Office des lectures

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Introduction

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne : Comme nous allions rêvant Dieu

La Tour du Pin — CNPL

Comme nous allions rêvant Dieu,
Une voix venue du grand creux
Des fonds de l'Homme
Nous a surpris : Veillez ici,
Veillez et priez cette nuit
Qui entre toutes vous est bonne.

C'était au secret de nos cœurs,
Au tombeau vide du Seigneur,
La voix de l'Ange !
Elle ajouta : Que cherchez-vous ?
Le corps du Seigneur est chez vous,
Restez ses hommes de confiance !

Devant le caveau grand ouvert,
Retour du Seigneur des enfers,
Chantez son hymne !
Ce lieu profond, il est à Dieu !
Nul ne le sonde avec des yeux
Qui ne sont pas faits pour l'abîme.

Le Seigneur vous a précédés
Dans la mort qui vous obsédait,
Vos morts futures ;
Allez donc sans crainte à la vie !
Jésus vous a déjà ravi
Dans sa Passion vos sépultures.

Antienne

Jésus est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père, alléluia.

Psaume : 23

1 Au Seigneur, le monde et sa richesse,
la terre et tous ses habitants !
2 C'est lui qui l'a fondée sur les mers
et la garde inébranlable sur les flots.

3 Qui peut gravir la montagne du Seigneur
et se tenir dans le lieu saint ?
4 L'homme au cœur pur, aux mains innocentes,
qui ne livre pas son âme aux idoles
   (et ne dit pas de faux serments).

5 Il obtient, du Seigneur, la bénédiction,
et de Dieu son Sauveur, la justice.
6 Voici le peuple de ceux qui le cherchent !
Voici Jacob qui recherche ta face !

7 Portes, levez vos frontons, +
élevez-vous, portes éternelles :
qu'il entre, le roi de gloire !

8 Qui est ce roi de gloire ? +
C'est le Seigneur, le fort, le vaillant,
le Seigneur, le vaillant des combats.

9 Portes, levez vos frontons, +
levez-les, portes éternelles :
qu'il entre, le roi de gloire !

10 Qui donc est ce roi de gloire ? +
C'est le Seigneur, Dieu de l'univers ;
c'est lui, le roi de gloire.

Antienne

Peuples, bénissez notre Dieu : il nous donne la joie, alléluia !

Psaume : 65 - I

1 Acclamez Dieu, toute la terre ; +
2 fêtez la gloire de son nom,
glorifiez-le en célébrant sa louange.

3 Dites à Dieu : « Que tes actions sont redoutables !
En présence de ta force, tes ennemis s’inclinent.
4 Toute la terre se prosterne devant toi,
elle chante pour toi, elle chante pour ton nom. »

5 Venez et voyez les hauts faits de Dieu,
ses exploits redoutables pour les fils des hommes.
6 Il changea la mer en terre ferme :
ils passèrent le fleuve à pied sec.

De là, cette joie qu’il nous donne.
7 Il règne à jamais par sa puissance.
Ses yeux observent les nations :
que les rebelles courbent la tête !

8 Peuples, bénissez notre Dieu !
Faites retentir sa louange,
9 car il rend la vie à notre âme,
il a gardé nos pieds de la chute.

10 C’est toi, Dieu, qui nous as éprouvés,
affinés comme on affine un métal ;
11 tu nous as conduits dans un piège,
tu as serré un étau sur nos reins.

12 Tu as mis des mortels à notre tête ; +
nous sommes entrés dans l’eau et le feu,
tu nous as fait sortir vers l’abondance.

Antienne

Venez, écoutez, je vous dirai ce que Dieu a fait pour moi, alléluia.

Psaume : 65 - II

13 Je viens dans ta maison avec des holocaustes,
je tiendrai mes promesses envers toi,
14 les promesses qui m’ouvrirent les lèvres,
que ma bouche a prononcées dans ma détresse.

15 Je t’offrirai de beaux holocaustes +
avec le fumet des béliers ;
je prépare des bœufs et des chevreaux.

16 Venez, écoutez, vous tous qui craignez Dieu :
je vous dirai ce qu’il a fait pour mon âme ;
17 quand je poussai vers lui mon cri,
ma bouche faisait déjà son éloge.

