Office des lectures

Introduction

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne : Pâque de Jésus Christ Sauveur !

CFC — CNPL

Pâque de Jésus Christ Sauveur !
Il règne en sa victoire,
Triomphe de l'amour :
Ses bras ouverts en croix
Dressent vers Dieu
L'angoisse de la vie
Et portent vers lui nos cœurs.

Vivre ressuscités pour Dieu
Dans la lumière neuve,
Aurore de la joie :
Les hommes surgiront
Au grand espoir
Qui monte dans leur corps
À l'aube de ce matin.

Peuple des baptisés, marqués
Du Sceau de la promesse,
Témoins de Jésus Christ,
Venez manger la chair,
Boire le sang
Du Fils aimé de Dieu
Pour vivre de son Esprit.

L'heure paraît déjà : veillez !
Car Dieu dresse la table
Aux noces de l'Agneau :
Le Maître et le Seigneur
Vient nous servir
Le vin de son retour :
Victoire de charité.

Antienne

Nous prêchons, nous, un Seigneur crucifié, puissance et sagesse de Dieu, alléluia.

Psaume : 43 - I

2 Dieu, nous avons entendu dire, +
et nos pères nous ont raconté, *
quelle action tu accomplis de leur temps,
aux jours d'autrefois.

3 Toi, par ta main, tu as dépossédé les nations, +
et ils purent s'implanter ; *
et tu as malmené des peuplades,
   et ils purent s'étendre.

4 Ce n'était pas leur épée qui possédait le pays, +
ni leur bras qui les rendait vainqueurs, *
mais ta droite et ton bras, et la lumière de ta face,
   car tu les aimais.

5 Toi, Dieu, tu es mon roi, *
tu décides des victoires de Jacob :
6 avec toi, nous battions nos ennemis ;
par ton nom, nous écrasions nos adversaires.

7 Ce n'est pas sur mon arme que je compte,
ni sur mon épée, pour la victoire.
8 Tu nous as donné de vaincre l'adversaire,
tu as couvert notre ennemi de honte.

9 Dieu était notre louange, tout le jour :
sans cesse nous rendions grâce à ton nom.

Psaume : 43 - II

10 Maintenant, tu nous humilies, tu nous rejettes,
tu ne sors plus avec nos armées.
11 Tu nous fais plier devant l'adversaire,
et nos ennemis emportent le butin.

12 Tu nous traites en bétail de boucherie,
tu nous disperses parmi les nations.
13 Tu vends ton peuple à vil prix,
sans que tu gagnes à ce marché.

14 Tu nous exposes aux sarcasmes des voisins,
aux rires, aux moqueries de l'entourage.
15 Tu fais de nous la fable des nations ;
les étrangers haussent les épaules.

16 Tout le jour, ma déchéance est devant moi,
la honte couvre mon visage,
17 sous les sarcasmes et les cris de blasphème,
sous les yeux de l'ennemi qui se venge.

Psaume : 43 - III

18 Tout cela est venu sur nous
   sans que nous t'ayons oublié : *
nous n'avions pas trahi ton alliance.

19 Notre cœur ne s'était pas détourné
et nos pieds n'avaient pas quitté ton chemin
20 quand tu nous poussais au milieu des chacals
et nous couvrais de l'ombre de la mort.

21 Si nous avions oublié le nom de notre Dieu,
tendu les mains vers un dieu étranger,
22 Dieu ne l'eût-il pas découvert,
lui qui connaît le fond des cœurs ?
23 C'est pour toi qu'on nous massacre sans arrêt,
qu'on nous traite en bétail d'abattoir.

24 Réveille-toi ! Pourquoi dors-tu, Seigneur ?
Lève-toi ! Ne nous rejette pas pour toujours.
25 Pourquoi détourner ta face,
oublier notre malheur, notre misère ?

26 Oui, nous mordons la poussière,
notre ventre colle à la terre.
27 Debout ! Viens à notre aide !
Rachète-nous, au nom de ton amour.

Verset

V/ Dieu qui a ressuscité le Seigneur, alléluia.
nous ressuscitera aussi par sa puissance, alléluia.

Lecture : Lettres aux Églises de Sardes, Philadelphie et Laodicée (Ap 3, 1-22)

