Office des lectures

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Introduction

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne : Venez au jour !

La Tour du Pin — CNPL

Venez au jour !
Le Christ prépare son retour !
Le Christ prévient l’ère nuptiale !
Passent les temps ! Passe la chair !
L’Esprit de Dieu souffle au désert,
Annonçant l’aurore pascale !

Dépouillez-vous !
Quand vous mourrez, vous perdrez tout !
Suivez votre exode à l’avance !
Tombe la mort ! Tombe le soir !
N’attendez pas qu’il soit trop tard
Pour que Dieu vous donne naissance.

Ne craignez pas
De vous défaire, il recréera
Ce que vous cédez de vous-mêmes ;
Fermez les yeux ! Baissez vos fronts !
Venez mendier sa création
Au fond des ténèbres humaines.

Ne glissez plus
Sur votre pente à l’inconnu,
Car ici commence un autre âge ;
Retournez-vous ! Apprenez Dieu !
Il a promis son règne à ceux
Qui emprunteront ses passages !

Le jour viendra
Où le désert refleurira
Et l’ombre rendra la lumière !
Traversez-les ! Dès maintenant,
Allez chercher au testament
Ce qui n’est pas né de la terre !

Antienne

Le Seigneur et le Maître, le Fils de l'homme élevé de terre, attire à lui tous les hommes.

Psaume : 23

1 Au Seigneur, le monde et sa richesse,
la terre et tous ses habitants !
2 C'est lui qui l'a fondée sur les mers
et la garde inébranlable sur les flots.

3 Qui peut gravir la montagne du Seigneur
et se tenir dans le lieu saint ?
4 L'homme au cœur pur, aux mains innocentes,
qui ne livre pas son âme aux idoles
   (et ne dit pas de faux serments).

5 Il obtient, du Seigneur, la bénédiction,
et de Dieu son Sauveur, la justice.
6 Voici le peuple de ceux qui le cherchent !
Voici Jacob qui recherche ta face !

7 Portes, levez vos frontons, +
élevez-vous, portes éternelles :
qu'il entre, le roi de gloire !

8 Qui est ce roi de gloire ? +
C'est le Seigneur, le fort, le vaillant,
le Seigneur, le vaillant des combats.

9 Portes, levez vos frontons, +
levez-les, portes éternelles :
qu'il entre, le roi de gloire !

10 Qui donc est ce roi de gloire ? +
C'est le Seigneur, Dieu de l'univers ;
c'est lui, le roi de gloire.

Antienne

Pour le salut de tout homme, il fallait que le Christ souffre la mort.

Psaume : 65 - I

1 Acclamez Dieu, toute la terre ; +
2 fêtez la gloire de son nom,
glorifiez-le en célébrant sa louange.

3 Dites à Dieu : « Que tes actions sont redoutables !
En présence de ta force, tes ennemis s’inclinent.
4 Toute la terre se prosterne devant toi,
elle chante pour toi, elle chante pour ton nom. »

5 Venez et voyez les hauts faits de Dieu,
ses exploits redoutables pour les fils des hommes.
6 Il changea la mer en terre ferme :
ils passèrent le fleuve à pied sec.

De là, cette joie qu’il nous donne.
7 Il règne à jamais par sa puissance.
Ses yeux observent les nations :
que les rebelles courbent la tête !

8 Peuples, bénissez notre Dieu !
Faites retentir sa louange,
9 car il rend la vie à notre âme,
il a gardé nos pieds de la chute.

10 C’est toi, Dieu, qui nous as éprouvés,
affinés comme on affine un métal ;
11 tu nous as conduits dans un piège,
tu as serré un étau sur nos reins.

12 Tu as mis des mortels à notre tête ; +
nous sommes entrés dans l’eau et le feu,
tu nous as fait sortir vers l’abondance.

Psaume : 65 - II

13 Je viens dans ta maison avec des holocaustes,
je tiendrai mes promesses envers toi,
14 les promesses qui m’ouvrirent les lèvres,
que ma bouche a prononcées dans ma détresse.

15 Je t’offrirai de beaux holocaustes +
avec le fumet des béliers ;
je prépare des bœufs et des chevreaux.

16 Venez, écoutez, vous tous qui craignez Dieu :
je vous dirai ce qu’il a fait pour mon âme ;
17 quand je poussai vers lui mon cri,
ma bouche faisait déjà son éloge.