18 Si mon cœur avait regardé vers le mal,
le Seigneur n’aurait pas écouté.
19 Et pourtant, Dieu a écouté,
il entend le cri de ma prière.

20 Béni soit Dieu +
qui n’a pas écarté ma prière,
ni détourné de moi son amour !

Verset

V/ Dieu a ressuscité le Christ d'entre les morts, alléluia.
En lui notre foi et notre espoir, alléluia.

Lecture : La vie des enfants de Dieu (1P 1, 22-25; 2, 1-10)

Bien-aimés : 1.22 En obéissant à la vérité, vous avez purifié vos âmes pour vous aimer sincèrement comme des frères ; aussi, d’un cœur pur, aimez-vous intensément les uns les autres,
1.23 car Dieu vous a fait renaître, non pas d’une semence périssable, mais d’une semence impérissable : sa parole vivante qui demeure. 
1.24 C’est pourquoi il est écrit : Toute chair est comme l’herbe, toute sa gloire, comme l’herbe en fleur ; l’herbe se dessèche et la fleur tombe,
1.25 mais la parole du Seigneur demeure pour toujours. Or, cette parole est celle de la Bonne Nouvelle qui vous a été annoncée.
2.01 Rejetez donc toute méchanceté, toute ruse, les hypocrisies, les jalousies et toutes les médisances ;
2.02 comme des enfants nouveau-nés, soyez avides du lait non dénaturé de la Parole qui vous fera grandir pour arriver au salut,
2.03 puisque vous avez goûté combien le Seigneur est bon.
2.04 Approchez-vous de lui : il est la pierre vivante rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu.
2.05 Vous aussi, comme pierres vivantes, entrez dans la construction de la demeure spirituelle, pour devenir le sacerdoce saint et présenter des sacrifices spirituels, agréables à Dieu, par Jésus Christ.
2.06 En effet, il y a ceci dans l’Écriture : Je vais poser en Sion une pierre angulaire, une pierre choisie, précieuse ; celui qui met en elle sa foi ne saurait connaître la honte.
2.07 Ainsi donc, honneur à vous les croyants, mais, pour ceux qui refusent de croire, il est écrit : La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle,
2.08 une pierre d’achoppement, un rocher sur lequel on trébuche. Ils achoppent, ceux qui refusent d’obéir à la Parole, et c’est bien ce qui devait leur arriver.
2.09 Mais vous, vous êtes une descendance choisie, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple destiné au salut, pour que vous annonciez les merveilles de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière.
2.10 Autrefois vous n’étiez pas un peuple, mais maintenant vous êtes le peuple de Dieu ; vous n’aviez pas obtenu miséricorde, mais maintenant vous avez obtenu miséricorde.

Répons

R/ Semence de vie, Parole de Dieu,
viens et demeure en nous ! Alléluia.

Comme des enfants nouveau-nés,
rejetez le mal, goûtez ce qui est bon,
aimez le Seigneur.

Comme des pierres vivantes,
devenez le temple du Christ,
le temple du sacrifice parfait.

 

HOMÉLIE DE SAINT ANASTASE D'ANTIOCHE
SUR LA PASSION

« Il fallait que le Christ souffrît pour entrer dans sa gloire »

Le Christ, par ses paroles et ses actions, montrait qu'il était vrai Dieu et Seigneur de l'univers. Il disait donc à ses disciples, avant de monter à Jérusalem : Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l'homme sera livré aux païens, aux grands prêtres et aux scribes pour être flagellé, tourné en dérision et crucifié. Il annonçait ce qui s'accordait avec les prédictions des prophètes, car ils avaient prédit sa mort qui devait avoir lieu à Jérusalem. ~

Donc, puisque la sainte Écriture avait, dès le début, prédit la mort du Christ, et les souffrances précédant sa mort, elle prédit aussi ce qui arriva à son corps après la mort, et elle prédit que ce Dieu, à qui cela arriverait, demeurerait impassible et immortel. Autrement, il n'aurait jamais été Dieu. Mais, considérant la réalité de l'Incarnation, nous comprenons pourquoi il est vrai et juste d'affirmer tout ensemble et la passion du Christ et son impassibilité. Nous comprenons pourquoi le Verbe de Dieu qui, autrement, serait impassible, a dû subir la passion ; car l'homme n'aurait pu être sauvé par un autre moyen. Lui seul l'a su, ainsi que ceux à qui il l'a révélé. En effet, il a su tout ce qui vient du Père ; c'est ainsi que l'Esprit voit même les profondeurs des mystères divins.