Moi, Jean, j’ai entendu le Seigneur qui me disait :
01 À l’ange de l’Église qui est à Sardes, écris : Ainsi parle celui qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles : Je connais ta conduite, je sais que ton nom est celui d’un vivant, mais tu es mort.
02 Sois vigilant, raffermis ce qui te reste et qui allait mourir, car je n’ai pas trouvé que tes actes soient parfaits devant mon Dieu.
03 Eh bien, rappelle-toi ce que tu as reçu et entendu, garde-le et convertis-toi. Si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur et tu ne pourras savoir à quelle heure je viendrai te surprendre.
04 À Sardes, pourtant, tu en as qui n’ont pas sali leurs vêtements ; habillés de blanc, ils marcheront avec moi, car ils en sont dignes.
05 Ainsi, le vainqueur portera des vêtements blancs ; jamais je n’effacerai son nom du livre de la vie ; son nom, je le proclamerai devant mon Père et devant ses anges.
06 Celui qui a des oreilles, qu’il entende ce que l’Esprit dit aux Églises.
07 À l’ange de l’Église qui est à Philadelphie, écris : Ainsi parle le Saint, le Vrai, celui qui détient la clé de David, celui qui ouvre – et nul ne fermera –, celui qui ferme – et nul ne peut ouvrir.
08 Je connais ta conduite ; voici que j’ai mis devant toi une porte ouverte que nul ne peut fermer, car, sans avoir beaucoup de puissance, tu as gardé ma parole et tu n’as pas renié mon nom.
09 Voici que je vais te donner des gens de la synagogue de Satan, qui se disent Juifs et ne le sont pas : ils mentent. Voici ce que je leur ferai : ils viendront, ils se prosterneront à tes pieds ; alors ils connaîtront que moi, je t’ai aimé.
10 Puisque tu as gardé mon appel à persévérer, moi aussi je te garderai de l’heure de l’épreuve qui va venir sur le monde entier pour éprouver les habitants de la terre.
11 Je viens sans tarder : tiens fermement ce que tu as, pour que personne ne prenne ta couronne.
12 Du vainqueur, je ferai une colonne au sanctuaire de mon Dieu ; il n’aura plus jamais à en sortir, et je graverai sur lui le nom de mon Dieu et le nom de la ville de mon Dieu, la Jérusalem nouvelle qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, ainsi que mon nom nouveau.
13 Celui qui a des oreilles, qu’il entende ce que l’Esprit dit aux Églises.
14 À l’ange de l’Église qui est à Laodicée, écris : Ainsi parle celui qui est l’Amen, le témoin fidèle et vrai, le principe de la création de Dieu :
15 Je connais tes actions, je sais que tu n’es ni froid ni brûlant – mieux vaudrait que tu sois ou froid ou brûlant.
16 Aussi, puisque tu es tiède – ni brûlant ni froid – je vais te vomir de ma bouche.
17 Tu dis : « Je suis riche, je me suis enrichi, je ne manque de rien », et tu ne sais pas que tu es malheureux, pitoyable, pauvre, aveugle et nu !
18 Alors, je te le conseille : achète chez moi, pour t’enrichir, de l’or purifié au feu, des vêtements blancs pour te couvrir et ne pas laisser paraître la honte de ta nudité, un remède pour l’appliquer sur tes yeux afin que tu voies.
19 Moi, tous ceux que j’aime, je leur montre leurs fautes, et je les corrige. Eh bien, sois fervent et convertis-toi.
20 Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi.
21 Le vainqueur, je lui donnerai de siéger avec moi sur mon Trône, comme moi-même, après ma victoire, j’ai siégé avec mon Père sur son Trône.
22 Celui qui a des oreilles, qu’il entende ce que l’Esprit dit aux Églises.

Répons

R/ Voix de mon Bien-aimé qui frappe à la porte :
« Ouvre-moi ! » Alléluia !

Si quelqu'un entend ma voix,
ensemble, nous prendrons notre repas,
moi près de lui, lui près de moi.

Si quelqu'un garde ma parole,
mon Père l'aimera,
et nous viendrons à lui.

 

LETTRE DE S. CYPRIEN

Lorsque nous livrons bataille, lorsque nous soutenons le combat de la foi, Dieu nous regarde, ses anges nous regardent, le Christ nous regarde. Quelle gloire, quelle chance d'avoir Dieu comme président de l'épreuve lorsque nous combattons, et le Christ pour juge lorsque nous sommes couronnés !

Armons-nous, frères très chers, de toutes nos forces, et préparons-nous à la lutte avec une âme sans tache, une foi entière, un courage généreux. Que l'armée de Dieu rejoigne les positions qui nous sont assignées. ~

Le bienheureux Apôtre nous invite à nous armer et à nous préparer : ~ Ayons la vérité pour ceinturon, dit-il, la justice pour cuirasse, et, comme chaussures, l'élan pour annoncer l'Évangile de la Paix. Prenez le bouclier de la foi, qui vous permettra d'éteindre tous les projectiles enflammés du Malin. Prenez le casque du salut et le glaive de l'Esprit, c’est-à-dire la parole de Dieu.

Prenons ces armes, munissons-nous de ces protections spirituelles et célestes, afin que nous puissions, au jour mauvais, résister aux menaces du diable et le repousser.

Revêtons la cuirasse de la justice, pour que notre poitrine soit couverte et protégée contre les projectiles de l'ennemi. Que nos pieds soient chaussés et armés par l'enseignement évangélique, afin que le serpent, lorsque nous entreprendrons de le fouler et de l'écraser, soit incapable de nous mordre et de nous faire tomber.

Portons courageusement le bouclier de la foi, afin que sa protection puisse éteindre tout ce que l'ennemi jettera contre nous.

Prenons aussi, pour nous couvrir la tête, le casque de l'Esprit afin de protéger nos oreilles pour qu'elles n'entendent pas des édits de mort ; nos yeux pour qu'ils ne regardent pas des idoles détestables ; notre front pour qu'il garde intact le signe de Dieu ; notre bouche pour que notre langue confesse victorieusement le Christ, son Seigneur.

Armons aussi notre main droite du glaive de l'Esprit afin qu'elle rejette courageusement des sacrifices funestes, et que, se souvenant de l'Eucharistie qui nous donne le Corps du Seigneur, elle lui demeure attachée, pour recevoir ensuite la récompense des couronnes célestes.

Ayez tout cela bien à cœur, frères très chers. Si nous sommes en train d'y penser et de le méditer, quand survient le jour de la persécution, le soldat du Christ, instruit par ses enseignements et ses avis, ne redoute pas le combat : il est prêt pour la couronne.

Répons

R/ Prenons en mains le bouclier de la foi
et le glaive de la Parole de Dieu.

Pour cause de Dieu, les armes de notre combat
ont pouvoir de renverser les forteresses.

Pour détruire toute puissance
qui se dresse contre Dieu.

Pour rendre toute pensée captive
dans l’obéissance au Christ.

Oraison

Seigneur, c’est pour te rendre gloire que l’évêque saint Stanislas est tombé sous les coups de ses persécuteurs ; accorde-nous de rester jusqu’à la mort fermes dans la foi.