Office des lectures

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Introduction

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne : Jour de Résurrection

Liturgie byzantine — CNPL

Jour de Résurrection !
Peuples, rayonnons de joie !
C'est la Pâque, la Pâque du Seigneur !
Le Christ Dieu nous conduit
de la mort à la vie,
de la terre aux cieux,
et nous chantons sa victoire :

R/ Christ est ressuscité d'entre les morts !
Par la mort, il a détruit la mort !
À ceux qui sont au tombeau,
Il accorde la vie !

Que le ciel se réjouisse,
que la terre soit en fête,
que soit dans l'allégresse
le monde visible et invisible,
car le Christ est ressuscité,
lui, la joie éternelle :

La destruction de la mort, célébrons-la,
et la ruine de l'enfer.
Louons l'auteur
d'une vie neuve et immortelle,
le Dieu unique de nos pères,
le Béni, le Glorieux :

Ô Pâque grande et toute sainte, ô Christ,
Ô Sagesse, ô Verbe de Dieu, ô Force,
fais que nous te soyons unis
en parfaite vérité,
au jour sans fin de ton Royaume :

Une Pâque sacrée nous est apparue :
Pâque nouvelle et sainte, Pâque mystique,
Pâque très pure, Pâque du Christ, notre Sauveur,
Pâque immaculée, Pâque grandiose,
Pâque des croyants,
Pâque qui sanctifie les fidèles,
Pâque qui ouvre le Paradis :

Voici le jour de la Résurrection !
En cette solennité, rayonnons de joie.
Embrassons-nous les uns les autres.
À ceux même qui nous haïssent, disons : Frères !
Pardonnons tout à cause de la Résurrection
et chantons :

R/ Christ est ressuscité d'entre les morts !
Par la mort, il a détruit la mort !
À ceux qui sont au tombeau,
Il accorde la vie !

Antienne

Ensevelis dans la mort avec le Christ, vivons avec lui d'une vie nouvelle, alléluia.

Psaume : 37 - I

2 Seigneur, corrige-moi sans colère
et reprends-moi sans violence.

3 Tes flèches m'ont frappé,
ta main s'est abattue sur moi.
4 Rien n'est sain dans ma chair sous ta fureur,
rien d'intact en mes os depuis ma faute.

5 Oui, mes péchés me submergent,
leur poids trop pesant m'écrase.
6 Mes plaies sont puanteur et pourriture :
c'est là le prix de ma folie.

7 Accablé, prostré, à bout de forces,
tout le jour j'avance dans le noir.
8 La fièvre m'envahit jusqu'aux moelles,
plus rien n'est sain dans ma chair.

Psaume : 37 - II

9 Brisé, écrasé, à bout de forces,
mon cœur gronde et rugit.
10 Seigneur, tout mon désir est devant toi,
et rien de ma plainte ne t'échappe.

11 Le cœur me bat, ma force m'abandonne,
et même la lumière de mes yeux.
12 Amis et compagnons se tiennent à distance,
et mes proches, à l'écart de mon mal.

13 Ceux qui veulent ma perte me talonnent,
ces gens qui cherchent mon malheur ;
ils prononcent des paroles maléfiques,
tout le jour ils ruminent leur traîtrise.

Psaume : 37 - III

14 Moi, comme un sourd, je n'entends rien,
comme un muet, je n'ouvre pas la bouche,
15 pareil à celui qui n'entend pas,
qui n'a pas de réplique à la bouche.

16 C'est toi que j'espère, Seigneur :
Seigneur mon Dieu, toi, tu répondras.
17 J'ai dit : « Qu'ils ne triomphent pas,
ceux qui rient de moi quand je trébuche ! »

18 Et maintenant, je suis près de tomber,
ma douleur est toujours devant moi.
19 Oui, j'avoue mon péché,
je m'effraie de ma faute.

20 Mes ennemis sont forts et vigoureux,
ils sont nombreux à m'en vouloir injustement.
21 Ils me rendent le mal pour le bien ;
quand je cherche le bien, ils m'accusent.

22 Ne m'abandonne jamais, Seigneur,
mon Dieu, ne sois pas loin de moi.
23 Viens vite à mon aide,
Seigneur, mon salut !

Verset

V/ En ta résurrection, ô Christ, alléluia,
le ciel et la terre se réjouissent, alléluia.

Lecture : Nous sommes fils de Dieu (1Jn 3, 1-10)

Bien-aimés : 01 Voyez quel grand amour nous a donné le Père pour que nous soyons appelés enfants de Dieu – et nous le sommes. Voici pourquoi le monde ne nous connaît pas : c’est qu’il n’a pas connu Dieu.
02 Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Nous le savons : quand cela sera manifesté, nous lui serons semblables car nous le verrons tel qu’il est.
03 Et quiconque met en lui une telle espérance se rend pur comme lui-même est pur.
04 Qui commet le péché transgresse la loi ; car le péché, c’est la transgression.
05 Or, vous savez que lui, Jésus, s’est manifesté pour enlever les péchés, et qu’il n’y a pas de péché en lui.
06 Quiconque demeure en lui ne pèche pas ; quiconque pèche ne l’a pas vu et ne le connaît pas.
07 Petits enfants, que nul ne vous égare : celui qui pratique la justice est juste comme lui, Jésus, est juste ;
08 celui qui commet le péché est du diable, car, depuis le commencement, le diable est pécheur. C’est pour détruire les œuvres du diable que le Fils de Dieu s’est manifesté.
09 Quiconque est né de Dieu ne commet pas de péché, car ce qui a été semé par Dieu demeure en lui : il ne peut donc pas pécher, puisqu’il est né de Dieu.
10 Voici comment se manifestent les enfants de Dieu et les enfants du diable : quiconque ne pratique pas la justice n’est pas de Dieu, et pas davantage celui qui n’aime pas son frère.

