Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens

01 Ayant reçu de telles promesses, mes bien-aimés, purifions-nous donc de toute souillure de la chair et de l’esprit ; achevons de nous sanctifier dans la crainte de Dieu.

02 Faites-nous bon accueil : nous n’avons fait de tort à personne, nous n’avons corrompu personne, nous n’avons exploité personne.

03 Je ne parle pas pour condamner, car – je l’ai déjà dit – vous êtes dans nos cœurs à la vie, à la mort.

04 Grande est l’assurance que j’ai devant vous, grande est ma fierté à votre sujet, je me sens pleinement réconforté, je déborde de joie au milieu de toutes nos détresses.

05 En fait, à notre arrivée en Macédoine, dans notre faiblesse nous n’avons pas eu le moindre répit mais nous étions dans la détresse à tout moment : au-dehors, des conflits, et au-dedans, des craintes.

06 Pourtant, Dieu, lui qui réconforte les humbles, nous a réconfortés par la venue de Tite,

07 et non seulement par sa venue, mais par le réconfort qu’il avait trouvé chez vous : il nous a fait part de votre grand désir de nous revoir, de votre désolation, de votre zèle pour moi, et cela m’a donné encore plus de joie.

08 En effet, même si je vous ai attristés par ma lettre, je ne le regrette pas ; et même si j’ai pu le regretter – car je vois bien que cette lettre vous a attristés, au moins pour un moment –,

09 je me réjouis maintenant, non de ce que vous avez été attristés, mais parce que cette tristesse vous a conduits au repentir. En effet, elle a été vécue selon Dieu, si bien que vous n’avez subi aucun dommage à cause de nous.

10 Car une tristesse vécue selon Dieu produit un repentir qui mène au salut, sans causer de regrets, tandis que la tristesse selon le monde produit la mort.

11 Mais la tristesse vécue selon Dieu, voyez ce qu’elle a produit chez vous. Quel empressement ! Quelles excuses ! Quelle indignation ! Quelle crainte ! Quel désir ! Quel zèle ! Quelle juste punition ! En tous points, vous avez prouvé que vous étiez irréprochables dans cette affaire.

12 Bref, même si je vous ai écrit, ce n’est pas à cause de l’offenseur ni à cause de l’offensé, mais pour rendre manifeste à vos yeux devant Dieu l’empressement que vous avez pour nous.

13 Voilà ce qui fait notre réconfort. En plus de ce réconfort, nous nous sommes réjouis, encore bien davantage, en voyant la joie de Tite : son esprit a été pleinement tranquillisé par vous tous.

14 Devant lui j’avais montré quelque fierté à votre sujet, et je n’ai pas eu à en rougir ; à vous, nous avons toujours parlé en vérité ; de même, notre fierté devant Tite est apparue fondée en vérité.

15 Et sa tendresse à votre égard grandit encore quand il se souvient de votre obéissance à tous, comment vous l’avez accueilli avec crainte et profond respect.

16 Quelle joie pour moi d’avoir pleine confiance en vous !