se présente à l’âme ; elle voit alors que ce qu’elle aime le plus et ce qu’elle redoute le plus est au-delà, et elle ne doit s’attacher à rien ici-bas.

Pour nous comporter ainsi, nous avons un médiateur entre Dieu et l’homme, un protecteur, par qui nous obtiendrons bientôt toute chose, si nous l’aimons d’un amour sincère, lui qui vit et règne avec le Père et le Saint Esprit, car il est Dieu, pour les siècles des siècles. Amen.

Répons

R/ Partager son pain avec l’affamé,
voilà le jeûne qui plaît à Dieu.

Ouvre ton cœur au pauvre : c’est ton frère.
Et si tu cries, le Seigneur répondra ;
à tes appels, il dira : Me voici !

Ouvre ton cœur au pauvre : c’est ton frère.
Et quand le Fils de l’homme viendra, il te dira :
J’avais faim et tu m’as donné à manger.

Oraison

Dieu de puissance et de miséricorde, tu as conduit la bienheureuse Marie-Marguerite d'Youville sur des chemins qui passaient par la croix, et tu as voulu que sa charité brûlante fasse naître dans ton Église une nouvelle famille religieuse ; accorde-nous d'imiter sa patience et sa charité pour obtenir les récompenses éternelles.