Répons

R/ Voyez quel grand amour nous est donné !

Enfants de Dieu, nous le sommes,
discernés par avance dans le Fils unique.

Au prix du sang qu'il a versé,
Jésus nous conduit vers le Père.

Au-delà de toute souffrance,
une joie éternelle nous attend.

 

D’UNE HOMÉLIE DE L’ÉVÊQUE SAINT JEAN CHRYSOSTOME SUR LA LETTRE AU ROMAINS

« Celui qui aime Dieu, qu’il aime son frère »

Dieu a livré son Fils, et toi, tu ne donnes pas même un morceau de pain à celui qui a été livré et mis à mort pour toi !

Le Père, à cause de toi, n’a pas refusé celui qui était son vrai Fils, et toi, alors qu’il meurt de faim, tu passes sans le voir, lorsque tu vas dépenser les richesses qui sont à lui, et les dépenser pour toi.

Est-il quelque chose de pire que cette injustice ? Il a été livré pour toi, il a été mis à mort pour toi, pour toi il a mené une vie d’affamé. Donne-lui de ces biens qui lui appartiennent, afin que cela te profite ; et pourtant, tu ne lui donnes rien.

Ne sont-ils pas plus insensibles que les pierres, ceux qui persévèrent dans cette dureté diabolique parce que tant d’affaires les appellent ? Car le Christ ne s’est pas contenté de subir la croix et la mort, mais il a voulu devenir pauvre, étranger, errant et nu, être jeté en prison, souffrir l’épuisement, afin de te provoquer par là.

Si tu ne m’accordes rien parce que j’ai souffert pour toi, dit-il, aie pitié de ma pauvreté. Et si tu ne veux pas avoir de pitié pour la pauvreté, laisse-toi fléchir par la maladie ou par la captivité ; si rien de tout cela ne suscite ta bonté, réponds favorablement à la modestie de ma demande. Car je ne demande rien de bien coûteux : du pain, un abri, des paroles réconfortantes.

Si tu demeures encore inhumain, deviens meilleur au moins à cause du royaume des Cieux et à cause des récompenses que j’ai offertes. Est-ce que tu n’en tiendras aucun compte ?

Laisse-toi au moins émouvoir selon la nature en voyant que je suis nu, et souviens-toi de ma nudité sur la croix, subie pour toi. Si la première ne te touche pas, laisse-toi toucher par la seconde, que j’ai soufferte à cause de la nudité des pauvres.

Alors, j’ai été chargé de liens à cause de toi, mais maintenant c’est encore à cause de toi, afin que tu te laisses émouvoir par les liens d’autrefois ou par ceux d’aujourd’hui, et consentes à t’apitoyer. J’ai jeûné à cause de toi ; encore maintenant j’ai faim à cause de toi. J’ai eu soif quand j’étais cloué à la croix ; j’ai encore soif par l’intermédiaire des pauvres afin de t’attirer à moi, par ceux-ci ou par ceux-là, et de te rendre miséricordieux en vue de ton salut.

C’est pourquoi je te demande, puisque tu es mon débiteur pour une multitude de bienfaits, de me payer de retour. Je ne le réclame pas comme un débiteur ; je veux te couronner comme un bienfaiteur et te donner le Royaume en échange de si peu de chose.

Je ne dis pas : « Supprime ma pauvreté » ni : « Donne-moi la richesse », bien que je mendie à cause de toi. Je demande seulement du pain, un vêtement, un modeste apaisement pour ma faim.

Si j’ai été jeté en prison, je ne t’oblige pas à me délier et à me faire sortir ; je ne demande qu’une chose : visite celui qui est prisonnier à cause de toi ; ce bienfait sera suffisant pour que je te donne le ciel. Pourtant, je t’ai délivré d’une captivité bien plus sévère, mais il me suffira que tu veuilles me visiter, moi qui suis prisonnier.

Je puis bien te couronner sans cela, mais je veux être ton débiteur pour que tu reçoives la couronne avec une certaine assurance.

Répons

R/ Partager son pain avec l’affamé,
voilà le jeûne qui plaît à Dieu.

Ouvre ton cœur au pauvre : c’est ton frère.
Et si tu cries, le Seigneur répondra ;
à tes appels, il dira : Me voici !

Ouvre ton cœur au pauvre : c’est ton frère.
Et quand le Fils de l’homme viendra, il te dira :
J’avais faim et m’as donné à manger.

Oraison

Dieu, Père de miséricorde, tu nous as donné en saint Damien un merveilleux témoin d’amour pour les pauvres et les délaissés ; accorde-nous, par son intercession, de nous mettre au service des nécessiteux et des exclus en fidèles témoins du Cœur de ton Fils. Lui qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu, pour les siècles des siècles.