Office des lectures

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Introduction

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne : Toi qui viens pour tout sauver

Cl. Rozier — Fleurus

Toi qui viens pour tout sauver,
L’univers périt sans toi ;
Fais pleuvoir sur lui ta joie,
Toi qui viens pour tout sauver.

Viens sauver tes fils perdus,
Dispersés, mourant de froid ;
Dieu qui fus un jour en croix,
Viens sauver tes fils perdus.

Viens offrir encore ton pain
Et ton vin aux miséreux ;
Pour qu’ils voient le don de Dieu,
Viens offrir encore ton pain.

Toi qui viens pour tout sauver,
Fais lever enfin le jour
De la paix dans ton amour,
Toi qui viens pour tout sauver.

Psaume :

17 La Sagesse a récompensé les saints de leur peines,
les a conduits sur un chemin de merveille.
Le jour, elle fut pour eux un abri,
et la nuit, une clarté d'étoiles.
18 Elle leur fit traverser la mer Rouge
et franchir les eaux profondes.
19 Elle noya leurs ennemis,
et les vomit du fond de l'abîme.
20 Alors les justes ont dépouillé les impies : +
ils ont clamé, Seigneur, ton saint nom, *
et chanté, d'un seul coeur, ta main qui les sauve.
21 La Sagesse a ouvert la bouche des muets
et délié la langue des tout-petits.

Psaume :

17 La Sagesse a récompensé les saints de leur peines,
les a conduits sur un chemin de merveille.
Le jour, elle fut pour eux un abri,
et la nuit, une clarté d'étoiles.
18 Elle leur fit traverser la mer Rouge
et franchir les eaux profondes.
19 Elle noya leurs ennemis,
et les vomit du fond de l'abîme.
20 Alors les justes ont dépouillé les impies : +
ils ont clamé, Seigneur, ton saint nom, *
et chanté, d'un seul coeur, ta main qui les sauve.
21 La Sagesse a ouvert la bouche des muets
et délié la langue des tout-petits.

Verset

Lecture : Cyrus, l'envoyé de Dieu (Is 45, 1-13)

01 Ainsi parle le Seigneur à son messie, à Cyrus, qu’il a pris par la main pour lui soumettre les nations et désarmer les rois, pour lui ouvrir les portes à deux battants, car aucune porte ne restera fermée :
02 Moi, je marcherai devant toi ; les terrains bosselés, je les aplanirai ; les portes de bronze, je les briserai ; les verrous de fer, je les ferai sauter.
03 Je te livrerai les trésors des ténèbres, les richesses dissimulées, pour que tu saches que Je suis le Seigneur, celui qui t’appelle par ton nom, moi, le Dieu d’Israël.
04 À cause de mon serviteur Jacob, d’Israël mon élu, je t’ai appelé par ton nom, je t’ai donné un titre, alors que tu ne me connaissais pas.
05 Je suis le Seigneur, il n’en est pas d’autre : hors moi, pas de Dieu. Je t’ai rendu puissant, alors que tu ne me connaissais pas,
06 pour que l’on sache, de l’orient à l’occident, qu’il n’y a rien en dehors de moi. Je suis le Seigneur, il n’en est pas d’autre :
07 je façonne la lumière et je crée les ténèbres, je fais la paix et je crée le malheur. C’est moi, le Seigneur, qui fais tout cela.
08 Cieux, distillez d’en haut votre rosée, que, des nuages, pleuve la justice, que la terre s’ouvre, produise le salut, et qu’alors germe aussi la justice. Moi, le Seigneur, je crée tout cela.
09 Malheureux qui conteste celui qui l’a façonné, tesson parmi des tessons de terre ! L’argile dira-t-elle à celui qui la façonne : « Que fais-tu ? Ton ouvrage n’a pas de mains ! »
10 Malheureux qui dit à un père : « Qu’as-tu engendré ? » et à une femme : « Qu’as-tu mis au monde ? »
11 Ainsi parle le Seigneur, le Saint d’Israël, celui qui l’a façonné : « Allez-vous m’interroger sur l’avenir de mes fils et me donner des ordres pour l’œuvre de mes mains ?
12 C’est moi qui ai fait la terre et, sur elle, créé l’homme. Moi, de mes mains j’ai déployé les cieux, et donné des ordres à toute leur armée.
13 C’est moi qui ai fait surgir Cyrus selon la justice et j’aplanis tous ses chemins. C’est lui qui construira ma ville et laissera partir mes déportés sans paiement ni rançon », – dit le Seigneur de l’univers.