18 Si mon cœur avait regardé vers le mal,
le Seigneur n’aurait pas écouté.
19 Et pourtant, Dieu a écouté,
il entend le cri de ma prière.

20 Béni soit Dieu +
qui n’a pas écarté ma prière,
ni détourné de moi son amour !

Verset

V/ Tes paroles, Seigneur, sont pour nous l'esprit et la vie ;
tu as les paroles de la vie éternelle.

Lecture : Les consacrés et leur mise à part (Lv 8, 1-17 ; 9, 22-24)

8.01 Le Seigneur parla à Moïse et dit :
8.02 « Prends Aaron et ses fils avec lui, prends les vêtements sacerdotaux, l’huile d’onction, le taureau du sacrifice pour la faute, les deux béliers et la corbeille des pains sans levain.
8.03 Puis, rassemble toute la communauté à l’entrée de la tente de la Rencontre. »
8.04 Moïse fit ce que lui avait ordonné le Seigneur, et la communauté se rassembla à l’entrée de la tente de la Rencontre.
8.05 Et Moïse dit à la communauté : « Voici ce que le Seigneur a ordonné de faire. »
8.06 Alors Moïse fit approcher Aaron et ses fils ; il les lava avec de l’eau.
8.07 Il mit la tunique à Aaron, lui passa la ceinture, le revêtit du manteau et plaça sur lui l’éphod. Puis il le ceignit de l’écharpe de l’éphod et la fixa sur lui.
8.08 Il mit sur lui le pectoral, dans lequel il plaça les Ourim et les Toummim.
8.09 Il plaça le turban sur sa tête, et sur le devant du turban le fleuron d’or, le saint diadème, comme le Seigneur l’avait ordonné à Moïse.
8.10 Moïse prit l’huile d’onction, fit l’onction sur la Demeure et sur tout ce qui s’y trouvait, et les consacra.
8.11 Il en aspergea sept fois l’autel et fit l’onction de l’autel et de ses accessoires, de la cuve et de son support, pour les consacrer.
8.12 Il versa un peu de l’huile d’onction sur la tête d’Aaron, lui donnant l’onction pour le consacrer.
8.13 Alors Moïse fit approcher les fils d’Aaron, les revêtit de tuniques, leur mit une ceinture et les coiffa de tiares, comme le Seigneur le lui avait ordonné.
8.14 Il fit avancer le taureau du sacrifice pour la faute. Aaron et ses fils posèrent la main sur la tête du taureau du sacrifice pour la faute,
8.15 et celui-ci fut immolé. Moïse prit le sang et, avec son doigt, il en mit sur les cornes de l’autel, tout autour, pour ôter de l’autel la faute. Puis il versa le sang à la base de l’autel. Alors il consacra l’autel en accomplissant sur lui le rite d’expiation.
8.16 Moïse prit toute la graisse qui est au-dessus des entrailles, le lobe du foie, et les deux rognons avec leur graisse, et il les fit fumer à l’autel.
8.17 Mais le reste du taureau, sa peau, sa chair et ses excréments, furent brûlés au feu hors du camp, comme le Seigneur l’avait ordonné à Moïse.
9.22 Aaron leva alors les mains sur le peuple, et le bénit. Puis il descendit de l’autel, après avoir fait le sacrifice pour la faute, l’holocauste et les sacrifices de paix.
9.23 Moïse et Aaron entrèrent ensuite dans la tente de la Rencontre. Quand ils en ressortirent, ils bénirent le peuple. Alors la gloire du Seigneur apparut à tout le peuple :
9.24 un feu sortit de devant le Seigneur et dévora l’holocauste et les graisses sur l’autel. Le peuple vit cela, tous crièrent de joie et tombèrent face contre terre.

Répons

R/ Jésus, tu es prêtre pour l'éternité !

Tu demeures pour l'éternité,
tu sauves pour toujours
ceux qui par toi s'approchent de Dieu.

Tu as prié ton Père :
« Pour eux je me consacre moi-même. » 
Toujours vivant, tu intercèdes pour nous.