Cependant, il fallait que le Christ souffrît ; il était absolument impossible que la passion n'eût pas lieu, comme lui-même l'a affirmé lorsqu'il a appelé lents à croire et inintelligents ceux qui ne savaient pas que le Christ devait souffrir ainsi pour entrer dans sa gloire. En effet, il est venu pour sauver son peuple, en renonçant à la gloire qu'il avait auprès du Père avant le commencement du monde. Ce salut était la perfection qui devait s'accomplir par la passion, et qui serait imputée à l'auteur de notre vie, selon l'enseignement de saint Paul : Il a été l'auteur de notre vie, en atteignant la perfection par ses souffrances. Et l'on voit comment la gloire du Fils unique, dont il avait été écarté pendant peu de temps en notre faveur, lui a été rendue par la croix dans la chair qu'il avait adoptée. Saint Jean le dit en effet dans son évangile, lorsqu'il explique ce qu'était cette eau dont le Sauveur a dit qu'elle jaillirait, comme des fleuves, du cœur du croyant. Or, en disant cela, il parlait de l'Esprit Saint que devaient recevoir ceux qui croiraient en Lui. En effet, l'Esprit Saint n'avait pas encore été donné, parce que Jésus n'était pas encore entré dans sa gloire. Ce qu'il appelle sa gloire, c'est sa mort sur la croix. C'est pourquoi le Seigneur, lorsqu'il priait, avant de subir la croix, demandait au Père de lui donner cette gloire qu'il avait auprès de lui avant le commencement du monde.

Répons

Pourquoi craignez-vous,
hommes de peu de foi ?

R/ Seigneur, nous marchons dans la nuit.

Ne fallait-il pas
immoler l'Agneau
pour manger cette Pâque ?

R/ Seigneur, ouvre nos yeux
et nous verrons en toi
la lumière de Dieu.

Ne fallait-il pas
traverser la mort
pour entrer dans la gloire ?

R/ Seigneur, ouvre nos yeux
et nous verrons en toi
la lumière de Dieu.

 

Te Deum

À toi Dieu, notre louange !
Nous t'acclamons, tu es Seigneur !
À toi Père éternel,
L’hymne de l’univers.

Devant toi se prosternent les archanges,
les anges et les esprits des cieux ;
ils te rendent grâce ;
ils adorent et ils chantent :

Saint, Saint, Saint, le Seigneur,
Dieu de l'univers ;
le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.

C'est toi que les Apôtres glorifient,
toi que proclament les prophètes,
toi dont témoignent les martyrs ;
c'est toi que par le monde entier
l'Église annonce et reconnaît.

Dieu, nous t'adorons :
Père infiniment saint,
Fils éternel et bien-aimé,
Esprit de puissance et de paix.

Christ, le Fils du Dieu vivant,
le Seigneur de la gloire,
tu n'as pas craint de prendre chair
dans le corps d'une vierge
pour libérer l'humanité captive.

Par ta victoire sur la mort,
tu as ouvert à tout croyant
les portes du Royaume ;
tu règnes à la droite du Père ;
tu viendras pour le jugement.

Montre-toi le défenseur et l'ami
des hommes sauvés par ton sang :
prends-les avec tous les saints
dans ta joie et dans ta lumière.

Oraison

Dieu qui nous as fait passer de la mort à la vie en nous offrant les sacrements de Pâques, poursuis toujours l'œuvre de ta grâce : que ton peuple trouve une liberté parfaite et parvienne à la joie du ciel dont tu lui donnes déjà le goût sur la terre.