Répons

R/ Cieux, répandez comme une rosée la victoire !

Que la terre s’entrouvre
pour que mûrisse le salut !

Que germe la délivrance,
celle qui vient du Seigneur !

LETTRE DE SAINT LÉON LE GRAND
À L'IMPÉRATRICE PULCHÉRIE SUR L'INCARNATION

Le mystère de notre réconciliation

Il ne sert à rien de dire que notre Seigneur, fils de la Vierge Marie, est un homme véritable et parfait, si l'on ne croit pas qu'il est un homme de cette descendance que proclame l'Évangile.

Matthieu dit en effet : Livre des origines de Jésus Christ, fils de David, fils d'Abraham. Il suit donc l'ordre des naissances humaines, de façon à conduire la suite des générations jusqu'à Joseph, à qui la mère du Seigneur était promise en mariage.

Luc, au contraire, en remontant les degrés de succession revient au chef de file du genre humain, pour montrer que le premier Adam et le nouvel Adam ont la même nature.

Évidemment, la toute-puissance du Fils de Dieu aurait pu se manifester, pour l'instruction et la justification des hommes, de la même manière dont elle était apparue aux patriarches et aux prophètes : sous un aspect corporel ; ainsi lorsque cette toute-puissance engagea le combat avec Jacob, s'entretint avec Abraham et accepta son hospitalité ou même prit la nourriture qu'il lui offrait.

Mais de telles apparitions n'étaient que des signes de cet homme dont ces préfigurations symboliques annonçaient la réalité, réalité qu'il devait endosser en devenant le descendant de tels ancêtres.

Et c'est pourquoi aucune de ces figures ne pouvait accomplir le mystère de notre réconciliation, pourtant préparé de toute éternité. L'Esprit Saint n'était pas encore venu sur la Vierge, la puissance du Très-Haut ne l'avait pas encore prise sous son ombre. Il fallait cela pour que, dans ce sein immaculé où la Sagesse lui construisait une demeure, le Verbe se fît chair. Il le fallait pour que, la nature divine et la nature humaine se rencontrant dans une seule personne, le Créateur du temps naquît dans le temps ; pour que celui par qui tout a été fait fût engendré parmi toutes les créatures.

Car si l'homme nouveau, semblable à la chair du péché, n'avait pas assumé notre condition ancienne et dégradée, si celui qui est consubstantiel au Père n'avait pas daigné devenir consubstantiel à sa mère, si lui, seul indemne de tout péché, ne s'était pas uni à notre nature, l'humanité tout entière serait restée prisonnière sous l'esclavage du démon et nous n'aurions pu profiter de la victoire remportée par le Christ, parce que cette victoire aurait été obtenue en dehors de notre nature.

Le sacrement de notre régénération a brillé pour nous en vertu de cette participation étonnante à notre nature : si la conception et la naissance du Christ ont été opérées par l'Esprit, c'est en vertu du même Esprit que nous-mêmes pouvons renaître.

C'est pourquoi l'Évangéliste désigne les croyants comme ceux qui ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d'une volonté charnelle, ni d'une volonté d'homme, mais qui sont nés de Dieu.

Répons

Les temps sont accomplis,
le royaume de Dieu
est tout proche.
Redressez-vous :
c'est l'heure de l'espérance.

R/ Voici le temps favorable !
Voici le jour du salut !

Les temps sont accomplis,
le Seigneur aujourd'hui
vous appelle.
Venez à lui :
c'est l'heure de l'évangile.

Les temps sont accomplis,
le Seigneur vous attend
pour la Pâque.
Pressez le pas :
c'est l'heure où Dieu vous fait revivre !

 

Oraison

Dieu, créateur et rédempteur des hommes, tu as voulu que ton Verbe éternel prenne chair dans le sein de la Vierge ; sois favorable à notre prière : que ton Fils unique qui s'est fait l'un de nous, nous donne part à sa vie divine. Lui qui règne.