COMMENTAIRE DE SAINT AUGUSTIN SUR L'ÉVANGILE DE JEAN

Jésus, Lumière et Chemin

Le Seigneur a dit brièvement : Moi, je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. Ces paroles contiennent d'une part un ordre, d'autre part une promesse. Faisons donc ce qu'il a ordonné pour ne pas désirer avec imprudence ce qu'il a promis. Qu'il ne nous dise pas, au jugement : « As-tu fait ce que j'ai commandé, pour que tu réclames ce que j'ai promis ? — Qu'as-tu donc ordonné, Seigneur, notre Dieu ? » Il te le dit : « Suis-moi. » Tu as demandé un conseil de vie. De quelle vie, sinon celle dont il est dit : En toi est la source de vie ? ~ Obéissons donc maintenant, suivons le Seigneur ; brisons les entraves qui nous empêchent de le suivre. Et qui est capable de défaire de tels nœuds sans être aidé par Celui dont il est dit : Tu as brisé mes chaînes ? Celui dont un autre psaume dit : Le Seigneur délie les enchaînés, le Seigneur redresse les accablés.

Ces hommes délivrés et redressés, que vont-ils suivre, sinon cette lumière qui leur dit : Moi, je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres. Car le Seigneur éclaire les aveugles. Soyons donc éclairés, mes frères, en recevant un remède pour les yeux, celui de la foi. Car Jésus a commencé par oindre l'aveugle de naissance avec de la terre et sa salive. Nous-mêmes, du fait d'Adam, nous sommes des aveugles de naissance et nous avons besoin du Christ pour voir clair. Il a mélangé de la salive et de la terre : Le Verbe s'est fait chair, et il a établi sa demeure parmi nous. Il a mélangé la salive et la terre, de là cette prophétie : La vérité germera de la terre ; et lui-même a dit : Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie.

Nous jouirons pleinement de la Vérité, lorsque nous verrons face à face, car nous en avons la promesse. Qui oserait espérer ce que Dieu n'aurait pas daigné promettre ou donner ?

Nous verrons face à face. L'Apôtre dit : Notre connaissance est partielle. Nous voyons actuellement une image obscure dans un miroir ; alors nous verrons face à face. Et saint Jean, dans sa lettre : Bien-aimés, dès maintenant nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons ne paraît pas encore clairement. Nous le savons, lorsque le Fils de Dieu paraîtra, nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu'il est. Voilà la grande promesse !

Si tu aimes, tu dois suivre. « J'aime, dis-tu, mais par où dois-je suivre ? » Suppose que le Seigneur ton Dieu ait dit : « Moi, je suis la vérité et la vie. » Parce que tu désires la vérité, parce que tu convoites la vie, tu chercherais le chemin pour y parvenir, et tu te dirais : « C'est une belle chose que la vérité, une grande chose que la vie, si je savais comment y parvenir ! » Tu cherches par où ? Tu l'as entendu qui disait en premier lieu : Moi, je suis le Chemin. Avant de te dire « pour où », il a commencé par te dire « par où ». Moi, je suis le Chemin. Le Chemin pour où ? — La Vérité et la Vie. Il t'a dit d'abord par où aller, il t'a dit ensuite où aller. Moi, je suis le Chemin, moi, je suis la Vérité, moi, je suis la Vie. Lui qui demeure auprès du Père, il est la Vérité et la Vie ; en revêtant notre chair, il est devenu le Chemin.

On ne te dit pas : « Donne-toi du mal, cherche le chemin pour parvenir à la vérité et à la vie. » On ne te dit pas cela. Lève-toi, paresseux ; le Chemin en personne vient vers toi, et il t'a éveillé de ton sommeil, si du moins il t'a éveillé : Lève-toi et marche !

Peut-être essaies-tu de marcher, et tu ne peux pas parce que tu as les pieds malades. Pourquoi as-tu les pieds malades ? Peut-être que la cupidité les a forcés à courir dans des terrains accidentés. Mais le Verbe de Dieu a guéri aussi les boiteux. « Eh bien, dis-tu, j'ai les pieds en bon état, mais c'est le chemin que je ne vois pas. » Il a éclairé aussi les aveugles.

Répons

R/ C'est toi le chemin, la vérité, la vie,
Jésus, Fils de Dieu !

Qui veut trouver le Père
doit passer par toi.

Tu nous conduis
vers la joie sans déclin.

Oraison

Dieu qui as réconcilié avec toi toute l’humanité en lui donnant ton propre Fils, augmente la foi du peuple chrétien, pour qu’il se hâte avec amour au-devant des fêtes pascales qui approchent. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur.